Mois : avril 2018

Céregmia : la justice doit suivre son cours avec sévérité et célérité.

— Communiqué de presse de Foyal insoumise —

La justice doit suivre son cours avec sévérité et célérité. Il ne peut pas y avoir de paix sans justice. Elle doit avec rigueur faire tomber son glaive sur tous ceux qui portent atteinte à la probité publique. Ses décisions doivent être respectées dès lors qu’elles sont applicables. Force est de constater que le retour des trois professeurs présumément impliqués dans l’affaire CEREGMIA coûterait plus qu’il n’en faut à l’Université et impacterait directement la qualité d’enseignement de nos étudiant-e-s.
La France Insoumise constate que le retour des 3 mis en cause dans l’affaire du CEREGMIA, qui, rappelons-le, ne sont pas blanchis mais toujours sous le coup d’une sanction administrative, génère un trouble à l’ordre public empêchant le fonctionnement normal de l’Université. Pour nous, cette affaire n’est que le symptôme extrême d’un dysfonctionnement de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (l’ESR) qui ne cesse d’empirer depuis les lois Pécresse et Fioraso sur l’autonomie des Universités, et que la loi Vidal s’apprête à aggraver.
Aussi, et désireuse de s’attaquer au cœur du sujet, la France Insoumise soutient tout mouvement qui viserait à permettre l’émergence d’un fonctionnement normal de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

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Conférnce du CEREAP en lien avec le CRILLASH : Exil et création »

Mardi 10 avril 2018, 18h, ÉSPÉ de Martinique

Intervenants : Dominique Berthet, Frédéric Lefrançois, Martine Potoczny

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Exil et création
— par Abdellatif Laâbi —

« Quand la chrysalide de la création se libère en nous, nous sommes déjà au seuil de l’exil. L’exil est en nous, avant que de nous être imposé. Il se révèle dès que notre migration commence et que notre quête se déploie. »

De l’exil ou de la création, lequel prime l’autre ? Cette façon d’appréhender le rapport de la création à l’exil peut paraître singulière, voire artificielle. Mais pourquoi s’est-elle imposée à moi, d’emblée, sous cette forme de devineete à laquelle je crois pouvoir répondre sans hésitation ?

Oui, je pense que la primauté est à l’exil.

Car créer ne présuppose-t-il pas l’une ou l’autre des formes que peut prendre l’exil ? Loin de moi l’idée de jouer avec les mots ou de me jouer des mots. Et, pour que cette idée soit loin de nous tous (et toutes), voyons d’abord ce que les mots recouvrent, ce qu’ils peuvent voiler et dévoiler. Consultons leur mémoire, en quelque sorte.

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Kery James, simple rappeur ou « héros » humaniste ?

— Par Lucas, 16 ans, lycéen —
28 décembre 1977, naissance en Guadeloupe, de celui qui deviendra un rappeur, danseur, interprète, mais surtout poète et humaniste. Le phénomène Kery James touche de plus en plus de générations avec ses rimes croisés, ses paroles bouleversantes et son charisme. J’ai assisté à l’un de ses concerts acoustiques, au théâtre du Rond Point, le 26 mars 2018, étape d’une tournée « MouHammad Alix tour ».

Rapprochant deux mondes différents aux yeux de la société, il mêle poésie et rap, mélange à la fois émouvant et prenant ayant pour but de dénoncer une certaine France. Alix Mathurin (alias Kery James) énonce le vécu de son arrivée en France, son insertion dans sa nouvelle vie, à Orly, et notamment les inégalités qu’il découvre. Vivant dans moins de 30 mètre carrés, Alix connait alors prématurément la rue, la délinquance, pour aider sa mère, subvenir aux besoins de deux enfants.

Aujourd’hui, encore, il se qualifie de « banlieusard et fier de l’être », en contraste avec l’idée que le système se fait des jeunes de cités : « quand tu me vois, tu me mets un visage sur c’que l’autre France déteste » (tiré de Lettre à la République).

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UFM : un grand merci à vous !

 
— Par l’Union des Femmes de Martinique —

Oui, un grand merci !

