Jour : 13 décembre 2017

Théâtre-cinéma. Le théâtre sous l’œil inquisiteur de la caméra

— Par Marie-José Sirach —

Cyril Teste met en scène Festen, d’après le film emblématique de la nouvelle vague danoise de Thomas Vinterberg. Du théâtre-cinéma, du théâtre filmé enthousiasmant.

Il y a bientôt vingt ans, Festen, écrit et réalisé par un cinéaste danois peu connu, venait bousculer les règles de la cinématographie et remportait le prix du jury au Festival de Cannes. Avec, entre autres, Lars von Trier, Thomas Vinterberg est à l’origine du mouvement Dogme 95 dont les préceptes conjuguent sobriété, aridité et improvisations. Vingt ans plus tard, Cyril Teste met en scène au théâtre Festen dans un dispositif où le plateau de théâtre est aussi un plateau de cinéma ; où les acteurs jouent en direct en même temps que leur image est retransmise sur un écran géant ; où la caméra explore le temps, le champ et le hors-champ, induisant un effet vertigineux pour le spectateur, qui passe d’un registre à l’autre sans temps mort. Il y a de la prouesse, de la virtuosité dans cette maîtrise d’exception d’une partition sans cesse mise en abîme, dans les déplacements d’acteurs filmés au plus près, dans ces plans-séquences époustouflants, dans ces décors qui se déploient sous nos yeux.

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Nwel Art : Expo/vente d’artistes et d’artisans d’Art

15,16 décembre 2017 de 9h à 22h  & 17 décembre 2017 de 9h à 19h 

Rue Garnier Pages – 97212  Fort-de-France
 
En partenariat avec le GAAM et la Ville de Fort-de-France,
la Maison d’artistes « Un Oeuf » vous invite à rencontrer une douzaine d’exposants ce week-end prochain. 
 
Marché d’Art et artisans d’Art :
Stylistes, bijoutiers, artistes peintre, dessinateurs, sculpteurs… tous les arts y seront représentés.
 
Exposition :
« It’s a WOman’s world » / par « Drey »
Visible tous les jours – 1er étage de la Maison d’artistes
 
Atelier artistique pour les enfants par Drey :
Vendredi, samedi, dimanche de 10h à 12h et de 14 à 18h
 
Scène Ouverte musicale : « Omelette – Boeuf – Carotte »
Vendredi à partir de 19h à Un Oeuf/Maison d’artistes
 
Les exposants : Samuel Goddard, Marie-Hélène Hammann, Lucas Vallerie, Joe Théotiste, Solange Alin, François Alain, Claude Jean-Joseph, Aurélie Arnaud, Cécile Cabit, Waibbi Collection, Mickaëlle Chenard, Mickaëlle Merlin, Mickaëlle Loredon, Abishag Voundi.
 
En +
Bar Associatif
Restauration avec les restaurants partenaires : Le Vieux Foyal et Djol Dou
 

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Terrasse en Pawol : Jacques 1er de Faubert Bolivar

Un théâtre baroque

Par Selim Lander

Mise en bouche du dernier texte de Faubert Bolivar dans la salle de la Véranda à Tropiques-Atrium. Six comédiens, trois musiciens, pour une pièce ambitieuse dont la seule lecture (après coupures !) dure plus de deux heures. L’histoire est celle de Jacques Dessalines, libérateur d’Haïti, qui sera assassiné peu après avoir été reconnu empereur. Sorti du peuple, brut de décoffrage en quelque sorte, il fait tache au milieu de l’establishment de couleur. Jalousie, rivalité, intrigues, mulâtres contre bourgeoisie noire, général Pétion contre général Christophe. Sans compter que Célimène, la fille de Dessalines, est amoureuse d’un officier de Pétion, ce même Pétion auquel, dans le but de neutraliser un rival dangereux, l’empereur a justement promis Célimène. Le reste est histoire. Dessalines, tout héros qu’il soit, finira assassiné.

