Mois : mars 2018

Aux RCM : secrets de famille et pactes de silence

— Par Janine Bailly —

Il est dans toute famille de ces zones d’ombre que l’on tient secrètes, et qui pourtant marquent notre inconscient, transmises de génération en génération, jusqu’au jour où l’un ou l’autre, parce que plus en souffrance, ou simplement plus curieux, se met en quête d’une vérité souvent pressentie mais jamais dévoilée.

El Pacto de Adriana est un film courageux, essentiel et nécessaire, devenu vital pour la jeune réalisatrice chilienne, Lissette Orozco. Certes, de la tragédie vécue par le Chili, il nous fut déjà superbement conté, et par des créateurs plus expérimentés. Cependant, ce documentaire, dénué de prétention esthétisante, est touchant dans sa sincérité, et dans ce qu’il révèle d’une famille qui pour éviter la souffrance et la honte, s’est condamnée elle-même à ce déni que Sigmund Freud définit comme “la non-considération d’une partie de la réalité”.

Parce que le doute s’est installé, que la sérénité et la crédulité de l’enfance se sont envolées, Lissette a besoin de percer le secret de la vie d’Adriana Rivas, la tante autrefois adulée mais aujourd’hui enfuie en Australie en dépit d’une assignation à résidence, et cernée d’une aura de scandale.

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« Nous sommes de ceux qui disent non à l’ombre » les 22, 23 & 24 mars 2018 au T.A.C.

De la négritude au Tout-Monde, histoire d’un dépassement.

A la suite d’une séance de captation supplémentaire ouverte au public il reste des places disponibles les 23 & 24 mars 2018

— Par Roland Sabra —

« Nous sommes de ceux qui disent non à l’ombre », m.e.s. de Margaux Eskenazi

Ils étaient trois, comme les rois mages, les pyramides, les Parques, les Grâces, ou les marches du podium. Sur la plus haute sans doute Césaire, sur la seconde Senghor, sur la troisième Damas le moins connu mais surement le plus combatif, le plus passionné.

Au cours de la bal(l)ade qui va des pères de la négritude aux chantres de la créolisation du monde Margaux Eskenazi dans « Nous sommes de ceux qui disent non à l’ombre » revisite les textes fondateurs autour desquels s’articule la recherche identitaire afro-caribéenne. C’est par un extrait opportun d’ « Écrire en pays dominé » qui d’emblée contextualise le propos que se fait l’ouverture, vite suivie de Black Label avec son refrain incantatoire et imprécatoire, Black-Label à boire / Pour ne pas changer / Black-Label à boire / A quoi bon changer.

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Rompre avec la foi en l’inévitabilité historique du libéralisme

— Par Pierre Bourdieu —

Je suis ici pour dire notre soutien à tous ceux qui luttent, depuis trois -semaines, contre la destruction d’une civilisation, associée à l’existence du service public, celle de l’égalité républicaine des droits, droits à l’éducation, à la santé, à la culture, à la recherche, à l’art, et, par-dessus tout, au travail. Je suis ici pour dire que nous comprenons ce mouvement profond, c’est-à-dire à la fois le désespoir et les espoirs qui s’y -expriment, et que nous ressentons aussi ; pour dire que nous ne comprenons pas (ou que nous ne comprenons que trop) ceux qui ne le comprennent pas, tel ce philosophe qui, dans Le Journal du -dimanche du 10 décembre, découvre avec stupéfaction  » le gouffre entre la compréhension rationnelle du monde « , incarnée selon lui par Juppé – il le dit en toutes lettres –,  » et le désir profond des gens « .