 A vous tous et toutes qui avec entendu notre cri d’alarme, et nous avez témoigné votre solidarité pour passer ce cap difficile.
En effet, nous n’avions pas de quoi payer les salaires de mars de l’équipe professionnelle qui, tous les jours, accueille et accompagne avec engagement des femmes victimes de violences, mène des actions de sensibilisation et de formation à l’égalité et contre les discriminations et les violences sexistes auprès de jeunes et d’autres publics, ou effectue le travail administratif important.
Nous ne pouvions pas, déontologiquement, mettre dans l’angoisse et la précarité des salariées qui se dépensent sans compter pour aider des personnes elles-mêmes en détresse.En répondant vous-mêmes, en relayant auprès de vos réseaux …
Grâce à vos dons, entreprises, femmes, hommes, quel que soit le montant, sé grenn di ri ki plen sak la ! nous avons pu passer ce cap difficile.Cette semaine, nous avons reçu avec soulagement la décision de la CTM de rattraper le reliquat de subvention de 2016 qui ne nous avait pas été versé (60 000€), et de verser un acompte plus important sur la subvention de 2017 (60% au lieu de 40%, soit 60 000€).

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Le Clézio dénonce les mauvais traitements infligés aux migrants en France

Le prix Nobel de Littérature Jean-Marie Gustave Le Clézio se dit, dans Le Journal du dimanche, « scandalisé » par les mauvais traitements infligés en France aux migrants, appelant le président français Emmanuel Macron a tenir « davantage » compte des défavorisés.

» LIRE AUSSI – Bitna, sous le ciel de Séoul, de J. M. G. Le Clézio : l’enchanteur de Corée

« Je reste scandalisé par la manière dont sont appliquées les directives du ministre de l’Intérieur » Gérard Collomb, déclare l’écrivain français au Journal du Dimanche. « Il préconise de la fermeté mais, sur le terrain, on est au-delà de la fermeté », ajoute-t-il. « On continue à infliger de mauvais traitements à des gens sans défense ».

« Fermer ou ouvrir les frontières reste une question, mais une fois que les gens sont en France, il est inacceptable de mal les traiter », ajoute-t-il.

Le prix Nobel de Littérature avait dénoncé, en janvier, dans une tribune publiée par l’hebdomadaire L’Obs « le tri » fait entre les migrants qui fuient leur pays pour des raisons politiques et ceux qui fuient la misère, y voyant « un déni d’humanité insupportable ».

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Le jugement premier des Martiniquais…

— Par Roland Tell —

Il était inévitable que quelque part un procès survînt ! L’origine remonte à cette foule de partis pris, dont la politique est friande. Mais ce n’est pas, comme on l’a dit, la tragédie de la Martinique. Un petit groupe de gens de pouvoir, par connaissance sûre des arcanes de la science économique, ont saisi ensemble et inséparablement certains des éléments les plus significatifs d’un budget d’échanges, par le moyen de l’émotion collective, suscitée ici par un cyclone. C’est bien là une expérience, exprimable d’ordinaire en gestes de solidarité, dans la Caraïbe tropicale, où n’existe pas de frontières pour les catastrophes. Ici, les infortunes du temps s’étendent presque partout dans l’aire caribéenne ! C’est pourquoi l’intervention budgétaire reste consciente d’elle-même, car, en ce cas, tout Martiniquais devient lui aussi sinistré, et c’est avec son coeur qu’il accourt au secours du voisin du nord, qui s’est affaissé, sans moyens de subsistance.
En ce cas, la politique financière de la Martinique est commise à l’aide productrice de survie, engagée par nature dans une coopération entière, tendant à engendrer l’œuvre de reconstruction attendue d’elle.

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Des nouvelles d’ETC_Caraïbe – Cap sur 2018-2019

« …par de-là les frontières… îles et continents… »

Cher-e-s amoureux et amoureuses du théâtre, un mot pour vous dire qu’ETC_Caraïbe va bien, et même très bien !…

Il y a d’abord eu la mise en place d’une nouvelle équipe : plurielle et cohérente. L’ancien comité exécutif (CE) (Daniel Legrand et Marie-Thérèse Picard que nous saluons cordialement) ayant refusé de répondre favorablement aux nouvelles modalités de gestion proposées par le président élu en septembre 2017.

