Mois : avril 2018

« Symbolique du sens, sens de la symbolique » de Malik Duranty

— Présentation par l’auteur, Malik Duranty —

Rive Droite (Riv Dwat) dit encore Bô Kannal est un quartier populaire de Fort de France en Martinique. C’est un quartier dont la réputation a dépassé les frontières insulaires du pays Martinique. Une réputation qui s’est construite par le fait culturel populaire qui s’est enraciné en ces terres de l’estuaire, là où la Rivière Madame rencontre la Mer Caraïbe se reposant dans la Baie de Fort de France. 

Au sein de ce quartier à la terre rapportée est un groupe : Tanbou Bô Kannal, formalisé en association. Par ce livre intitulé « Symbolique du sens, sens de la symbolique », c’est un voyage aux pays de l’initiative populaire auquel nous invite l’auteur, lorsque la culture au quotidien, le patrimoine, la tradition jouent un rôle décisif dans la construction du vivre-ensemble qui par ses faits, donne à lire « la symbolique du sens » et le « sens de la symbolique ». 

À l’occasion du 45 ième anniversaire du groupe Bô Kannal et son association, c’est par un retour sur une « traversée miraculeuse » entre poésie, récit du vivre et analyse que l’auteur emprunte les voies du « manifeste sentimental » que réclame les temps actuels. 

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« Les Routes de l’esclavage » de Catherine Coquery-Vidrovitch

Arrachés violemment à leur terre et à leurs proches, ils furent des millions à se retrouver enchaînés, entassés comme des bêtes dans des bateaux, contraints à traverser à pied forêts ou déserts dans des conditions tellement inhumaines que presque la moitié d’entre eux en mouraient. Ce crime effroyable, qui a dévasté l’Afrique subsaharienne, a pris de nombreux visages au cours des siècles. Car ses exécuteurs et ses commanditaires sont issus de tous les horizons : de l’Afrique elle-même avec la traite interne, des différentes terres musulmanes avec les traites orientales, de l’Europe avec la traite atlantique.

Pour comprendre l’ampleur et la complexité historique de l’esclavage des Noirs, il faut donc en faire la géographie, qui passe par les routes des différentes traites. C’est cette synthèse que Catherine Coquery-Vidrovitch nous présente ici avec rigueur et pédagogie, loin de toute polémique. Elle s’appuie sur son savoir immense d’historienne de l’Afrique, mais aussi sur le riche matériau réuni dans une série de quatre films intitulée Les Routes de l’esclavage, diffusée par la chaîne ARTE, dont elle a été la conseillère historique, et où interviennent les meilleurs spécialistes issus de nombreux pays.

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« Les routes de l’esclavage » : questions à Catherine Coquery-Vidrovitch

Alors que se profile le 10 mai prochain la « Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions », et le discours du Président de la République le 27 avril à la Sorbonne, l’histoire de l’esclavage va bénéficier d’une forte visibilité avec la sortie simultanée d’un livre et d’une collection de documentaires, tous deux intitulés Les routes de l’esclavage. Catherine Coquery-Vidrovitch, historienne spécialiste de l’Afrique et professeure émérite de l’université Paris Diderot-Paris VII, a participé en qualité de conseillère scientifique à la série documentaire qui sera diffusée à partir du 2 mai 2018 sur Arte. Dans un entretien avec le Groupe de recherche Achac, elle explique comment cette collaboration féconde avec les auteurs des films, Daniel Cattier, Juan Gélas et Fanny Glissant, a nourri le projet de son livre Les routes de l’esclavage, paru aux éditions Albin Michel.

Quelle a été votre approche pour produire cette vaste synthèse sur l’histoire de l’esclavage, qui traverse les siècles et les continents ?

La réalisatrice Fanny Glissant (petite nièce d’Édouard) a eu l’idée de ses quatre  films pour Arte sur ce sujet en lisant l’ouvrage que j’ai écrit en collaboration avec Éric Mesnard sur Être esclave, d’Afrique en Amérique (La Découverte, 2013).