Cette opposition entre la vision à long terme de  » l’élite  » éclairée et les pulsions à courte vue du peuple ou de ses représentants est typique de la pensée réactionnaire de tous les temps et de tous les pays ; mais elle prend aujourd’hui une forme nouvelle, avec la noblesse d’Etat qui puise la conviction de sa légitimité dans le titre scolaire et dans l’autorité de la science, économique notamment : pour ces nouveaux gouvernants de droit divin, non seulement la raison et la -modernité, mais aussi le mouvement, le changement, sont du côté des gouvernants, ministres, patrons ou  » experts  » ; la déraison et l’archaïsme, l’inertie et le conservatisme du côté du peuple, des syndicats, des intellectuels critiques.

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« Mary Prince » disponible en DVD!

Mary Prince, spectacle salué unanimement par la critique et plébiscité par le public est désormais disponible en DVD sur la boutique du site de la compagnie Man Lala www.ciemanlala.com et à partir du 1er avril sur le site de Colaco pour les médiathèques et les établissements scolaires.

Le coffret comprend :

— la recréation de la pièce Mary Prince

— des bonus sur Mary Prince aux Bermudes, à Turks-et-Caïcos, à Londres…

— un livret pédagogique L’histoire de Mary Prince, la condition d’esclave et les abolitions dans la Caraïbe.

Un bel outil et une superbe idée de cadeau!

Ce spectacle présenté en 2015 à l’Albatros, dans le cadre du festival d’Avignon par la compagnie Man Lala, présente une séquence de textes extraits d’un récit autobiographique. Il s’agit du premier témoignage publié en 1831 à Londres, sur les conditions de vie de son auteur, Mary Prince dans les colonies britanniques. Née esclave dans une colonie des Bermudes vers 1790, elle est vite séparée de ses parents lors d’une vente des esclaves de la maison. Ses premiers maîtres la traitent avec humanité; elle bénéficie même d’un enseignement rudimentaire, et elle est trop jeune pour comprendre sa condition d’esclave.

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Les Rencontres Cinémas Martinique 2018 (3)

Carré 35 et Corniche Kennedy, deux films qui sans jamais toucher au fantastique ressortissent néanmoins de l’étrange.

— Par Selim Lander —

Carré 35 d’Eric Caravaca, qui est présenté comme un documentaire, est en réalité un récit intimiste au cours duquel le réalisateur, hors champ, fait part de ses états d’âme ou interroge ses parents. Il a appris tardivement qu’il y avait eu un premier enfant avant lui et son frère, avant que la famille n’émigre en  France, une sœur nommée Catherine, morte à l’âge de trois ans de la maladie bleue (malformation cardiaque qui entraîne le décès par asphyxie). Cette maladie étant fréquente chez les enfants trisomiques, il interroge là-dessus sa mère : en vain. Par ailleurs ses parents vivaient à Casablanca quand ils se sont mariés, là justement où Catherine est morte et où elle est enterrée. Cependant le narrateur découvre que ses parents étaient absents de Casablanca au moment de la mort de Catherine. Et il ne reste a priori aucune photo de la petite fille. Lorsque le narrateur se rend sur la tombe de sa sœur, au carré 35 du cimetière des Français, la photo a là aussi disparu de la pierre supportant la croix.

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Sur les écrans des RCM, grandir : « Bad Lucky Goat, Ava, Corniche Kennedy »

— par Janine Bailly —

Que l’on soit en Colombie, dans Bad Lucky Goat, dans une station balnéaire en France avec Ava, à Marseille sur Corniche Kennedy, l’adolescence est un passage obligé, un sas à franchir entre l’enfance évanescente et l’âge adulte qui s’approche, avec son cortège de découvertes, de choses neuves à appréhender, heureuses ou contraignantes, consenties ou imposées. Nombreux sont les réalisateurs qui s’attachent à en décrire les bonheurs et les affres, les consentements et les réticences.