Il y a ensuite eu en décembre 2017, en partenariat avec la bibliothèque universitaire, la soirée hommage au dramaturge et ancien président d’ETC, Marius Gottin, devant une salle comble et réjouie : mises en lecture par des comédiens professionnels de plusieurs de ses textes inédits, projection vidéo d’extraits de « Wopso » à Avignon, témoignage des acteurs, des metteurs en scènes, des proches… qui ont été les compagnons de route de l’artiste…

Il y a aussi eu, dans le cadre du Festival des Petites Formes de Tropiques Atrium en janvier 2018, le stand ETC : vente de livres et promotion des auteurs dramatiques contemporains, en partenariat avec la librairie Présence Kreol, où il est désormais possible d’acheter du théâtre, et singulièrement les textes qu’ETC a, depuis peu, mis en dépôt.

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Riches, pauvres et classes moyennes : comment se situer ?

Quels sont les seuils de pauvreté, de richesse et le niveau de vie des classes moyennes en France ? Les toutes dernières données publiées par l’Observatoire des inégalités permettent de mieux se situer.

À partir de quel niveau de revenu est-on riche ou pauvre, appartient-on aux classes « populaires », « moyennes » ou « aisées » ? Cette question, pourtant centrale, est très souvent laissée dans le vague. Pour fixer des seuils, nous considérons comme appartenant aux classes moyennes les personnes situées au-dessus des 30 % les plus pauvres et en dessous des 20 % les plus riches. Nous avons choisi un seuil de pauvreté se situant à la moitié du revenu disponible médian (après impôts et prestations sociales) et un seuil de richesse au double de ce revenu [1].

Si on utilise les définitions précédentes, le seuil de pauvreté vaut 769 euros mensuels (données 2015) pour une personne seule [2], 1 491 euros pour un couple sans enfant et 1 963 euros pour un couple avec deux enfants. Les catégories populaires – c’est-à-dire les 30 % les plus modestes, à ne pas confondre avec les personnes pauvres comme on le fait parfois – rassemblent tous ceux qui touchent moins de 1 245 euros par mois pour une personne, 2 435 euros pour un couple sans enfant et 3 253 euros pour un couple avec deux enfants.

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Tropiques-Atrium : programme avril-juin 2018

— Présentation  par Hassane Kassi Kouyaté —

La programmation défendue par Tropiques Atrium Scène nationale est aussi un espace de confrontations de styles, des ecritures, mais aussi un lieu de questionnement, notamment de l’histoire, des contes et légendes des peuples. Ainsi le théâtre d’ombres et de lumières de Soundiata l’enfant buffle, rappellera l’epopee de Soundiata Keita, initiateur d’une première déclaration des droits de l’homme il y a déjà 7 siècles. En echo,
Rivages abordera la question des migrants aujourd’hui et Victoire Magloire dit Waro, ouvrira la page des soldats réunionnais engagés dans la 1ere Guerre Mondiale… qui n’est pas sans rappeler la notre.

Une tresse d’histoires qui doit permettre au spectateur-citoyen de demeurer vigilant. 2147, et si l’Afrique disparaissait ? s’inscrit aussi dans ce regard vers l’histoire, pour mieux se projeter. Une création pluridisciplinaire de Moïse Touré et du respecté chorégraphe français Jean-Claude Gallotta. Une rencontre humaine, comme celle d’Ymelda avec des musiciens africains, pour Déracinement ou du haïtien Guy Régis Jr avec les poètes de son ile et du monde dans Poésie Pays, qui ouvre des ponts pour la création.

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L’Ours POP est parti pour une longue hibernation.