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À propos de la posture « indépendantiste » dans la gestion des pesticides

Lettre ouverte de l’ASSOPUMA au Préfet

Monsieur le Préfet,
 
Nous venons par la présente vous informer que notre association ne prendra pas part à la réunion du GREPHY, du 25 Avril 2018 en l’état actuel de son entêtement à vouloir poursuivre ses travaux sur une seule molécule, ce qui est contraire aux États généraux de l’alimentation (EGA), qui ont permis au gouvernement, de proposer un projet de loi (n° 627) relatif à  »l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable ». 
C’est forts de ce projet de loi que nous avons interpellé les élu(e)s de notre Territoire, particulièrement nos parlementaires, dans une lettre ouverte, pour espérer une évolution intéressante de ce texte, notamment sur la question des pesticides.
Nous nous permettons de vous faire savoir que nous avons toujours rencontré de fortes oppositions lorsque, avec feu Pierre DAVIDAS, nous avons tout fait pour dénoncer l’utilisation des organochlorés en agriculture. Malheureusement, ce sont ces mêmes groupuscules qui, avec la complicité de certaines personnes de vos services, manipulent l’opinion publique en ne parlant que de la seule molécule chlordécone.

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« La Martinique pas bien gérée » : la réponse d’André Lucrèce à Bernard Hayot

Bernard Hayot a fustigé la gestion de la Martinique le 18 avril 2018, dans les locaux de l’ex Conseil Général à Fort-de-France. Des élus, des cadres territoriaux, des représentants de l’État, des cadres des institutions financières et des chefs d’entreprises étaient invités par Yan Monplaisir, le 1er vice-président de l’Assemblée de Martinique, à échanger autour du thème : quelle dynamique économique pour la valorisation du patrimoine ?

« Je trouve que la Martinique n’est pas suffisamment bien gérée. Je trouve que la Martinique n’a pas pris conscience que dans la compétition dans laquelle nous sommes, ce sont les meilleurs qui gagnent. Je ne vais pas vous dire à quelle place je mets la Martinique mais ce n’est pas dans les premiers. L’Outre-mer est beaucoup mieux géré, ailleurs », selon Bernard Hayot.

André Lucrèce lui répond par un

Éloge de la prudence liminaire

— par André Lucrèce —
Cet éloge de la prudence se veut liminaire, c’est-à-dire énoncé sur le seuil de la parole, seuil rendu plus ferme et plus solide par des propos rationnels, plus crédibles que ceux proférés sous l’effet de l’émotion.

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« Les Révoltés du Monde » au côté des enfants

— Par Janine Bailly —

Si vous me demandez ce qu’est pour moi le festival Les Révoltés du Monde, je vous répondrai qu’il est une incitation généreuse à découvrir le monde tel qu’il est, non pour se contenter de le regarder et de le déplorer, mais pour que naisse l’envie profonde d’avec les autres le changer. Et puisque, selon la formule chère à Saint-Exupéry, empruntée aux Indiens d’Amérique, je crois que « nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants », j’ai été plus particulièrement sensible aux deux films consacrés à ceux qui sont l’avenir du monde, et cela qu’on les aime ou les maltraite, qu’on les reconnaisse ou qu’on les nie. À ceux qui, parce qu’ils sont les plus petits et les plus vulnérables, souffrent d’abord et de la plus injuste façon des guerres que se livrent entre eux les adultes. Et nous menant du continent africain au continent américain, les documentaires par leur diversité prouvent bien que nul n’est à l’abri de l’inhumaine perversité.

Gamin 23, enfances perdues au Brésil (Menino 23: Infâncias Perdidas no Brasil), de Belisario Franca, est le récit de l’enquête menée par Sidney Aguilar, historien et professeur.

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Soundiata l’enfant buffle

— Par Selim Lander —

Rien de tel qu’un spectacle « jeune public » pour se changer les idées par un dimanche pluvieux. Ces pièces conçues pour les enfants sont tout autant appréciées par les adultes chez qui elles ravivent le sens du merveilleux étouffé par les responsabilités et les vicissitudes diverses qui sont leur lot ordinaire.

