Mois : octobre 2017

Martinique : alerte pollution atmosphérique à la brume de sable

La Martinique enregistre depuis près de 48 heures une forte pollution atmosphérique en raison d’une brume de sable très dense, a indiqué jeudi Madininair, l’association régionale de surveillance de la qualité de l’air.

Une procédure d’alerte à la pollution atmosphérique a été déclenchée dès mercredi par les autorités administratives et sanitaires de l’île.

Mercredi, la concentration moyenne de particules fines enregistrée par les six stations réparties sur l’île a largement dépassé le seuil des 80 µg/m3/24h (microgrammes par m3 d’air).

« Mercredi, nos stations ont enregistré une concentration moyenne journalière de particules fines de 138 µg/m3 », a indiqué à l’AFP Gaëlle Grataloup, responsable communication à Madininair. « C’est la troisième plus haute mesure journalière enregistrée depuis la mise en service du réseau de mesures de particules en Martinique, en 2000 ».

Selon Gaëlle Grataloup, c’est aussi la première fois qu’une brume de sable aussi dense est enregistrée au cours du mois d’octobre.

Jeudi, à la mi-journée Madininair enregistrait « une concentration moyenne de particules fines de 163 µg/m3 ».

La brume de sable en provenance du Sahara est habituellement constatée en mai et juin.

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Pourquoi es-tu parti avec ma sérénité ?

— Par Pierre Pastel, Sociologue/Psychothérapeute —

Je suis à l’école, je te vois.

La maîtresse, le maître est entrain de faire sa leçon, je n’entends rien,

J’ai un vide en moi, je te vois.

Je suis à la maison, tu n’es pas là, je joue, je te vois.

J’essaie de faire mes devoirs scolaires, ma tête est vide, je te vois.

Tu es à la maison, ce n’est pas toi que je vois, je te vois.

Pourquoi es-tu parti avec ma sérénité ?

Je suis adolescent, je ne sais pas qui je suis, je te vois.

Je suis avec mes camarades, je te vois.

Je suis gentil avec eux, je te vois.

Je suis méchant avec eux, je te vois.

Ils me regardent, je te vois.

Je suis seul avec moi, je te vois.

Pourquoi donc es-tu parti avec ma sérénité ?

Je suis un adulte maintenant, je te vois.

Je te vois de plus en plus.

Je suis au travail, face à mes collègues, je te vois.

Je change souvent de travail, je te vois.

Pourquoi es-tu parti avec ma sérénité ?

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Lam, rhum & l’impératrice

Du 24 octobre au 08 novembre 2017. Hotel Impératrice à FdF

Dans la fable galante que Luis Pannier intitule « Lam, Rhum et l’Impératrice », le détournement des maîtres modernes et anciens symbolise le regard porté de la peinture sur la somnolence du monde contemporain. Il faut croire que certains de ses nus fonctionnent comme une allégorie parodique sur les relations qu’entretient le surréalisme de Lam avec la disparité des sociétés antillaises.

En effet, fragments et style du peintre cubain hantent certaines scènes d’alcôve. Arrière-pays, simple décor ou rappel de la célèbre gravure de Goya « Le sommeil de la raison engendre des monstres » et « Le Cauchemar » d’Heinrich Füssli. Ce sont deux oeuvres que Luis Pannier reprend dans d’autres expositions pour traiter un surréel à l’origine de merveilles certes, mais que sans Liberté produit de monstres des régressions politiques et sociales.

De ce fait, l’artiste franco-vénézuélien rend ambivalent le syncrétisme de Lam. Par moments, c’est une sculpture senoufo qui se réfère au renouvellement perpétuel de la vie et au renouveau stylistique de Lam. À d’autres moments, Mantonica, nom de la marraine de Lam, veille aux réjouissances du peintre, de son modèle et de « l’âme du rhum ».