— Par Gabriel Jean-Marie, secrétaire national du SMPE —
C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès dans la journée du mardi 3 avril 2018 de René Achéen, surnommé Renato par ses amis. Il avait 71 ans.
Professeur d’histoire et de géographie, il était un amoureux de l’Amérique Centrale et du Sud. Il a exercé au Chili, en Colombie et au Mexique. Revenu en Martinique, il a exercé la fonction de chef d’établissement (principal au collège Ernest Renan, là où se trouve actuellement la Cour d’appel de Fort de France). Il a ensuite rejoint le rectorat où il a été un proche collaborateur des différents recteurs, notamment en qualité de directeur de cabinet. Passionné par son environnement géographique, il a été un farouche partisan du développement des relations entre la Martinique et les autres pays de la région (caraïbe, Amérique). L’Association Inter-caraïbe d’échanges (INTERCA) a ainsi pu compter sur le soutien de René Achéen et tiré profit de ses réseaux. Il a ensuite occupé la fonction de Délégué Académique aux relations internationales et à la coopération (Daric) au rectorat de Martinique.

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Solidarité avec Jean-Marie Nomertin

Non à la criminalisation de l’action syndicale ! Solidarité avec Jean-Marie Nomertin, convoqué ce 6 Avril au tribunal de Basse-Terre (Gpe)

Suite à la grève des ouvriers de la banaOKne de Guadeloupe, menée de mai à juin 2017, Jean Marie Nomertin, secrétaire général de la CGTG, se trouve assigné en justice par le patron de la banane, Dambas.

Ce patron accuse notre camarade de l’avoir diffamé après la mort d’un travailleur de la plantation. Mais il apparait que ce patron tente surtout de sauver la face après avoir refusé d’appliquer l’accord de la dernière grève des  ouvriers  de la banane en mai-juin 2017

Cette action en justice contre le camarade NOMERTIN dans l’exercice de ses fonctions syndicales s’inscrit dans une vague de répression anti syndicale qui touche de nombreux militants aux Antilles et en France.

En Guadeloupe, Elie Domota était il y a quelques jours assigné pour une peccadille. Plus d’une centaine de militants de l’UGTG sont inquiétés. De même, en France, des camarades de PSA et d‘autres depuis quelques années.

Il existe une véritable campagne de criminalisation de l’action syndicale.

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Le chanteur Jacques Higelin est mort

— Par Lorenzo Clément avec AFP —

Le chanteur Jacques Higelin, un des pionniers du rock français, est décédé vendredi matin à Paris à l’âge de 77 ans, a annoncé sa famille.

Jacques Higelin, est l’auteur-compositeuir d’une vingtaine d’albums et quelques chansons inoubliables, parmi lesquelles « Pars », « Champagne » ou encore « Tombé du ciel ». Il est le père de trois enfants artistes, le chanteur Arthur H, la chanteuse Izia Higelin, et le réalisateur Kên Higelin.

Artiste attachant aux airs d’éternel adolescent, cet « enchanteur », auteur, compositeur et interprète, a rassemblé un public de fidèles autour de ses chansons et de ses concerts incarnés, durant desquels il improvisait sans relâche, passait du piano à l’accordéon ou la guitare et apostrophait les spectateurs Homme de coups de gueule et de coups de coeur, toujours révolté, Higelin évoque dans certaines de ses chansons la société, les sans-papiers ou les difficultés économiques, et s’engage à plusieurs reprises aux côtés des sans domicile fixe. Alternant ballades aériennes, rock énergique et envolées lyriques, jonglant avec le texte en amoureux des mots. Né le 18 octobre 1940 à Brou-sur-Chantereine (Seine-et-Marne), d’une mère belge et d’un père alsacien, Jacques Higelin quitte l’école à 14 ans.

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L’avenir de la sécurité sociale : un choix de société

 Attaquée depuis les origines, la sécurité sociale est souvent accusée de trop peser sur le « coût du travail » et de constituer ainsi un frein à la compétitivité. La campagne pour accréditer l’idée qu’elle serait un choix de société dépassé et coûtant trop cher est puissante. La sécurité sociale a pourtant joué un rôle considérable dans l’amélioration des conditions de vie du plus grand nombre, dans l’atténuation de la peur du lendemain et dans l’allongement de la durée de vie. Elle est un vecteur fondamental de l’épanouissement humain et du développement de nos sociétés. Appréhendée comme un commun et largement démocratisée, elle constitue un dispositif fondamental pour répondre aux nouveaux défis que l’humanité doit affronter.