Venu de Marseille, Soundiata l’enfant buffle conte l’histoire de Soundiata Keita, fondateur au XIIe siècle de l’empire du Mali. Un personnage historique dont la geste, pour autant, n’est pas moins merveilleuse. Né d’une femme contrefaite créée non pas engendrée à partir du sang d’un buffle sauvage, lui-même infirme jusqu’à la fin de l’adolescence, nourri de glorieuses légendes, guerrier accompli et enfin, devenu empereur, humaniste avant l’heure puisqu’il édicta une charte décrétant, entre autres dispositions généreuses, l’abolition dans son empire de l’esclavage.

Mohamed Adi (et non Ali !) et Laurence Chanot pratiquent un théâtre d’ombre particulier puisque leurs marionnettes (des silhouettes articulées) sont fabriquées dans une matière translucide, laquelle, teintée « au vernis à ongles » (dixit L. Chanot), donne des images colorées sur l’écran.  Ou plutôt les écrans puisqu’il y en a deux, de tailles différentes, qui permettent de jouer sur deux échelles.

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« Les Révoltés du Monde » : quand les “chevaliers de la table ronde” ont la parole

Le Festival poursuit sa route en commune


— Par Janine Bailly —

S’il est des semaines où seule nous reste la petite lucarne de la télévision pour censément nous ouvrir au monde, il en est d’autres où les propositions sont si diverses et multiples à Fort-de-France qu’elles nous obligent à des choix douloureux. Aussi me fallut-il ce vendredi “sacrifier” la soirée d’ouverture du festival Les Révoltés du monde au concert Carmina Burana, par ailleurs fort réussi. Raison pour laquelle je n’ai hélas pu voir le film de Sabaah Folayan et Damon Davis, Whose Streets ? (La rue est nôtre), tribune offerte à ceux-là qui, trahis par les médias ordinaires, témoignent enfin des événements dramatiques survenus en 2014 à Ferguson, dans le Missouri, et de leur engagement militant pour que soit reconnu au peuple noir non plus l’égalité des droits civiques mais plus ordinairement « le simple droit de vivre en toute sécurité ». Parole donnée à ceux qui aussi luttent pour que justice soit faite, pour que cessent les inégalités raciales, quand les instances mêmes de leur pays innocentent les criminels avérés.

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Triomphe de « Whose streets ? » et « Maman Colonelle » au Festival « Les Révoltés du Monde »

— Par Roland Sabra —

Le suspense n’ a pas duré longtemps. Des sept films en compétition trois se sont vite détachés d’un ensemble de bonne tenue, « Gamin 23 : enfances perdues au Brésil », « Maman Colonelle » et « Whose Streets ? » Ces deux derniers ont fini la course en tête dans deux des trois jurys. Le film de Sabaah Foyalan, avec plus des 2/3 des votes chez les spectateurs remporte haut la main le Prix du Public. Les lycéens qui suivent l’option cinéma au lycée de Bellevue et qui composaient le jury du Prix Jeunesse se sont eux aussi prononcés pour « Whose streets ? ». Ce Prix est celui qui touche le plus la réalisatrice dont le film met en évidence un changement  dans la composition générationnelle du mouvement de lutte dans lequel elle revendique et assume une place pleine et entière. Deux couronnes pour « Whose streets? » Dès lors il semble qu’il ait été impossible aux «  professionnels » de couronner une troisième fois le même film. Ils ont pourtant hésité et dans un ultime rush ont décerné le Prix Spécial du Jury à « Maman Colonelle ».

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Un an après les accords, les Guyanais contraints de gérer l’urgence

— Par Laurent Marot et Patrick Roger —

Si un plan de 1 milliard d’euros a été mis en place, les 2 milliards d’euros de mesures supplémentaires promis restent lettre morte.