L’intérêt principal de la pièce de Bolivar n’est évidemment pas dans ce rappel historique en tant que tel mais dans sa théâtralisation. Les trois protagonistes principaux – les trois personnages masculins déjà cités – se différencient d’abord par leur manière particulière de s’exprimer, Dessalines n’hésitant pas à inventer quand un mot français lui fait défaut.

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Une escapade romaine, à la rencontre du théâtre européen

— par Janine Bailly —

La seizième édition du Prix Europe pour le Théâtre se tient cette année à Rome, sous l’égide de son président Jack Lang et de la Commission Européenne. C’est une fête qui se déroule au cœur de la ville antique, fête de la créativité, célébration du vivre ensemble en dépit des frontières et lignes de démarcation qui prétendent nous isoler les uns des autres. Car, ainsi que le déclare Sergio Matterella, « l’Europe a plusieurs voix, mais de par son humanisme elle respecte nos différences ». Outre aux spectacles proposés, il nous est donc loisible d’assister aussi à la remise des prix pour l’année 2017 ou à des conférences, comme de rencontrer des metteurs en scène afin de découvrir ce qu’ils ont à nous dire, du théâtre contemporain et de leurs propres créations.

La première représentation, donnée au théâtre Argentina en italien mais sur-titrée en anglais, est une version très originale de King Lear. Le metteur en scène, Giorgio Barberio Corsetti, est connu pour s’efforcer « depuis des décennies d’explorer à travers ses spectacles la frontière entre le théâtre et les autres arts ».

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Patti Cake$

Mercredi 13  Décembre à 19h30. Madiana. V.O.

De Geremy Jasper
Avec Danielle Macdonald, Bridget Everett, Siddharth Dhananjay
Genres Drame, Musical
Nationalité américain

Synopsis :
Patricia Dombrowski, alias i Cake$, a 23 ans. Elle rêve de devenir la star du hip-hop, rencontrer O-Z, son Dieu du rap et surtout fuir sa petite ville du New Jersey et son job de serveuse dans un bar miteux.
Elle doit cependant s’occuper de Nana, sa grand-mère qu’elle adore, et de Barb, sa mère, une chanteuse ratée et totalement instable.
Un soir, au cours d’une battle sur un parking, elle révèle tout son talent de slammeuse.
Elle s’embarque alors dans une aventure musicale avec Jheri, son meilleur ami et Basterd, un musicien mutique et asocial.

La presse en parle :

Culturebox – France Télévisions par Jean-Francois Lixon
En piétinant joyeusement les clichés, l’équipe de « Patti Cake$ », son réalisateur en tête, a peut-être fait beaucoup pour le rapprochement des générations.

Le Parisien par Catherine Balle
Un film puissant, qui fait du bien.

20 Minutes par Caroline Vié
Avec son physique imposant et ses grands yeux bleus, Danielle Macdonald bouffe l’écran avec une hargne épatante gagnant immédiatement le cœur du public par sa soif d’échapper à un destin médiocre.

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Corps et âme

Jeudi 14 décembre 2017 à 19h 30. Madiana. V.O.

De Ildiko Enyedi
Avec Alexandra Borbély, Morcsányi Géza, Réka Tenki
Genre Drame
Nationalité hongrois

Synopsis :
Mária, nouvelle responsable du contrôle de qualité et Endre, directeur financier de la même entreprise, vivent chaque nuit un rêve partagé, sous la forme d’un cerf et d’une biche qui lient connaissance dans un paysage enneigé. Lorsqu’ils découvrent ce fait extraordinaire, ils tentent de trouver dans la vie réelle le même amour que celui qui les unit la nuit sous une autre apparence…

La presse en parle :

Femme Actuelle par Amélie Cordonnier
Un film unique et bouleversant.

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Darsières Camille. 19 mai 1932 – 14 décembre 2006

Avocat, homme politique 

— Par Edouard de Lépine —

Camille Darsières est né le 19 mai 1932 à Fort-de-France, dans une famille de bonne bourgeoisie mulâtre de Fort-de-France. Une famille aisée sans être riche, distinguée sans ostentation, aussi fière de son passé que sûre de son destin.