Bad Lucky Goat, de Samir Oliveros, emprunte avec humour sa trame au genre du road movie, le fil conducteur du scénario étant un périple aux causes inattendues, accompli sur les petites routes de l’île de la Providence, en mer des Antilles, avec pour moyen de locomotion une moto empruntée après que “le gros méchant bouc” eut percuté l’avant de la voiture familiale, conduite par la fille de la maison. Chargés d’une mission importante — aller chercher des bancs pour l’hôtel que tiennent les parents avant que n’arrive le catamaran des touristes —, le frère et la sœur adolescents voient bientôt leur plan contrarié par ce bouc noir aux longues cornes, échappé, après avoir rongé sa corde, de l’arbre-sanctuaire auquel son maître l’avait attaché, et qui traverse inopinément la route.

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Situation financière dramatique de l’UFM. Appel à vos dons !

Aidez-nous !
C’est un cri d’alarme que nous vous lançons aujourd’hui, sur la situation financière dramatique de l’Union des Femmes de Martinique.
L’Union des Femmes de Martinique est une association qui oeuvre pour lutter contre les discriminations envers les femmes.
Elle agit au quotidien sur 3 champs :
 
1 – L’accueil et l’accompagnement des femmes victimes de violences
Nous assurons un accompagnement correct à des femmes victimes de toutes types de violences (majoritairement dans le couple), souvent perdues, déstructurées, traumatisées, et à partir de leur vécu, leur permettons d’être accueillies, accompagnées, et les aidons à se reconstruire, ainsi bien souvent que leurs enfants.
L’activité ne faiblit pas :
– en 2016, le nombre de passages est de 4 610 (appels téléphoniques et venues sur place), avec 400 nouvelles femmes venues.
– en 2017, le nombre de passages est de 4 620 (appels téléphoniques et venues sur place), 151 rendez-vous d’avocates, avec 405 nouvelles femmes venues.
Cette structure est la seule à exister en Martinique, depuis 2000 (pour l’Espace d’Ecoute) et 2008 (pour l’Accueil de Jour).
2 – Actions de formation et de prévention des comportements et des violences sexistes
Nous offrons à notre jeunesse et à des publics adultes des éléments de réflexion les amenant à faire évoluer des mentalités, seule condition pour rompre avec les discriminations et les violences envers les femmes, et de les éveiller par là-même à lutter contre les inégalités et les discriminations :
– des actions de sensibilisation dans les établissements scolaires avec jeunes et encadrant-es
Sur l’année scolaire 2016-2017, 1 560 élèves ont ainsi été sensibilisés dans 11 établissements sur toute la Martinique.

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Regard renouvelé et décomplexé.

— Marcel Luccin (*) —

Les affaires liées aux violences faites aux femmes plongent nos sociétés dans une sorte de panique morale, comme s’il s’agissait d’un phénomène récent. La parole libérée devrait plutôt nous inciter à revisiter notre histoire, à repenser les frontières entre différentes formes de violences en fonction des époques et à mettre fin à des invisibilités entretenues. A l’heure où les femmes osent susciter une défiance inédite, c’est aussi le moment ou jamais de mesurer la férocité de certains comportements actuels, d’apparence anodine et de se placer au cœur des changements en cours.

Quoi qu’il en soit, tout désir de changement est forcément alimenté par une quête d’égalité réelle. Dynamique qui apparaît comme le moteur du perfectionnement humain à utiliser avec discernement. A la question : Qui je suis ? Térence (poète) répond ; « Je suis un homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ». Plus près de nous, un autre poète confesse : « J’habite une blessure sacrée, j’habite des ancêtres imaginaires, j’habite un vouloir obscur, j’habite un long silence, j’habite une soif irrémédiable, j’habite un voyage de mille ans, j’habite une guerre de trois cents ans /…/.