Le 21 avril 2017, la signature, à Cayenne, de l’« accord Guyane » mettait fin à cinq semaines de mouvement social sur fond d’insécurité chronique, de croissance démographique record et de sous-équipement en matière de santé, d’éducation et de transport. Dans le document signé par le préfet, les représentants des élus et le porte-parole du collectif « Pou Lagwiyann Dékolé » (Pour que la Guyane décolle), l’Etat s’engageait sur un « plan d’urgence » de 1,086 milliard d’euros, plus 2,1 milliards d’euros de mesures supplémentaires devant faire « sans délai l’objet d’un examen prioritaire ».

Lire aussi : Guyane : 80 % des mesures d’urgence ont été mises en œuvre

Un an plus tard, seul le plan d’urgence est en cours d’application. « Sur 171 mesures, 70 ont été réalisées, 69 sont engagées, et 32 à l’étude », indique Philippe Loos, secrétaire général aux affaires régionales à la préfecture. Pour lutter contre l’insécurité, l’escadron de gendarmerie mobile envoyé en renfort fin 2017 sur l’agglomération de Cayenne a été maintenu.

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Michèle Arretche, Saint-John Perse et les Ratières : habiter poétiquement le monde.

— Par Scarlett Jésus —

Qu’a à voir le prosaïsme des « ratières » avec la poésie de Saint-John Perse ?

Toutefois le crabe, au même titre que les blattes (les « ravets »), se faufile parfois dans l’univers poétique de Saint-John Perse. Comme une réminiscence du vert paradis de son enfance et comme un intrus. Connoté négativement, il est présenté comme un assaillant dévastateur de l’« habitation ». En témoigne cet extrait de Vents (II, 4) : « Les migrations de crabes sur la terre, l’écume aux lèvres et la clé haute, prennent par travers des vieilles Plantations côtières enclouées pour l’hiver comme des batteries de Fédéraux ».

La chair de ce crabe de terre, très appréciée en Guadeloupe tout autant qu’en Martinique, a donné lieu à une pratique de capture qui s’opère à l’aide d’une boite en bois, munie d’une porte amovible. Un mécanisme très simple, actionné par une ficelle et une grosse pierre, permet à la porte de se refermer sur le crabe, qui se retrouve alors pris comme un rat. D’où le nom de « ratières » que les Martiniquais donnent à ce piège.

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« Rivages » de Rachid Akbal – Un théâtre qui se cherche

— Par Selim Lander —

Il est impossible de prévoir l’avenir mais l’on peut quand même se demander ce que penseront les humains du XXIIe siècle (s’il en reste) de l’évolution de l’art lors des deux siècles précédents. Le branle a été donné par les plasticiens, Cézanne, suivi par Picasso, les suprématistes, etc. pour arriver jusqu’à Duchamp et sa fière revendication d’un non-art. Au culte du beau a succédé la recherche de l’originalité à tout prix et une nouvelle conception de l’art privilégiant l’événement, le happening, le scandale. Même si les littérateurs se sont longtemps montrés plus conservateurs, les préoccupations des deux grands modernes que sont Proust puis Céline (pour s’en tenir à la langue française) s’étant concentrées exclusivement sur la seule forme, sans abandonner l’objectif premier de raconter des histoires captivantes pour le lecteur. La littérature a néanmoins succombé, elle aussi, avec, d’une part le Nouveau Roman où la forme l’emporte clairement sur le fond, et, d’autre part, la mode de l’autofiction qui produit des œuvres souvent moins passionnantes pour leurs lecteurs que pour leurs auteurs.

Et le théâtre dans tout ça ?

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Chronique des Îles du vent – Guadeloupe & Martinique

Nouvelles et poésies sélectionnées par Dominique Ranaivoson, en collaboration avec Jean-Marc Rosier

Douze écrivains originaires de la Guadeloupe et de la Martinique témoignent leur commun attachement à leurs îles natales ou adoptives. Leurs écritures, en français ou en créole, associées à l’image ou à la musique du slam, en prose ou en vers, témoignent de la richesse de la créativité littéraire de la région. Inspirées par leurs aînés, mais libres de toute école, leurs plumes sont tout à la fois des Caraïbes et du Monde.

