Jour : 15 décembre 2017

Le canal de Panama. Une des voies qui ont changé nos vies

— Par Térèz Léotin —
Un jeune berger, surnommé Bénezet, descendit en 1177 des montagnes de l’Ardèche, pour rejoindre Avignon. Aidé en cela par les puissances divines, le jeune âgé de douze ans va charger une pierre énorme sur ses épaules et la jeter dans le fleuve. L’édification d’un pont sur le Rhône dont on connait assez le tempérament fougueux sera un défi.
C’est ainsi que naitra la légende de Saint Bénezet qui est passée dans la mémoire collective. Et, l’on chante encore : « Sur le pont d’Avignon, on y danse, on y danse ».
Beaucoup d’eau a coulé depuis, et l’on ne danse plus ni sous, ni sur ce pont d’Avignon sauf dans la ritournelle connue de nous tous. « Ce pont, poste-frontière à l’époque entre l’État pontifical et le territoire de France, était l’un des seuls pour traverser le Rhône sur des kilomètres en amont et en aval, »
Nous le savons. Nous connaissons la chanson. Nous connaissons toutes ces chansons d’ailleurs. Ce qui ne nous laisse guère le temps de connaitre les nôtres. Celles que nous devons à la force du courage de nos ancêtres.

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« C’est comme ça que je t’aime »

— Par Selim Lander —

Mais c’est bien sûr, je t’aime, tu m’aimes mais je t’insupporte et toi tu ne me supportes pas. Tu es bête et je suis lourdingue, tu t’agites sans arrêt comme une folle et je traîne comme un vieux pachyderme, je te voudrais belle comme Venus mais je ne suis pas un Apollon, tu es toujours trop pressée et j’ai perdu mes lunettes, ou les tickets pour le théâtre, etc., etc. Tout cela – et bien d’autres griefs tous aussi légitimes aux yeux de celui qui les prononce – est présent dans le montage de textes concocté et mis en scène par Ludovic Pacot-Grivel.

Tandis que les blocs notes tombent du ciel comme le plat de choucroute, que les verres volent comme le bouquet de fleurs bientôt suivi par son vase, une comédienne, Taya Skorokodova et un comédien, Nadir Louatib, maniant la langue française avec une virtuosité que leurs patronymes ne laisseraient pas deviner, présentent diverses variantes du thème « je t’aime moi non plus ».

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À propos du dysfonctionnement de l’usine du Galion

— Par Florent Grabin, Association PUMA —

À propos du problème suscité par le dysfonctionnement de l’usine  du Galion de production sucrière et rhumière.

Nous rappelons que l’Usine Galion est exploitée par la  »Société Anonyme d’Économie Mixte » de production sucrière et rhumière de Martinique (SAEM) créée à l’époque pour restructurer la production du même nom au plan local. La particularité de l’économie mixte est d’associer, en vue de préserver l’intérêt général, des acteurs publics et privés dans le but, notamment, d’assurer la pérennité de certains secteurs essentiels de l’économie, tel celui de l’industrie rhumière et sucrière en Martinique . Dès les années 1980 et dans cette optique, l’État et les collectivités locales ont été autorisés à prendre des participations financières dans la Société Anonyme d’Économie Mixte de production sucrière et rhumière de la Martinique et sont représentés au conseil d’administration. De même, la SAEM est soumise en tant que telle au contrôle économique et financier de l’État, à l’instar de toute institution d’économie mixte.
Nous mobiliserons donc les acteurs publics éminents de ce dossier, État compris, afin que tous les mécanismes institutionnels soient utilisés pour conduire la C.T.M.

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UNTITLED_I will be there when you die

— Par Janine Bailly —

Les spectacles proposés à Rome dans le cadre du Prix Europe pour le Théâtre sont dans l’ensemble surprenants car novateurs et très personnels. Ils prouvent que l’art n’est pas mort, que la crise du théâtre ne peut être que prétendue, et que de nouvelles troupes inventent encore des façons particulières de dire le monde, et notre humanité.

Alessandro Sciarroni — metteur en scène, chorégraphe, danseur, comédien, vidéaste ?— dit avoir embrassé une carrière artistique un peu par hasard, pour faire comme les copains. Ses spectacles tiennent de la performance, et celui-ci, vu au théâtre Argentina, s’inspire du cirque puisque Alessandro y « met au défi » quatre comédiens-jongleurs, dans des épreuves qui exigent un engagement physique total, une grande adresse, une résistance mentale assurée, et beaucoup beaucoup d’endurance.

Pendant cinquante minutes, les quatre garçons vont jongler, sans prendre le temps d’une respiration. En silence d’abord, le seul son audible étant celui des massues frappant la main à la réception. Et l’on croit entendre la goutte d’eau obsédante échappée d’un robinet mal refermé, et l’on imagine la clepsydre qui lentement mais sûrement se vide.

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Poupées et robots « connectés » : oui mais…

Vous souhaitez offrir pour Noël une poupée ou un robot « connecté » qui répond aux questions posées par les enfants ? Oui mais savez-vous qu’au cours de contrôles réalisés en 2017, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a constaté que certains jouets « connectés » collectaient des informations personnelles sur les enfants et leur entourage ?

Suite à ces contrôles, la Cnil a demandé à la société qui proposait ces jouets « connectés » de procéder à leur sécurisation.

La Cnil avait en effet constaté :

le non-respect de la vie privée (enregistrement des conversations échangées entre l’enfant et le jouet, possibilité de communiquer avec l’enfant situé à proximité du jouet, par exemple) ;
le défaut d’information des utilisateurs des jouets (ils ne sont pas informés du fait que le constructeur de jouets transfère les contenus de conversation auprès d’un prestataire de service situé en dehors de l’Union européenne).

Les jouets « connectés », équipés d’un microphone et d’un haut parleur, étaient reliés à une application mobile téléchargeable sur téléphone portable ou sur tablette. Lorsque l’enfant posait une question au jouet, la réponse donnée par la poupée ou le robot était extraite d’internet par l’intermédiaire de l’application.

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