Jour : 26 avril 2018

Regarde en ta gestion comme en un miroir …

— Par Roland Tell —

La notion de bonne gestion politique est-elle une utopie à la Martinique ? Voilà bien la question essentielle ! C’est le noeud du débat actuel, qui consiste à savoir si la gouvernance de la Collectivité est un produit passif de la classe politique, ou si elle agit efficacement, pour transformer la vie culturelle et sociale du citoyen martiniquais, et, en même temps, développer les conditions de travail et de redistribution, nécessaires à l’oeuvre commune, à laquelle s’appliquent les entreprises. C’est à ce titre d’idéal politique, qu’il importe précisément de s’interroger..
Avant tout, il est primordial de retenir la notion d’alliance politique à la tête de la gouvernance, dans sa valeur morale, dans sa fonction éxécutive, compte tenu du processus historique actuel de la Martinique. N’est-ce pas, en ce cas, un processus artificiel, sans fondement idéologique, monté à la hâte, entre deux tours de scrutin, par des carriéristes de la politique, soucieux de se maintenir comme élite gestionnaire de la Martinique ? Quelles peuvent être les justifications de cette élite ? N’est-il pas possible d’y voir une sorte de recrutement, fait nuitamment, de manière expresse, pour la montée au pouvoir – la gouvernance cherchant de justification dans l’impasse de l’idéologie ?

→   Lire Plus

Concours de poésie « La Différence » : remise des prix

Le concours de poésie sur le thème de la différence est organisé par la maison d’édition Cimarron EdiProd, soutenue par le label international Plaza Mayor Company Ltd, l’artiste martinico-ivoirienne produite par ce label (Christina Goh) et Madinina Access. La remise des prix s’est déroulée hier, mercredi 25 à l’Espace Sonate, dans le cadre d’une soirée 100% accessible, avec un récital à deux voix de Christina Goh et Nicole Cage, accompagnées des musiciens: Yoan Zébina, Guillaume Bernard et Steeve Baudin. Soirée animée par Imaniyé Dalila Daniel, qui a interprété une chanson: « Mais où vont » Cette chanson fait partie d’un album (EP) dont la sortie officielle aura lieu le 11 mai. Un album à trois voix: IDD, Christina Goh et Nicole Cage, intitulé « Pur et sens » et produit par Plaza Mayor Company Ltd.
  Cette 1ère édition du Prix de poésie a connu une forte participation. Beaucoup de candidats, avec des textes de grande qualité, de sorte que le jury a eu beaucoup de mal à trancher.
 

« La différence » – 1er prix Catégorie Adulte : « L’alter véritable » de Carine Ménir

L’ALTER VÉRITABLE

 

Nous irons chercher, loin dans notre mémoire Oublieuse
Nous emprunterons les chemins, vieux comme ce Monde
Pour l’alter véritable Retrouver
Si fort enfoui dans les circonvolutions Profondes
De nos passés révolus, nos temps mêlés Apostrophés
Nous irons et nous écrirons, puisqu’il en va de nos vies présentes, suffocantes et Anxieuses

 

Nous vomirons, et il le faut, tout le fourbe Faux
Couvé, cachant aux yeux de nous deux, ce voile posé devant nos Cieux
La vérité sur toi, sur moi : notre Identité
L’autre histoire racontée, ce mensonge avalé Artificieux
Qui coule dans nos esprits Noyés
Pour dissuader le feu volcan de nos révoltes faussement endormies, de manifester le Beau

 

Qu’à cela ne tienne, nous faisons valser en Éclats
Cette version assénée, ce piètre égal le marginal, cette différence Trompeuse
Fondue dans ce moule Menteur
Nous renversons, de nos plumes Ravageuses
Le règne de la tolérance hypocrite et du respect Racoleur
Le jeu de cette matrice factice, qui veut nous damer le Pas

 

Nous émettons le signal des âmes sages et Aguerries
Le cri absolu de la révélation, révolution Patiente
Celui accordé à la note d’amour la plus aigüe du Violon
Oui nous, volontés courageuses faites incarnations aimantes, Conscientes
Nées pour interférer dans l’orchestration de ce multivers Brouillon
Puisqu’il en va toujours, de l’harmonie de nos vies, encore dissonantes, lourdes et Abâtardies

 

Nous écrivons la parole oubliée, car les jours Implosent
En mille maux Éclatés
La différence n’existe que dans la Séparation
Cette illusion, que les falsificateurs, esprits malveillants égoïstes Égarés
S’acharnent à imposer par leur ordre de Domination
Leur folie, honteuse abomination, qui nous entrave, nous Explose

 

Mais si différence, il doit y Avoir
Alors elle se verra, dans notre acharnement Réciproque
À réveiller la légion assommée, notre peuple puissant de bonne Volonté
Pour changer la donne de nos vies, ragées d’être abusées par ces égos qui s’en Moquent
La voilà la différence : notre Identité
Oui la nôtre, nous sommes esprits bienveillants, œuvrant pour notre inéluctable Victoire

 

Nous avons cherché, loin dans notre mémoire Ancestrale
Nous avons trouvé, ce que ce vieux monde nous Rappelle
Notre commencement Ravivé
L’Unité, l’alter véritable, ledit Premier qui Révèle
La vérité sur toi, sur moi : nous Réaliser
À ce niveau élevé de conscience, Magistral…

 

Carine Ménir

 

« La différence » – 1er prix Catégorie Jeunesse : « The earth’s differences » de Naomie Jean-Louis

THE EARTH’S DIFFERENCES

 

When the sun goes up

The moon goes down.

→   Lire Plus

Biennale de Danse Martinique 2018 : « Habiter… »

 Jeudi 26 avril 2018 : trois spectacles dans les airs et sur les planches

18h30 / 19h30 Façade de Tropiques-Atrium

Environnement vertical

Cie Retouramont – Fabrice Guillot
Chorégraphie : Fabrice Guillot

Voir la vidéo ci-dessous

20h – Salle Frantz Fanon

Habiter la frontière

Cie Le Rêve de la Soie
Conception, Chorégraphie & Scénographie :
Patricia Guannel
Assistant : Patrick Servius
Création lumière & Régie : Paolo Cafiero
Création costumes : Virginie Breger
Peintre & Plasticienne : Françoise Sémiramoth

Par la subtilité d’une métaphore, Patricia Guannel explore le passage à l’acte d’écrire, pour elle-même, une première pièce, en solo. De la romancière camerounaise Léonora Miano, elle emprunte le titre. Des géométries en faux aplats de couleurs incertaines de Mark Rothko, elle retient le trouble des lisières, ce caractère vaporeux et magique des contours qui force le regard à aller plus loin. Habiter la frontière propose l’expérience sensible d’une traversée et interroge ces espaces « entre » à vivre. Des espaces, de vibration, d’attente, de porosité et de transformation.

«Au départ de ce projet deux choses résonnent en moi. Le titre d’un livre deLéonora MIANO, romancière Camerounaise, Habiter la frontière et des peintures de Rothko (Untitled,1969), pour ce caractère vaporeux et magique des contours qui force le regard à aller plus loin.

→   Lire Plus