LES AUTEURS

Jimmy Anjoure-Apourou, Nicole Cage, Miguel Duplan, Frankito (Franck Salin), Michel Herland, Véronique Kanor, Serghe Kéclard, Gaël Octavia, Émeline Pierre, Michael Roch, Jean-Marc Rosier, TiMalo

EXTRAITS

« Ça faisait long d’temps qu’j’y étais pas revenu, fout’ mes pieds sur le sol de ma gwada pour rien, pour de faux, et jouer pour de faux au fils qui s’en revient après un long périple. Et pourquoi tout ce temps Je n’en sais fichtre rien, j’avais traîné, erré, marché sur toute la terre, en cherchant dans l’ailleurs une réponse à moi-même… Question à la peau dure, persistante et teigneuse comme de la mauvaise herbe.

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Très belle ouverture du festival « Les Révoltés du Monde » qui poursuit sur sa lancée…

— Par Roland Sabra —

La salle était pleine. « Whose streets ? » a estomaqué le public. Un film coup de poing comme un cri de rage face à l’inadmissible, l’insupportable, la négation de l’Autre parce différent dans son apparence, sa couleur de peau…

Le 9 août 2014 Michael Brown, un homme noir de 18 ans, non armé, mains en l’air, a été abattu par un policier à Ferguson, dans le Missouri. Son corps restera des heures interminables sur la chaussée, en plein soleil, début d’un processus de déshumanisation organisée par la police, orchestrée par les médias, soutenue par l’appareil judiciaire. Un lynchage aux ors des oriflammes de ce siècle qui voit la bataille pour la reconnaissance des droits civiques tomber le masque et n’être plus qu’un combat pour le droit de vivre.

L’assassinat de Mike Brown sera un point de rupture pour les résidents de St Comté de Louis. Parents, enseignants, artistes, se mobilisent, affrontent la Garde Nationale et ses armes de guerre et réclament que justice soit faite. En vain ! Le Grand Jury refusera d’inculper le policier assassin. La victime, étudiant, sans histoire particulière compte tenu de ses conditions de vie, bien considéré par sa communauté sera dépeint par la police et ses chiens de garde comme un voyou, un criminel, dans un processus d’animalisation charriant tous les poncifs du genre.

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Parutions : nouveautés du 21 avril 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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Demandes de bourse de lycée : à faire avant le 21 juin 2018 !

Pour les élèves de 3e scolarisés en collège public et pour les non boursiers scolarisés en lycée public, les demandes de bourse de lycée pour l’année scolaire 2018-2019 se font désormais en ligne pour tous les établissements publics de toutes les académies. Les demandes doivent être faites avant le 21 juin 2018.

Les parents ou responsables des élèves concernés doivent donc se connecter au portail Scolarité-Services par le biais de FranceConnect ou avec leur compte Éducation nationale (ATEN) fourni par l’établissement de leur enfant .

De cette façon, les parents peuvent :

  • faire une demande pour chaque enfant scolarisé dans le même collège ou lycée public ;
  • récupérer directement leurs données fiscales nécessaires à l’instruction de la demande sans joindre de pièces justificatives ;
  • connaître une estimation de la bourse à la fin de la saisie.

Par contre, pour les élèves scolarisés dans les établissements privés sous contrat ou au Cned, la demande de bourse s’effectue à l’aide du formulaire de demande de bourse nationale de lycée accompagné des pièces justificatives, le dossier complété étant ensuite remis à l’établissement où l’enfant est scolarisé.

  Rappel :

Avant toute demande, vous pouvez vérifier si votre enfant peut bénéficier d’une telle bourse avec le simulateur de bourse de lycée proposé en ligne par le ministère de l’Éducation nationale.

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« Rivages », m.e.s. Rachid Akbal

Abscons ne veut pas dire profond !

