Jour : 12 mars 2018

Comprendre la grève générale qui touche Mayotte depuis 3 semaines

La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, s’est rendue dans le 101e département de France pour ouvrir le dialogue avec les organisateurs de la grève. Ce lundi après-midi, elle a également annoncé des mesures pour répondre à l’insécurité et l’immigration clandestine. Le Figaro revient sur ce mouvement qui trouve ses racines dans les problèmes de sécurité et d’immigration.

C’est une visite à haut risque pour la ministre des Outre-mer. Annick Girardin est arrivée lundi matin à Mayotte pour tenter de trouver une issue au mouvement de contestation qui secoue depuis trois semaines ce département français de l’océan Indien. «Le 101e département français le restera. Mais nous pouvons mieux travailler ensemble», a-t-elle déclaré ce lundi après-midi. Selon ses services, la ministre entend être dans «le dialogue». Pour comprendre les enjeux de sa visite, Le Figaro revient sur cette «grève générale» qui frappe Mayotte depuis le 20 février dernier.

• Qui est à l’origine de cette contestation populaire?

À l’initiative de cette grève, on trouve une intersyndicale mahoraise (CGT Ma, CFDT, FAEN, FO, Confédération syndicale des Familles, SNUipp, Solidaires, CFE-CGE) et le Collectif des citoyens de Mayotte.

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Scandale du chlordécone aux Antilles : Qui, et pourquoi?

— Par Patrick Jean-Élie —

Vous aussi, vous avez dégusté les délicieuses écrevisses de S……., au Lorrain, Martinique?

C’est vrai que  200 fois le taux de chlordecone toléré, ça doit donner du goût…

L’affaire est grave, et loin d’être terminée. La rémanence, c’est à dire la durée d’activité de ce pesticide, varie de soixante ans à sept siècles selon les sols!

Qui, et pourquoi?

D’abord, cette molécule de chlordécone est brevetée aux USA  et commercialisée sous le nom de Kepone en 1952.  En 1976, les Etats-Unis interdisent ce produit. Ce pays, qui ne connaît pas une patate sur le principe de précaution, et à peine celui de réparation , qui fourgue ses OGM en phase bêta-tests à la moitié de la planète, qui n’a instauré aucune traçabilité obligatoire des produits alimentaires, en arrive à considérer ce pesticide comme trop dangereux.

Mais ici, non. 

Ils ont sacrifié la population pour quelques bananes, et des  subventions

Laurent de Laguarigue, béké martiniquais,  rachète en 1981 à vil prix, puisqu’interdit depuis 5 ans, les stocks et le brevet du chlordécone aux Ricains, à Allied Chemical.

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