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Aux RCM, trois visages de la tragédie : « Médée, Ailleurs, Carpinteros »

— Par Janine Bailly —

Ce dimanche matin-là, la journée consacrée aux RCM s’est ouverte, au cinéma Madiana, sur Médée, une œuvre majeure de Pier Paolo Pasolini. Fidèle pour l’essentiel au mythe, le réalisateur italien en donne pourtant une version personnelle, flamboyante et poétique, où le personnage éponyme confié à Maria Callas nous tient tout au long sous son charme, au sens premier du terme, au sens où l’on se sent comme ensorcelé. Princesse et magicienne hiératique, femme amoureuse, épouse trahie, sœur et mère acculée par le destin à la cruauté : toutes ces figures, elle les incarne davantage par le corps que par la parole, et dans son regard, sombre et tout à la fois lumineux, cruel ou tendre, révolté ou apaisé, se lisent les nuances infinies des sentiments qui la traversent. Pasolini ouvre le film sur la figuration d’un des rituels agricoles de la mythologie grecque, accompli pour que se régénère la végétation, rituel sanglant qui repose sur le sacrifice humain. Il le ferme sur la colère démesurée d’une Médée échevelée défigurée par la haine, qui pour accomplir sa vengeance contre Jason l’infidèle vient de sacrifier ses deux fils, accomplissant ainsi son inéluctable destin.

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Les Rencontres Cinémas Martinique 2018 (2)

— Par Selim Lander —

Soleil noir. Même si les Martiniquais ont déjà pu voir et revoir ce documentaire qui date de 1983, il a toute sa place dans la section « Patrimoine » qui rend hommage à quelques cinéastes martiniquais. Il s’agit ici de Michel Traoré, ancien élève de l’IDHEC (qui deviendra la FEMIS). Après une introduction consacrée à un déplacement du groupe Fromajé à Washington, à l’invitation de l’université Howard[i], le film se concentre sur un membre du groupe, Victor Anicet (né en 1938), artiste talentueux et personnalité charismatique. Le film nous promène dans son œuvre, au gré des rencontres avec quelques-uns de ses amis (poète, romancier, chanteur, architecte, « inventeur » ou simple paysan). Cela permet de découvrir les multiples facettes de cet artiste d’abord formé à l’art du feu (il sortit premier de sa promotion à l’école des Métiers d’art de Paris dans la section céramique) mais qui est aussi peintre et qui travaille souvent un matériau composite.

Le film s’attarde sur des peintures en noir et blanc qui furent montrées au public lors de l’exposition princeps intitulée « Soleil noir » (en 1970).

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Powézi (Pou 21 Maws, jounen mondjal lapowézi)

— Par Daniel M. Berté —

Lè’w ka li, lè’w ka tann, tèks ki ni powézi,
I pou soukwé nanm-ou, i pou matjé lespri’w,
Touché tou lé senk sans, kwenyen tout santiman’w
Oblijé’w réfléchi ek kité’w tou sézi

Fo’y brennen tout fil tjè’w, fè’y tonbé jik an pié’w
Ek an menm balan-an fè’y rimonté an plas
Fo’y mennen dlo nan zié’w ka mantjé néyé tjè’w
Lè’y palé di lapenn doulè ek mové pas

Fo’y sanslé’w jik an mwel épi mennen’w an trans
Kon lè misié-madanm ka mayé an jwisans
Fo’y mennen’w dan lajwa é dan la kontantman
Akondi sé lanmou ant zanfan ek manman

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La Maison Rouge : conférence dansée

23 mars 2018 à 19h Quartier Terres Sainville à FdF

La Maison Rouge:Maison des Arts a le plaisir de vous présenter ,le vendredi 23 Mars 2018 à 19h, le travail du chorégraphe Jean-Hugues MIREDIN et l’artiste Laurent TROUDART (Cie Art&Fact). 
Ils présenteront un extrait de la pièce « Salut Mon Frère » suivi d’un échange autour de la démarche artistique.