— Par Roland Sabra —
L’argument est inspiré de l’air du temps. De ce temps  au cours duquel la Méditerranée est (re)devenue un cimetière marin. Un temps qui déplace Lampedusa aux antipodes. Inatteignable. Eux, les migrants, corps ballottés par les vagues, crèvent dans un cri. Lui, l’artiste, sur les bords de la tombe il invente des objets d’art à partir des débris des naufrages. Elle, la journaliste, elle venue enquêter, elle écrit dans un journal. Les mourants crient, il crée et elle écrit. Comme le dit le texte.

L’émotion est le rempart de l’impensé. Les images du corps d’’Aylan Kurdi, le gamin syrien mort noyé sur une plage en Turquie, émeuvent, bouleversent et puis viennent d’autres images. Dans sa note d’intention Rachid Akbal, le metteur en scène pose d’emblée la question : « Comment faire une œuvre scénique avec une telle matière  ? » C’est toute l’aporie à laquelle il va se heurter sans pouvoir la surmonter. Il semble avoir oublier Louis Jouvet qui affirme « le théâtre ne peut pas être une recherche d’ordre intellectuel, mais plutôt une révélation d’ordre émotionnel. 

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Biennale de Danse de Martinique 2018

— Présentation par Hassane Kassi Kouyaté Directeur, Tropiques Atrium Scène nationale —

Tropiques Atrium Scène nationale poursuit le travail entamé par les fondateurs de cet événement en 1999, en offrant au public une programmation de qualité, éclectique, internationale et martiniquaise. Il s’agit d’offir au spectateur une palette des écritures de la danse aujourd’hui, un art qui se développe dans la transversalité et la mixité des cultures. Afin de rappeler l’œuvre accomplie par les géné- rations précédentes, nous dédions cette édition à Melle Marie-Hélène Nattes, pionnière de la danse moderne puis contemporaine en Martinique, qui vient de nous quitter. L’après-midi du 29 avril est dédiée à Jacqueline Lutbert, qui durant de longues années, aux côtés de l’ AM4 a proposé un travail chorégra- phique à partir de la tradition bèlè, loins des clichés doudouistes.

Télécharger le programme

Ce temps fort de la danse dans notre calendrier permet aux compagnies locales de faire connaître leur travail. Mais c’est aussi un espace de mise en avant des pratiques amateurs qui confirment la vita- lité de la vie associative en Martinique, qui tend de plus en plus vers des productions de qualité.

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Jupiter viole ou mangot maturité ! En même temps (sic !)

— Par Lucien Cidalise Montaise —

Ecrire des mots, après les avoir choisis, pour expliquer à ceux qui nous font le plaisir de comprendre les angoisses qui nous assaillent, chaque fois que l’actualité gourmande se saisit de son rôle, est un choix politique. Quant aux Pouvoirs Publics, ils ont aussi un rôle à jouer. Précautionneusement débarrassés d’arrière-pensées stériles et réactionnaires ! Mais hélas, ils s’étalent complaisamment, divisent hypocritement, vampirisent égoïstement et se persuadent que cette sorte d’analyse de l’actualité est fondamentale à l’instauration de la Sérénité et de la Générosité dans notre petit morceau de terre. Ils appellent ça, la Démocratie!

Nous sollicitons aujourd’hui la sagacité critique mais humaine du lecteur en l’amenant à répondre à cette interrogation. Comment peut-on de nos jours, tromper, Couillonner avec tant de mauvaise foi, ce monde que nous habitons ? Le caractère glauque de l’information est de plus, superficiel, quand il n’est pas pure invention. Prégnant serait le mot sûr et certain ! L’impossibilité de ne pas nous offrir les éléments d’analyse relatifs aux nombreux et sanguinaires évènements qui nous tombent du ciel (sic !) devient plus qu’évidente, car revêtue d’idéologie impérialiste et expansionniste.

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Transports : Elles paient encore le prix fort!

