Jour : 26 mars 2018

Les RCM 2018, versant documentaire

— par Janine Bailly —

Sans atteindre jamais la perfection de Carré 35 (de Éric Caravaca), offert dans la programmation générale, les neuf films proposés à la compétition de documentaires étaient de bonne teneur, intéressants dans leur diversité et leur singularité. Diversité des metteurs en scène, qu’ils soient originaires des Antilles ou des Amériques, diversité des sujets puisés dans l’histoire intime comme dans l’histoire publique, regard sur l’actualité brûlante autant qu’incursion dans la mémoire des peuples. S’il fallait trouver des points communs entre ces œuvres, je dirais que le plus souvent elles font alterner images créées et images d’archives, que la voix off y distille des commentaires en complément des interviews réalisées, que les portraits tissés le sont dans un environnement visible à l’écran, et que le cadrage privilégie plans rapprochés et gros plans sur les visages. S’il s’avère parfois difficile, notamment en ce qui concerne les “52 minutes” réalisés pour la télévision, de saisir la différence entre reportage et documentaire, il semble que ce dernier genre nous interpelle autant par les images que par la parole, par la recherche et l’affirmation d’un point de vue personnel, et par le travail de montage effectué, qui peut rapprocher de la fiction et faire du documentaire une véritable création.

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RCM 2018 : palmarès & récapitulatif des compte-rendus de films

Avec plus de 30 compte-rendus de films  programmés aux Rencontres Cinémas Martinique 2018 Madinin’Art a fait le job.

En toute liberté. Nous n’avons pas à ménager telle ou telle susceptibilité.. Nous n’avons pas d’intérêts économiques ou politiques à préserver. Nous ne délivrons pas une vérité vraie, pleine et entière, sur les spectacles. Nos points de vue sont discutables et discutés mais, nous l’espérons, toujours étayés.

Et ce job, Mesdames et messieurs les programmateurs et artistes, nous le faisons gratuitement. Dans la logique du don. Le don appelle un contre-don. Dons et contre-dons, articulés autour de la triple obligation de « donner-recevoir-rendre », autorisent la recréation permanente du lien social. C’est dans cette logique anti-utilitariste  et cette exigence de pluralité  que Madinin’Art participe. à la vie de ce pays. Pour rappel à celles et ceux qui voudraient  « monnayer » chichement cette contribution.

Le pamarès figure ci-après.

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