Ce nouveau numéro de Silomag veut contribuer à éclairer des notions, enjeux, débats, controverses et propositions alternatives existant à propos de la sécurité sociale.

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Plantu, 50 ans de dessin de presse

Du 20 mars 2018 au 20 mai 2018 François-Mitterrand / Galerie des donateurs

En 2018, Plantu fêtera ses 50 ans de dessinateur de presse. Il aura réalisé des milliers de dessins dont un bon nombre se trouve encore dans ses collections personnelles. C’est à la BnF qu’il a choisi de remettre cet important fonds, témoignage de la vie politique française et internationale et d’une période de bouleversements inédits. Une centaine de dessins originaux ainsi que quelques-unes de ses sculptures satiriques permettront d’apprécier différentes facettes de son travail. Ce moment permettra également d’appréhender sa démarche originale de porte-parole de dessinateurs du monde entier à travers son association Cartooning for Peace.

Vidéos de l’exposition

« Laisse penser ton crayon ! » est une série de 5 vidéos consacrée à Plantu. De la création de la petite souris aux réfugiés syriens, en passant par son engagement politique, Plantu se livre lors d’un entretien accordé à Chroniques web en novembre dernier. La BnF organise une exposition Plantu, 50 ans de dessins de presse Galerie des donateurs du 20 mars au 20 mai 2018, site François-Mitterrand, dans le cadre de DRAWING NOW Art Fair et Art Paris Art Fair 2018.

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Déconstruire les violences urbaines haïtiennes

— Par Hugues Saint-Fort —

Yanick Lahens

Douces déroutes, roman

Sabine Wespieser, Paris, 2018

La fiction romanesque est devenue une source importante de connaissance et d’imagination pour les sciences sociales, spécialement la sociologie. Il est possible que les personnages romanesques soient plus « vivants » que les vies individuelles décrites dans les enquêtes sociologiques, mais l’apport de la sociologie a été justement de produire des représentations plus exactes de la réalité grâce à l’utilisation de données empiriques, de travail de terrain, d’instruments de mesure pour observer et scruter les interactions humaines. Cependant, la sociologie ne pourra pas se passer de ce reflet brut de la réalité sociale que lui renvoient les personnages, les situations décrites, les intrigues romanesques tels qu’ils sont mis en scène dans les textes littéraires.

Si l’on adopte une telle grille de lecture, les deux derniers romans de Yanick Lahens, Bain de lune, (Prix Femina 2014) et celui-ci recensé actuellement, Douces déroutes, nous offrent le plus bel exemple de mariage entre les sciences sociales et la littérature. Dans Douces déroutes, Yanick Lahens a réussi un véritable tour de force : condenser en forme de fiction romanesque un immense ensemble de malheurs urbains qui assaillent Port-au-Prince.

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La démocratie malade des élections

— Par le CNCP —

Dans tous les pays dits « démocratiques », les taux d’abstention aux élections ne cessent d’augmenter. Concernant les élus, les sentiments exprimés majoritairement dans la population, ce sont  la désillusion et le dégoût ; ce que traduit la formule « tous pourris ». Ce phénomène est gentiment qualifié de « désamour » par les commentateurs autorisés.

Au dire des bien-pensants, les abstentionnistes déshonorent la « citoyenneté » et bafouent le droit de vote pour lequel des peuples se sont battus et dont certains pays ne bénéficient pas. A les en croire, une fois de plus, les coupables du dysfonctionnement se trouveraient au sein du peuple. Peut-on croire sérieusement que si les « citoyens » voyaient les élus tenir leurs promesses et répondre valablement à leurs attentes, ils se détourneraient si massivement des élections ?

La vérité c’est que les peuples sont de plus en plus conscients que le système électoral est complètement cadenassé par les classes dominantes, qu’il ne permet absolument pas de garantir le respect de leur volonté et que les élus de diverses obédiences qui assurent l’alternance à la tête des institutions ne remettent pas du tout en cause la politique néolibérale scélérate menée par les gouvernements.