— Par Culture Égalité, —

Les femmes c’est 80% des travailleurs pauvres, 85% des chefs de famille monoparentale, 70% des personnes qui font les courses, 70 à 80% des personnes âgées, et 70% des usagers et usagères des transports en commun !… Pas besoin de grandes investigations pour savoir que ces chiffres qui concernent la France sont encore aggravés sur notre territoire colonial !

Or, depuis bientôt 3 semaines, sur le territoire de la CACEM (Fort-de-France, Saint-Joseph, Lamentin, Schœlcher), les transports collectifs sont à l’arrêt.

Pour les femmes et pour toute la population modeste, c’est encore plus de difficultés pour aller travailler, pour se soigner, pour s’approvisionner, et pour que les enfants aillent étudier… Plus de marche à pied, des attentes plus longues, des trajets plus compliqués et plus onéreux, plus de stops à quémander !

Et cette situation dure ! Depuis le début de l’année cela fait une cinquantaine de jours de perturbations. A cela s’ajoute la non mise en marche du TCSP dans lequel nous avions mis tant d’espoirs : les femmes en ont assez !

Certes, chaque travailleur a le droit de défendre ses conditions de travail et de vie, mais la liberté de circulation est un droit inscrit dans la Déclaration des droits de 1948, et qui conditionne tous les autres : celui de travailler, de se distraire, de prendre part à la culture, d’assumer des responsabilités sociales ou politiques dans la cité.

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Whose Streets?

Vendredi 20 avril 2018 à 18h00 à Madiana

Soirée d’ouverture du Festival International du Film Documentaire au cinéma Madiana en présence de la réalisatrice Sabaah Folayan

Les reportages diffusés aux Etats-Unis sur les émeutes qui ont secoué le pays à la suite de la mort violente de l’adolescent afro-américain Michael Brown ont peu prêté attention aux manifestants qui luttaient pour l’égalité des droits. Le documentaire « Whose Streets » leur donne enfin la parole !

Lorsque Michael Brown, un noir de 18 ans, est abattu en 2014 par un policier blanc à Ferguson, les habitants en majorité noirs de cette bourgade du Missouri sont descendus dans la rue pour protester contre le racisme, les inégalités et les violences policières. C’est à cette funèbre occasion que le mouvement « Black Lives Matter » a été reconnu aux Etats-Unis.

Dans leur documentaire « Whose Streets? », les deux réalisateurs et activistes Sabaah Folayan et Damon Davis font le récit des manifestations de Ferguson.
Whose Streets? Official Teaser

Whose Streets? – Trailer

Un mois après la mort de Michael Brown, tous deux ont commencé leur tournage, restant à Ferguson bien longtemps après le départ des caméras des chaînes de télé.

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« L’épopée mexicaine de Romulus Bonnaventure » de Raphaël Confiant

— Par Fernand Tiburce Fortuné —

Raphaël Confiant
L’épopée mexicaine de Romulus Bonnaventure
Mercure de France
Avril 2018

Raphaël Confiant nous livre, en ce début d’année, son dernier roman, «L’épopée mexicaine de Romulus Bonnaventure», dédié au grand combattant de notre langue créole, Jean Bernabé. Le titre lui-même est déjà toute une aventure, l’évocation apparente d’un long voyage vers une terre promise, magique et généreuse. Ce voyage n’est pas ordinaire, puisqu’il se développe en une épopée, c’est-à-dire que l’auteur veut nous plonger à la fois dans un monde merveilleux, picaresque, où tout peut arriver à des héros hors du commun, qui doivent aussi nous enchanter par leurs prouesses ou des exploits exceptionnels, et dans lesquels nous pourrions nous reconnaître.

Ce qui donne encore plus de piquant au titre, qui ne doit rien au hasard, quand on connaît Raphaël Confiant, c’est l’identité dont est affublé celui que nous pensons être le héros primordial.

D’abord le prénom, Romulus, le vainqueur de Remus son jumeau, interpelle, car il nous plonge en pleine latinité et rappelle la formule « ab urba condita », à un moment donc de création, de fondation, d’ensemencement dans une douleur assumée.

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Financement de la dépendance : à votre portefeuille, salarié(e)s !