Les Darsières sont proches de Joseph Lagrosillière, le père fondateur du mouvement socialiste à Martinique, député-maire de Sainte Marie depuis deux bonnes décennies quand Camille vient au monde.

Le jeune Darsières a été élevé et a grandi dans le climat politiquement chaud de la Martinique de l’entre-deux guerres. Une époque rythmée par les élections marquées depuis le milieu des années 1920, par la fraude électorale et, parfois, par la violence des affrontements entre une droite et une gauche dont on distingue cependant mal les contours. Les querelles de personnes à l’intérieur de l’un et de l’autre camps, masquent les oppositions plus profondes au sein d’une société coloniale complexe. Les classes dominantes ne sont pas moins divisées que les catégories sociales les plus défavorisées.

À droite, à coté des vieilles oppositions historiques, blancs, mulâtres, noirs, le groupe dit des békés, pour l’essentiel des descendants des colons, est moins homogène qu’on ne le croit généralement.

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José Exélis donne chair au « Jacques 1er » de Faubert Bolivar

— Par Roland Sabra —

Un rituel est en gestation. José Exélis accueil son public dans le hall. Un musicien l’accompagne. Le metteur en scène cadre la lecture puis entraîne son auditoire dans le méandre des couloirs de la bâtisse. Sur le chemin un fil conducteur parsemé de feuilles mortes et de bougies mène vers la salle attenante à la terrasse ou doit se dérouler la lecture mise en espace. Dans la semi-pénombre sur fauteuils et tabourets, six personnages, deux femmes et quatre hommes attendent immobiles, figés en un temps d’un autre temps. Devant les musiciens en fond de scène et face aux autres comédiens, trône, imposante, une momie, le haut du corps et le visage couverts d’une longue écharpe, blanche et sang. A la fermeture des portes, le voile sera défait, comme un retour vers le passé pour tenter d’éclairer le chemin d’un présent qui bégaie dans la souffrance et la douleur.
 Faubert Bolivar nous conte les premières années de l’indépendance d’Haïti proclamée le 1er janvier 1804 par le Gouverneur général à vie Dessalines. Ce n’est que le 6 octobre 1804 qu’il se fera nommé Empereurr, pour brûler la politesse à son rival Napoléon Bonaparte couronné, lui ,le 2 décembre de la même année.

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Non, les syndicats n’ont pas changé ! Ce sont les indépendantistes en carton qui se dévoilent !

— Par Willy Joseph-Angélique —

La Martinique vit une situation surréaliste depuis plusieurs mois ! Si on voulait faire un film de fiction sur l’horreur et la décadence sociétales, on aurait été mauvais, tant la réalité de la Martinique nous donne à voir l’innommable ; des faits à couper le souffle ! Les néo indépendantistes nationalistes, communistes en carton pacsés à la Droite la plus rétrograde, nous donnent  une belle leçon du détestable !
 Ils démontrent lamentablement d’une part une incompétence manifeste sur les dossiers majeurs pour la Martinique : ankayaj de la récolte sucrière, TCSP, Cyclotron…et d’autre part la maltraitance avérée et le mépris faits aux travailleurs. Ils font pire que le vieux patronat béké de l’époque en matière de relations sociales au travail ! 
 Sans état d’âme, ils licencient tous ceux qui ont osé travailler loyalement sous les précédentes mandatures.  Ils jettent aux chiens des travailleurs Martiniquais ; des travailleurs qui ont un lien de subordination avec eux, donc ces indépendantistes nationalistes communistes en carton sont en réalité des profiteurs. Ils excellent dans la pwofitassyon ! Cela rappelle des méthodes issues de tristes dictatures. 
Ils accusent les syndicats de se mobiliser, de barrer l’entrée de leur Palais (qu’ils occupent momentanément) ; comme si c’était la première fois que les syndicats faisaient cela.

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