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Quoi faire pour rénover l’école de la première chance ?

Par Roland Tell —

La société de croissance d’aujourd’hui est une société, où il y a accélération de la société globale vers une société scientifico-technique. Dans une société de ce type, les problèmes pédagogiques et politiques ne peuvent plus se poser dans des termes empruntés au passé, du fait que toute communauté humaine résulte d’une mutation considérable de l’idéologie et de la philosophie de l’existence. Une société de consommation n’est plus une société de production. L’entretien de la consommation exige la création de besoins et de désirs, et une mobilisation du psychisme vis-à-vis de la consommation elle-même, qu’entraînent d’ailleurs la publicité omniprésente, les mass média, et les formes nouvelles de conditionnement des masses.

Par ailleurs, la société de croissance détermine irrésistiblement une demande considérable d’enseignement, et de promotion culturelle. A cet égard, l’enseignement lui-même devient un produit de consommation, qu’il faut consommer par tous les moyens, et sous toutes les formes, pour la promotion sociale et culturelle, et pour la reconversion professionnelle.

Alors, à quoi bon continuer d’accorder une importance excessive à la première chance, et aux titres et aux diplômes obtenus par la formation initiale ?

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Les Affaires : une présomption générale d’irresponsabilité ne grandirait pas les Martiniquais.

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Les suites données aux consultations populaires de janvier 2010 ont démontré qu’il n’est pas besoin d’obtenir l’accord du peuple pour modifier le parchemin institutionnel. Il suffit que le pouvoir le veuille, et que la presse et les juges se taisent. Les électeurs martiniquais avaient nettement exprimé leur attachement au département, c’était l’échec des élus évolutionnistes à convaincre le peuple. Nicolas Sarkozy est passé outre la volonté exprimée par les électeurs : le département a été supprimé.

S’affranchir des rigueurs du pouvoir régalien

Plus généralement, l’expérience des 20 dernières années prouve que le statut d’une collectivité peut changer de fait lorsque l’Etat renonce à exercer quelques-uns de ses pouvoirs. L’Etat a en effet compris que contrairement aux déclarations destinées à enfumer les Martiniquais («  la France conservera toujours le pouvoir régalien »), le véritable objectif des évolutionnistes est de s’affranchir des obligations envers ce pouvoir régalien. Le contrôle des actes administratifs des collectivités locales est l’une des prérogatives de l’Etat. Aussi, pour avoir renoncé à deux reprises à remplir cette mission, l’Etat s’est retrouvé complice des actes reprochés à l’ancien président de feue la Région Martinique.

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Chorus, un festin sonique sans limite d’âge

— Par Fara C. —
Le festival affiche la crème de la scène musicale. Outre NTM, Ayo et d’autres artistes, il braque les projecteurs sur l’alchimiste angolais Diron Animal.

Chorus fête sa 30e édition avec un feu d’artifice de styles. Attention, révélation, le 7 avril, avec le chanteur, auteur et compositeur angolais Diron Animal. Lui qui a grandi à Cazenga, énorme quartier de Luanda abandonné à la misère, a un parcours édifiant. A travers son premier album, Alone (« Seul »), il convoque à de joyeuses fiançailles entre inventivité artistique et questionnement social. Dès sa tendre enfance, il a développé cette débrouillardise que le génie du petit peuple sait cultiver pour faire face au dénuement économique et social. « Plus de 90% de la population de Cazenga ne vit que pour survivre, nous explique-t-il. Gamin, j’ai appris, avec mes potes, à fabriquer des jouets, des sandales et toutes sortes d’objets, avec du pneu, du plastique, du fil de fer et une mixture de boue que nous préparions nous-mêmes ».