A propos de « Salut Mon Frère »
Deux inconnus convergeant d’un pas calme et assuré vers le point de coïncidence d’une rencontre prometteuse. On ne sait trop s’ils se cherchaient mais tout indique qu’ils se sont trouvés.
L’exercice d’approche que nous dévoile le prologue de Salut mon frère, pantomime réjouissant des multiples codes de salutations en cours dans différentes cultures, fournit d’emblée un matériau de choix et une mise en scène engageante pour interroger la question de l’Autre et de l’identité.
Salut mon frère est porté par une chorégraphie inventive qui revisite l’image stéréotypée qui accompagne le Noir – d’être et de corps – depuis des siècles.
Le sérieux du propos s’appuie volontiers sur l’humour et l’autodérision ; les situations et les figures s’enchaînent au gré d’une variété musicale mêlant kora, accents discos et rythmes rocks.

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Eau : trop c’est trop !

— Par Yvon Joseph-Henri, de l’A3C —

L’immobilisme du maire de Schœlcher a ceci de scandaleux qu’il fait semblant de bouger…pour ne rien changer ! Stratégie ou incompétence ?

Tous les usagers des écoles schœlcheroises attendent depuis deux ans que le site de paiement en ligne fonctionne. Et pourtant, nul besoin d’être ingénieur en informatique pour installer un site de paiement sur internet ! Alors ?

Les années antérieures, les rats se signalaient dans les écoles de la communes faute de mesures préventives, voire définitives !

Idem pour un caniveau dangereux à l’école de Plateau Fofo parce que non protégé, signalé régulièrement à la mairie comme source d’accident, sans que rien ne change… à cause de l’absence de protection, un enfant de grande section est tombé sur l’apex en ciment devant sa classe et s’est ouvert le visage sur 10 cm, pour peu cela aurait pu être plus gravissime encore (octobre 2017),les parents ont exigé par avocat interposé que le nécessaire soit fait, et en début de cette semaine de mars 2018, c’est un autre enfant qui est tombé et s’est fait une légère entorse dans le même canal non protégé en dépit des affirmations municipales.

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Ode à la flatulence

— Par Philippe Pilotin —
Mon corps est un virtuose en musique
Mais celle qu’elle pratique
Ne concurrencera jamais la classique
Et n’égalera pas non plus la symphonique.

C’est dans les toilettes qu’il compose,
Avec ou sans volonté, toujours il ose
Et le fait toujours en prose
Même si ce n’est jamais à l’eau de rose.

Il ne lit pourtant pas le solfège
Mais quand je m’assieds sur un siège,
Il sort toujours des notes en cortège
Qui donnent chaque fois un florilège.

Ses concerts sont de vrais récitals
Surtout après certains plats en régal.
Même si ses prestations ne sont pas conviviales,
Elles ne sont pas pour autant immorales.

Quand il déroule ses gammes,
Entre chromatiques et diatoniques, pas d’amalgame.
Il s’affiche sans aucun état d’âme
Car pour lui ce n’est pas un mélodrame.

Personne ne lui donnera jamais raison
D’autant plus que son la n’est point au diapason
Et surtout, avec ses parfums hors combinaison,
Aucune chance qu’elle soit une musique de salon.

On la reconnaît partout et à tout vent
Car elle n’est point l’œuvre d‘instruments à vent,
Si bien que ses rythmes tambours battants,
Au sein du public, font de vrais mécontents.

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Famille, lieu de survie par Bernard Rivière

Vendredi 23 mars 2018 de 17h à 20h Quartier Didier

Wopso, 31 route de l’union
Quartier Didier
97200 Fort-de-France
Inscription gratuite sur Evenbrite : Famille lieu de survie
contact.wopso@gmail.com
Cette conférence a pour objectif de décrypter les mécanismes d’adaptation de l’enfant à son environnement familial, mécanismes qui peuvent avoir des conséquences profondes dans sa
relation à autrui.
La conférence sera animée par :
Bernard Rivière
Professeur retraité de l’UQAM
Maîtrise département d’éducation et pédagogie
Doctorat département de psychologie
Formateur à l’institut de formation d’aide communautaire à l’enfant et à la famille
Superviseur à la Maison des enfants de Montréal

Bernard Rivière

Bernard Rivière est psychologue et professeur de counseling dans les programmes du baccalauréat de développement de carrière et de la maîtrise en carriérologie à l’Université du Québec à Montréal. Il est directeur du programme de premier cycle en développement de carrière. Au plan de la recherche, il s’intéresse particulièrement aux représentations sociales de la réussite et aux problématiques du décrochage. Il est membre de l’Observatoire Jeunes et Société.