— Par Max Dorléans (Groupe Révolution Socialiste) —

De la même manière qu’au début du capitalisme la charité a œuvré pour limiter l’insécurité de la condition salariale et des familles populaires, de nos jours avec Agnès Buzyn (la ministre de la santé), c’est une réponse de même nature (charité imposée) qui nous est donnée au sujet du financement de la perte d’autonomie des personnes âgées, c’est-à-dire de leur dépendance.

En effet, pour Buzyn, loin d’envisager un financement par l’Etat (une pensée surannée !) à hauteur de l’enjeu, c’est toujours la logique de la responsabilité individuelle qui est privilégiée. Ce sont donc aux individus, aux familles, aux salarié(e)s en l’occurrence ici, à assurer le financement de la dépendance. Une orientation fondée sur un prélèvement individuel sur salaire, et examinée dans deux directions. La première direction, qui a sa faveur – et que Macron a repris lors de son entretien du dimanche 15 avril sur BFM TV – n’est rien d’autre que de la « charité salariale imposée » dénommée solidarité. Il s’agit ici d’une seconde « journée de solidarité » (la première étant l’œuvre de Raffarin, et Chirac en 2003), c’est-à-dire une journée de travail gratuit, imposée aux salarié(e)s.

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« Ti manmay la ki té rété kous kouri soley-la », de Fernand Tiburce Fortuné

— Quatrième de couverture par Raphaël Confiant —

Kont fantastik, menm manniè kont moral, kont satirik épi kont lanmou, ka benyen limajinè moun péyi kréyol pas sé kont-tala wè jou dan bouden bato négriyé épi dan gran fènwè bitasion. Sé manniè palè lespri lannwit, bondjé chalviré épi falfret sa ki gran pasé’w. Ladjables, Papadjab, Zonbi, Lom san tet, Lantikris épi lézot soukouyan navidjé dan tet sa ki, pami nou, té ni chans pa tro konnet radjo
épi pa konnet télévizion pies. Epi yo péla an sel kou ! Disparet pran yo dan fon brech mémwa pété-nou.

Pou….mondjé mèsi ! ki Legba, papa Jézikri oben Marémen viré wè jou anba plim sé vayan matjè pawol nou an. Sé Césaire ki dékouvè « vié amadou » afritjen-an ka brilé dan fondok nou chak-la ; sé Glissant ka rélé kous kouri neg mawon-an dan bòdaj pies kann ; sé Chamoiseau ka chapé kouri dèyè dowlis-la épi Pépin « l’homme au bâton ».

Fernand fortune, li, ka di soley « vini isi ! » Menm « Compère général soleil » -la gran matjè pawol ayisien-an yo kriyé Jacques Stephane Alexis a té bien enmen an.

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Festival de théâtre amateur au T.A.C.

Du 3 mai au 2 juin 2018 à 19h 30

« Jeux de Massacre » de Eugène Ionesco
les 03, 04 et 05 mai  2018 à 19h30

Les 12 de Reginald Rose
17, 18 et 19 mai 2018 à 19h30

« Mi bel mè !!! » de J.M Dubray.
24, 25 et 26 mai 2018 à 19h30

« Le dernier Boléro » de Iliana Prieto Jimenz et Cristina Rebull Pradas
31 mai, 01 et 02 juin  2018 à 19h30.

Théâtre amateur
Un théâtre à part entière

Pourtant, amateur ne signifie pas seulement non-professionnel. Ni débutant. Pour qu’une activité dramatique relève du théâtre amateur – ou d’amateurs, selon la formule encore en usage dans les années 1950 –, trois conditions doivent être remplies, en plus du caractère non lucratif : le théâtre doit être le but principal de l’activité ; la relation à un public doit être inscrite dans la perspective à plus ou moins long terme des participants ; enfin, la structure dans laquelle l’activité s’inscrit doit être elle-même amateur (la participation individuelle d’acteurs inexpérimentés ou de véritables amateurs à un spectacle professionnel ne relève pas de cette catégorie).

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