Jour : 15 avril 2018

L’ Afrique d’hier et d’aujourd’hui à la Fondation Clément

Exposition ouverte jusqu’au 6 mai 2018

Masque Dan (Côte d’Ivoire)

— Par Selim Lander —

Depuis que les locaux de la Fondation Clément se sont agrandis de nouveaux espaces muséaux, des expositions prestigieuses y sont organisées chaque année. Après la rétrospective Télémaque, en 2016, puis Le Geste et la Matière, en partenariat avec le Centre Pompidou, en 2017, voici, tirées des collections de la Fondation Dapper, une sélection d’œuvres majeures de la statuaire africaine accompagnée de quelques créations de plasticiens africains contemporains.

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2147 – Et si l’Afrique disparaissait ?

— Par Selim Lander —

« Tu n’as rien vu en 2147 », pourrait-on dire à Mark M. Brown, en paraphrasant le leitmotiv d’Hiroshima, mon amour de Duras-Resnais, ce M. M.M. Brown ne prévoyait-il pas en effet (en 2004) que l’Afrique devrait attendre jusqu’en… 2147 pour que la proportion des pauvres y diminue de moitié. Pourquoi 2147 exactement, pourquoi pas 2150, les prévisions des économistes sont-elles à ce point précises ? Il faut d’ailleurs constater qu’ils peuvent changer d’avis puisque les collègues de M.M. Brown voient désormais dans la terre-mère de l’humanité une zone en forte croissance et surtout riche de promesses pour l’avenir, au point que certains vont jusqu’à suggérer qu’elle pourrait devenir le centre d’une prochaine économie-monde. Puissent-ils ne pas se tromper, cette fois ! Confrontés aux réalités du présent, les Africains – du « Continent » ou de la diaspora – se montrent néanmoins moins optimistes en général. Tel est en particulier le cas de Moïse Touré qui a conçu et mis en scène ce spectacle dont le titre est suffisamment éloquent à cet égard.

2147 – Et si l’Afrique disparaissait ? est une pièce composite qui fait alterner récitation de textes emblématiques de la situation actuelle du Continent, marquée par toutes les tares qu’on ne connaît – hélas !

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2147, et si l’Afrique était…

— Par Roland Sabra —

Un mythe ? Une invention européenne ? Une paresse intellectuelle de l’Occident ? Un concept fourre-tout ? Un évitement de la pensée ? Le produit d’une attitude globalisante pour ne pas avoir à prendre en compte une infinie diversité, un jaillissement d’incommensurables possibilités dans le refoulement d’une altérité sans laquelle pourtant, on ne peut être nommé, on ne peut être au monde. Tenue d’Arlequin aux dix mille couleurs, elle est une, en ce costume et multiple en ce qui le compose. Dans la note d’intention qui accompagne la création de « 2147, et si l’Afrique disparaissait », le metteur en scène Moïse Touré écrit : « «L’Afrique contient nos archives,[…] (elle) abrite encore avec l’Asie, les enjeux de l’ancien temps. L’Occident a nommé ce continent, réfléchir l’Afrique, c’est réfléchir à nos fragments de violence, de conquête, notre poétique. L’Afrique m’aide à penser notre humanité; elle est partout ».

Comme en écho à cette vision kaléidoscopique le metteur en scène a sollicité des textes auprès des Alain Béhar, Claude-Henri Buffard, Hubert Colas, Dieudonné Niangouna, Odile Sankara, Jacques Serena, Fatou Sy et Aristide Tarnagda auxquels il a ajouté des écrits de Bernard-Marie Koltès, Aimé Césaire, Leonora Miano et bien d’autres hommes de lettres.

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Ces aliments qui nous empoisonnent

Malgré les jolis discours des grandes marques sur le « manger sain », nous n’en avons pas fini avec la malbouffe. Les aliments « ultratransformés » sont partout dans les rayons.

Pauvres en matières premières brutes (légumes, fruits, lait, viande…) mais riches en additifs, ils regorgent d’ingrédients à bas coût, dénaturés pour leurrer notre goût. Sel, sucre et graisses combinés stimulent les pics de glycémie, entraînant des réactions addictives.

Les ingrédients de 100 produits décryptés

Dans son nouveau hors-série Ces aliments qui nous empoisonnent, 60 Millions dévoile de nombreuses aberrations nutritionnelles à travers le décryptage des ingrédients de 100 denrées alimentaires.

Les ingrédients qui fâchent sont souvent dissimulés derrière des allégations alléchantes. Prenons quelques exemples.

Alliées du petit-déjeuner ou bombes de sucre ?

De célèbres poudres chocolatées se présentent comme les meilleures alliées du petit-déjeuner. Nesquik affiche un logo « Opti-déj : fer, vitamine D, zinc ». La préparation a en effet été enrichie en vitamines. Même chose pour Super Poulain qui affiche quatre vitamines et deux minéraux.

Des arguments porteurs auprès des parents. Mais ne tombez pas dans le panneau du storytelling (récit marketing) ! Aucune mention ne spécifie « riche en sucre » alors que ces produits sont en réalité des bombes de sucre.

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« Habiter » : Michèle Arretche expose.

Résidence Chanteclerc du 21 au 29 avril 2018

— Par Daouïa —

« Habiter », titre évocateur, aux Antilles, de l’habitation aux échos sombres, peut sonner de nos jours comme chaleureux, accueillant, lieu cocon des familles. « Habiter » serait alors un constat, un fait : « Je suis là où je vis, je suis d’où je vis ». Mon identité est martiniquaise quelles que soient mes racines autres officielles. « Habiter » serait donc un nom commun. Une affirmation. Une évidence, indiscutable. De fait Michèle e est empreinte, pétrie du pays choisi, son esprit en est modelé au point que son exposition eût pu s’appeler « Habitée » !
Mais « Habiter » est surtout un verbe, fonctionne ici comme tel, en appelle d’autres et invite à l’action. « Habiter » ou exister, affirmer, s’imposer…ou s’installer, poser ses valises…ou encore vivre envers et contre tout, contre tous ? L’infinitif a valeur impérative : à quoi l’artiste nous enjoint-elle ?

A la villa Chanteclerc, du 21 au 29 avril 2018, Michèle Arretche nous invite à voir une exposition rétrospective/ prospective des différentes facettes de son œuvre : des toiles, des aquarelles bien sûr, mais aussi des photographies et des objets pour lesquels elle est moins connue et que beaucoup découvriront ou reverront avec plaisir.

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