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Communiqué de Yékri l’effervescence créole

— Par Malika —

***** COMMUNIQUÉ *****

Yékrik …Yékrak ! Yémistikrik…Yémistikrak ! Est-ce que la cour dort ? Non, la cour ne dort pas.

Tel est ce cri poussé par les conteurs au début des contes créoles d’antan lontan pour solliciter l’attention de leurs auditoires. La publication mensuelle Yékri prend une pause pour mieux revenir. La communauté créée sur Facebook reste à votre disposition, c’est votre tribune https://www.facebook.com/groups/465709367105316/ car chacun d’entre vous à quelque chose à conter.

Son objectif est toujours le même, provenant de la newsletter Elokans dont elle se veut l’héritière, à savoir « représenter une effervescence kréyol en diffusant des informations socio-culturelles liées à l’Outre mer, particulièrement de la Caraïbe et de l’Océan indien. ».

La parole est à vous !

Créolement vôtre

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Premières impressions des RCM 2018

— Par Selim Lander —

Une fois de plus les cinéphiles seront comblés par l’abondance et (souvent) la qualité des films proposés dans les cadre des « Rencontres Cinémas Martinique » concoctées par Steve Zebina. Comme à l’accoutumé des réalisateurs seront présents avec lesquels il sera possible de dialoguer. Devant l’impossibilité pour un critique amateur (lequel, contrairement au critique professionnel, n’est pas mobilisé à 100% pour le festival) de rendre compte d’un sous-ensemble quelque peu significatif d’une sélection qui compte près de quatre-vingt films, nous signalerons simplement quelques films, au gré de notre curiosité et de nos disponibilités. Heureusement, Madinin’Art bénéficie des services d’autres critiques, parmi lesquels Jeanine Bailly qui participe au jury de la compétition dans la catégorie « Documentaires », signe de la  reconnaissance de Madinin’art comme médium culturel incontournable en Martinique. Une reconnaissance dont Roland Sabra, le directeur et fondateur du site, peut se glorifier.

La soirée d’ouverture, le 16 mars, a proposé après les discours d’usage un spectacle original aux deux sens du terme. Original au sens d’inusité, puisque deux films muets étaient accompagnés par un ensemble instrumental (deux violons, alto, violoncelle, contrebasse, tambour en plus du piano utilisé au temps du cinéma muet).

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Journée Mondiale de l’Eau, la réponse est dans la nature

Jeudi 22 mars 2018 de 18h à 20h ville des Trois-ïlets

Centre Administratif de la Ville des Trois-Ilets
L’Eau : la réponse est dans la nature
Dans le cadre de la Journée Mondiale de l’Eau, jeudi 22 mars, l’Office De l’Eau Martinique vous invite à la conférence intitulée « L’eau, la réponse est dans la nature », qui se tiendra au Centre Administratif de la Ville des Trois Ilets, de 18h à 20h !

L’occasion de découvrir le rôle que jouent nos écosystèmes tropicaux dans la préservation de nos ressources en eau, ainsi que les procédés issus de la nature dont on peut s’inspirer pour les préserver.

En effet, les dommages environnementaux, associés aux changements climatiques, sont à l’origine des crises liées à l’eau que nous observons dans le monde entier. Les inondations, la sécheresse et la pollution de l’eau sont aggravées par la dégradation de la végétation, des sols, des rivières et des lacs.

Lorsque nous négligeons nos écosystèmes, il est plus difficile de fournir à tous l’eau dont nous avons besoin pour survivre et prospérer.

Or, les solutions basées sur la nature peuvent résoudre bon nombre de nos problèmes d’eau.

