Jour : 29 mars 2018

Thuram doute de la Fifa après les cris de singe

L’ex-international français Lilian Thuram a estimé jeudi auprès de l’AFP que la «réelle volonté de la Fifa» de résoudre le problème du racisme «se vérifiera par un arrêt de match», à la suite des cris de singe lors du match amical Russie-France (1-3), mardi dans le pays-hôte du Mondial-2018.

«Le plus important, c’est de remercier les photographes et les téléspectateurs qui ont dénoncé ces actes. Mais si cela arrive pendant la Coupe du monde, est-ce que l’arbitre va arrêter le match? J’ai des gros doutes. La réelle volonté de la Fifa se vérifiera par un arrêt de match», a dit le champion du monde 1998 et d’Europe 2000, joueur le plus capé de l’équipe de France (142 sélections).

«Y a-t-il une réelle volonté de la Fifa, de la Fédération russe et de la société en général de résoudre ce problème ? Comment expliquer que les choses ne changent pas radicalement? Depuis combien de temps on parle de racisme dans les stades? Quand est-ce qu’un arbitre a arrêté un match ou que tous les joueurs sont sortis du terrain quand il y a eu des manifestations de racisme?»,

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Anthropologie de l’anthropophagie

Du Goût de l’autre
Fragments d’un discours cannibale
Mondher Kilani

Depuis les premiers « témoignages » sur le cannibalisme au lendemain des Grandes Découvertes, l’idée qu’il existe quelque part des humains prêts à en manger d’autres fascine l’Occident. Confondant passé et présent et bousculant contextes culturels et rituels, les représentations de cette pratique juxtaposent les actes anthropophages qui font suite aux naufrages ou aux famines, les « festins cannibales » des « féroces sauvages » des mers du Sud, les cérémonies mortuaires où le meilleur tombeau pour le disparu est le ventre de ses descendants ou la délectation des serial killers pour le corps de leurs victimes…

Voir aussi : Eucharistie et cannibalisme

Cette approche indifférenciée alimente une longue tradition mythique comme l’incessant malentendu culturel qui a caractérisé la rencontre des Occidentaux avec les peuples exotiques. Elle manque surtout la dimension symbolique et métaphorique d’un phénomène évanescent, dont la réalité ne peut être appréhendée qu’imaginairement.

À la réflexion méthodique de l’anthropologie, cet ouvrage associe les productions littéraires, savantes et artistiques que la hantise d’être soi-même dévoré ou le fantasme d’assimiler l’autre ont inspirées.

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