Dans Alone, on retrouve cet art époustouflant du recyclage. La pulsation hypnotique de l’afrobeat, la puissance olympienne des tambours traditionnels et le martèlement métallique de la deep house embrassent le déhanchement frénétique du kuduro, danse née du semba des années 1950 et de la breakdance… En véritable alchimiste, Diron Animale transforme le plomb en or, dans sa musique comme dans sa philosophie de vie.Oxala

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Jou tala… (Rip Rénato…)

— Par Daniel M. Berté —

Lalin, entjèt kon an tatjèt adan an finèt nèf, pa lévé
pou ba maléré an soufrans an ti dousin klerté…
An frè tonbé…
Jou movèzté…

Van lalizé fèmen djòl-i kon lanmen boug chis kon an mel
ki pa lé ba’y an sikdòj ajijéwè an akakwèl…
An frè péd zel…
Jou mòwtel…

Latè fann kon zékal tòti, piébwa pèd fèy, Zandoli rantré majòl-yo
èk arété pran glisad anlè fèy koko…
An frè pèd mo…
Jou bobo…

La riviè pèd fwa, pèd fòs, pèd dlo, èk tout krapolad tjannsé
ek fèmen djòl-yo di, a klé
An frè pèd pié…
Jou krazé…

Soley fann tèt Laviya ki fini fè djòlfò
An dènié laronn-a, i kapoté majò….
An frè mò…
Jou lanmò…

Piébwa ek zannimo, Lalin, Solèy, Latè,
Lalizé, Lariviè, ek tout moun an doulè…
An frè atè…
Jou malè…

Sé plis ki an tjè félé, plis ki an konba pèdi
Sé an vré bondamézanmi…
An frè pati…
Jou modi…

Jou tala, an frè spiriten ladjé-nou ek foukan o péyi san chapo
Eya!… Eya !… Eya ! pou Rénato …
An frè anlè do…
Jou pléré gro dlo…

Daniel M.

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1968-2018 : 50ème anniversaire de la mort de Martin Luther King

Martin Luther King Jr., né à Atlanta (Géorgie) le 15 janvier 1929 et mort assassiné le 4 avril 1968 à Memphis (Tennessee), est un pasteur baptiste afro-américain, militant non-violent pour les droits civiques des Noirs aux États-Unis, pour la paix et contre la pauvreté.

Il organise et dirige des actions telles que le boycott des bus de Montgomery pour défendre le droit de vote, la déségrégation et l’emploi des minorités ethniques. Il prononce un discours célèbre le 28 août 1963 devant le Lincoln Memorial à Washington durant la marche pour l’emploi et la liberté : « I have a dream ». Il est soutenu par John F. Kennedy dans la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis ; la plupart de ces droits seront promus par le « Civil Rights Act » et le « Voting Rights Act » sous la présidence de Lyndon B. Johnson.

Martin Luther King devient le plus jeune lauréat du prix Nobel de la paix en 1964 pour sa lutte non-violente contre la ségrégation raciale et pour la paix. Il commence alors une campagne contre la guerre du Viêt Nam et la pauvreté, qui prend fin en 1968 avec son assassinat officiellement attribué à James Earl Ray, dont la culpabilité et la participation à un complot sont toujours débattues.

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Apologie du terrorisme, gare à vos propos en public et sur les réseaux sociaux

Par les temps qui courent, donner son opinion au café, dans un lieu de culte, sur la toile et les réseaux sociaux suite à un acte terroriste est risqué. Ca peut être considéré comme apologie du terrorisme et non liberté d’expression. Explication.  Retour sur la condamnation de l’auteur des tweets se réjouissant de la mort du gendarme Arnaud Beltrame à un an de prison avec sursis.

Pourquoi ? Parce que, outre l’indécence des propos injurieux, user de ce mode d’expression par Internet et sur les réseaux sociaux ça craint.  Quand ça dérape dans le cas précis d’actes terroristes, ce n’est plus une simple opinion relevant de la liberté d’expression (comme l’a plaidée l’avocate du prévenu) mais de l’apologie du terrorisme qui est un délit comme l’a jugé le tribunal correctionnel de Lisieux

Nous ne débattrons pas dans cette rubrique « Vos droits » de la frontière entre liberté d’expression et apologie du terrorisme ni du transfert de ce délit de la loi sur la liberté de la presse dans le code pénal (*)

Nous attirons simplement votre attention sur les propos que vous pouvez tenir sur la toile, les réseaux sociaux, dans l’espace public… même pour rire ou sous l’emprise de l’alcool.