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Au club-lecture de la bibliothèque Schœlcher : «  Marx et la poupée »

— par Janine Bailly —

D’Iran, il nous arrive films et livres, pour parler d’un pays en mutations et souffrances. Maryam Madjidi, jeune femme iranienne exilée, obtint avec Marx et la poupée le prix Goncourt du premier roman, en 2017. Le récit est très proche de la vie de son auteur, qui conduit de l’enfance vécue à Téhéran à l’exil parisien, puis aux séjours adultes dans différents pays, Chine, Turquie, Inde. Un court texte en prologue raconte comment son oncle emprisonné a gravé pour elle, sur une pierre, à l’aide d’une aiguille, le prénom Maryam. La narratrice dit qu’elle aimerait avoir un sac d’histoires à offrir, car « de l’enfance, il reste aussi le goût des histoires, des contes qu’on vous raconte, ou que vous racontez pour tromper la solitude », et c’est précisément ce que fait l’auteur Maryam Madjidi : entrecouper son récit de contes traditionnels. Et l’Iran natal est bien là, qu’on ne peut oublier, dans la révolution islamique, dans l’investissement politique de parents communistes — un engagement responsable de l’exil en France. Seront évoqués un oncle emprisonné, un jeune voisin mystérieusement disparu, et les exactions, les humiliations et les tortures.

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Journée internationale de la francophonie

Chaque année, à la date du 20 mars, est célébrée la Journée internationale de la Francophonie.

Les 220 millions de francophones sur les 5 continents fêtent leur langue en partage et la diversité de la Francophonie, à travers des concours de mots, des spectacles, des festivals de films, des rencontres littéraires, des rendez-vous gastronomiques, des expositions artistiques…

Cette date a été choisie en référence au 20 mars 1970, marqué par la création à Niamey (Niger) de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), future Organisation internationale de la Francophonie.

Le site www.20mars.francophonie.org recense chaque année ces activités organisées aussi bien dans les 80 États et gouvernements de l’OIF que dans ceux où le français est moins parlé.

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La Francophonie adopte à New York un plan d’action sur l’autonomisation économique des femmes
13/03/2018

La Secrétaire générale de la Francophonie a participé le 12 mars à la 62e session de la Commission de la condition de la femme sur le thème de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes et des filles en milieu rural.
lle a présidé également la concertation francophone de haut niveau organisée le même jour par l’OIF et qui a réuni les Ministres et les chefs de délégation des Etats et gouvernements membres.

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Parutions : nouveautés du 18 mars 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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Rencontres Cinémas Martinique 2018 du 16 au 24 mars

— Présentation par Steve Zébina —
Le temps comme mesure, celui d’histoires vécues, d’histoires imaginées, d’histoires racontées. Pour cette 13 e édition, nous avons choisi l’ancrage temporel comme fil conducteur de notre voyage. Un voyage qui ravive les mémoires, questionne le temps présent et se tourne vers l’avenir.
Les films s’immiscent dans la vie de ceux qui les regardent ; aimés, détestés, ils ne laissent jamais le spectateur indifférent. Une relation intime et sentimentale qui « colonise notre inconscient » nous dit Wim Wenders. Ils sont le reflet d’une histoire familiale, d’une génération, d’une époque.

Télécharger le programme

De ces souvenirs, de cette intimité se dessine une véritable mémoire collective.
Ces films « qui nous ont fait », pour reprendre la formule de Martin Scorcese, n’ont pas de frontières. Une conviction que nous avons portée depuis plusieurs années en présentant des œuvres du monde entier. Elles ont toujours révélés qu’au-delà des connotations culturelles, se trouve une même humanité, traversée par les mêmes rêves et espoirs, par les mêmes émotions.
Ces films rappellent que les lieux géographiques sont aussi des espaces dans lesquels les temporalités prennent vie : des vecteurs de mémoire, des rhizomes qui participent à la construction
des individus et de leur devenir.