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Jazz et franc-maçonnerie, le lien fraternel

— Par Corinne Binesti —

Le jazz, qui a fêté son centenaire en 2017, est devenu patrimoine mondial de l’Unesco. S’il continue d’être joué partout sur la planète, ses créateurs étaient pour la plupart membres de la franc-maçonnerie. Celle-ci joua un rôle majeur dans l’émancipation du peuple noir américain et du jazz en particulier.

Duke Ellington, Louis Armstrong, William Count Basie, Cab Galloway,
Nat « King » Cole, Oscar Peterson, Lionel Hampton … Tous ces grands jazzmen ont été adeptes de la franc-maçonnerie américaine Prince Hall, du nom d’un esclave affranchi.

« Prince Hall et quatorze autres esclaves afro-américains furent initiés à la franc-maçonnerie le 6 mars 1775 par le général Gage, explique Yves Rodde-Migdal, pianiste, franc-maçon au Grand Orient de France et auteur du livre Jazz et Franc-Maçonnerie, une histoire occultée. Le paradoxe est que ce général avait été nommé par la couronne d’Angleterre pour réprimer les révoltes des insurgés américains qui combattaient les forces anglaises ».

Si cette franc-maçonnerie s’élabore dans une société marquée par des siècles d’esclavages et de ségrégation, elle contribue largement à la libération de nombreux esclaves.

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Ce qui change le 1er avril 2018

Allocations pour les familles, pensions d’invalidité, chèque énergie, tarifs du gaz, carnet de santé, relations avec les banques : retrouvez dans ce dossier une sélection des nouveautés prévues en avril 2018.

Carburants

  Au 1er avril 2018 à zéro heure, les prix sont les suivants :

Pour les carburants routiers :
Supercarburant sans plomb : 1,40 €/l soit – 1 cts/l par rapport à mars 2018 (1,41€/l).
Gazole routier : 1,20 €/l soit le prix identique à celui par rapport du mois de mars 2018.

La bouteille de gaz de pétrole liquéfié de 12,5 kg : le prix maximum est fixé à 21,47 €, soit une baisse de 33 centimes par rapport au mois de mars 2018.

À titre de comparaison, en France métropolitaine, le prix moyen qui a été constaté en mars 2018 est de 1,46 €/l pour le supercarburant sans plomb et de 1,37 €/l pour le gazole routier.

Allocations pour les familles

Allocations familiales, prestation d’accueil du jeune enfant, allocation de rentrée scolaire… Au 1er avril 2018, les prestations familiales sont réévaluées sur le fondement d’une revalorisation de 1 % de la base mensuelle de calcul des allocations familiales (BMAF).

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Exposition Néandertal au musée de l’Homme : les coulisses d’un montage

Le musée de l’Homme à Paris propose jusqu’au 7 janvier 2019 une exposition consacrée à l’homme de Néandertal. Pendant deux mois, nous avons pu suivre les préparatifs et le montage de cet événement. Où l’on suit le travail de dépoussiérage des os et l’on voit un bison entrer par la place du Trocadéro… Reportage en coulisses.

Aux pieds de la Tour Eiffel, le Musée de l’Homme propose un voyage au coeur de la préhistoire. 350.000 ans avant notre ère, en Europe et en Asie, vivait « Homo neanderthalensis », l’homme de Néandertal. Cette espèce humaine a perduré des millénaires, croisé l’Homo sapiens avant de disparaître pour des raisons encore inexpliquées il y a 30.000 ans. Son nom vient d’une calotte crânienne découverte en 1856 en Allemagne dans la vallée (thal) de Neander, près de Düsseldorf. Ce fossile est l’une des pièces phares de l’exposition inaugurée le 28 mars. Au total, 260 objets sont exposés : deux tiers de specimens archéologiques (fossiles, moulages, outils) et un tiers d’objets d’art. Il a fallu deux ans pour les réunir.

Code secret et voyage en sous-sol

Le musée de l’Homme nous a ouvert ses coulisses.

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