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CEREGMIA : la pointe de quel iceberg?

— Par Philippe Pierre-Charles et Max Rustal (Grs) —

Les vives réactions à l’annonce d’un possible retour de trois professeurs dont les lourdes sanctions disciplinaires ont été annulées en raison d’un problème de procédure mais non sur le fond, sont légitimes. Mais cette affaire largement médiatisée invite aussi à s’interroger sur le phénomène d’une corruption rampante qui semble se propager irrésistiblement par les canaux de l’économie globalisée, tous pays confondus. Création humaine, cette gangrène impactant en profondeur le fonctionnement des institutions, est-il une fatalité, ou pouvons-nous le combattre avec des chances de succès ?

Un retour intempestif

L’indignation exprimée à la perspective d’un retour des naufragés du Ceregmia à leurs postes – on pourrait dire à leurs affaires – est légitime. Notre propos n’est pas d’entrer dans les arcanes judiciaires du fond et de la procédure, mais lorsque les enquêtes administratives et médiatiques ont déjà mis sur le tapis une telle marée de bizarreries, d’indélicatesses, de manœuvres suspectes et de turpitudes, on ne peut que dire son ahurissement devant cet éventuel retour intempestif des concernés sur les lieux du crime. Il existe pourtant un usage de « mesures conservatoires » qui pourrait permettre d’éviter ce qui ressemble à une provocation aussi malséante qu’absurde. Il

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« L’éclat et l’obscur »… hommage à E. Glissant

20-23 mars 2018 Colloque international sur le campus de Schoelcher

La faculté de Lettres et Sciences humaines du campus de Schoelcher accueillera du 20 au 23 mars, sous la direction des enseignants-chercheurs Dominique Aurélia et Jean-Pierre Sainton (UA), un colloque international consacré à Edouard Glissant : « Edouard Glissant, l’éclat et l’obscur ». Vous trouverez sous ce même lien le programme de la manifestation.

Le premier temps de ce colloque se déroulera « hors les murs » en se transportant, pour la séance de préouverture du lundi 19 mars, sur le territoire de la commune du Diamant, où repose le théoricien du « Tout-Monde ».

Dans le cadre de cet évènement dont elle est partenaire, la BU du campus de Schoelcher proposera une parenthèse artistique avec, mardi 20 mars à 18h45, l’intervention de la comédienne Fabienne Kanor pour une lecture de textes, accompagnée du musicien Kristof Rangoly.

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Un petit tour au Centre Pompidou : rétrospective César, Sheila Hicks, Jim Dine

— Par Dominique Daeschler —

Rétrospective César :

Le grand pouce de 6m de hauteur en bronze poli dressé sur l’esplanade ne manque pas de nous faire penser au signe utilisé dans les combats de gladiateurs : enfin semble dire César, nous y voilà ! A trop jouer les stars, l’institution l’avait snobé !
L’exposition thématique suit l’artiste dans cinq grands modes d’expression qui cohabitent parfois, nous renvoyant à l’importance essentielle que l’artiste accordait aux matériaux et à la conquête de nouvelles techniques. Allant glaner aux puces, chez les brocanteurs ou dans les « casses » où il se laisse fasciner par les compresseurs, César joue des formes, fait matière à partir de rebuts, d’objets de la vie quotidienne, fait sculpture, l’exprimant dans une perpétuelle mutation.
Les fers soudés
lui permettent en utilisant la soudure à l’arc de travailler avec souplesse, de cisailler, écraser en utilisant boulons, clous, vis…. De la ferraille naissent des animaux (poules, chauves souris) et déjà une série de grands panneaux reliefs avec des morceaux froissés (ailes et plaques de voitures) annonce les compressions et son goût de la polychromie.
Les compressions
César se saisit de ces voitures compressées de façon cubique dans les « casses » les considérant comme sculptures à part entière puis les travaille, en formes, matières, couleurs en choisissant certains éléments et le degré de compression.

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