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« L’arbre à pain d’Abouboudia » de Lucette Salibur, Théâtre du Flamboyant

À partir de 4 ans
Abouboudia était le dernier à savoir encore tirer le pain de l’arbre à pain. Le dernier arbre à pain, le seul survivant du village. Tous les autres avaient été décimés
par la maladie, par la négligence, par la force de l’oubli…
Abouboudia vendait ses pains pour… un sourire spontané, un regard émerveillé, une solidarité exprimée. Ces pains étaient à la portée de tous et chacun s’accordait à dire qu’ils avaient des propriétés thérapeutiques.
Et puis un jour Turlupe est arrivé. Il venait de Vienne, c’était un viennois. Il s’installa juste en face de l’arbre à pain d’Abouboudia et se mit à vendre du pain en échange de pièces d’argent ou d’or. Il avait glissé dans sa pâte un soupçon de magie qui amenait ceux qui y avaient goûter à toujours y revenir. Plus la foule s’entassait devant son échoppe, plus l’arbre à pain d’Abouboudia était délaissé…
Abouboudia n’était pas homme à se laisser abattre, il se rendit à la montagne sacrée…

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Stage de cirque à la Toussaint 2017

Les arts du cirque font leurs premiers pas à la Martinique par l’intermédiaire de Lorstrom Théatre qui créé l’école du cirque de la Martinique en 1988.
L’école du cirque de Martinique réunis plusieurs jeunes qui ont pour motivation première d’acquérir des compétences afin de créer un spectacle de cirque avec des influences antillaises et caraïbéennes.
Jean-Max Michel ex élève du cirque de la Martinique et de l’école nationale des arts du cirque Annie Fratellini à Paris, prend conscience au fur et à mesure de sa carrière de l’impact des arts du cirque sur le développement de l’individu. Après une longue carrière, dans le domaine du spectacle et des arts du cirque Jean Max rentre en Martinique en 2011, afin de mettre en pratique ce constat et d’utiliser les arts du cirque comme vecteur du développement personnel et d’insertion sociale.
Jean-Max réussit à motiver une équipe de collaborateurs afin de mettre en place une structure Carib Loisirs qui accueillerait des publics nouveaux et les initier aux arts du cirque.
Edito
L’équilibre est à la base de tout ce qui compose l’univers. Un être humain pour être en équilibre, doit constamment faire la balance entre sa droite et sa gauche.

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La Martinique entravée

— Tribune par Pierre Alex MARIE-ANNE —

Au rebours du magnifique exemple d’unité ,de solidarité et de pragmatisme offert par la mobilisation générale des forces vives syndicales, associatives et politiques pour la sauvegarde des contrats aidés, le syndicalisme dévoyé et l’écologie dénaturée , pratiqués par certains groupuscules activistes, sont deux comportements déviants majeurs qui empêchent la Martinique d’avancer.
La première de ces déviances , s’acharne délibérément sur tout ce qui marche , toute entreprise dynamique et novatrice pour s’efforcer de la casser sous couvert de défendre les travailleurs, qui se trouveront le bec dans l’eau quand elle aura été forcée de mettre la clé sous la porte ; il ne restera plus alors à ceux-ci qu’à aller grossir la foule des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi.
Pour ce faire toute une panoplie de pratiques parmi les plus pernicieuses et destructrices est mise en œuvre : déclenchement sans préavis de mouvements de grèves inopinés ,absence de concertation préalable permettant la recherche d’un compromis dans l’intérêt bien compris des deux parties, positions d’emblée maximalistes assorties de l’exigence du tout ou rien, harcèlement continuel pour des motifs de plus en plus futiles tenant plus à la forme qu’au fond, menace de grève générale illimitée agitée en permanence (pour rassurer évidemment d’éventuels investisseurs !),

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« Folies » de Marie Vieux-Chauvet : José Exélis et l’art de la reprise.

— Par Roland Sabra —

Les travaux de José Exélis, irrésistiblement donnent envie de paraphraser le Verlaine de Mon rêve familier :

«  Il fait souvent ce rêve étrange et pénétrant
D’’un théâtre inconnu, et qu’il aime, et qui l’aime,
Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait le même
Ni tout à fait un autre, et l’aime et le comprend. »

On ne va pas s’appesantir sur l’insondable demande d’amour maternel que recèle ce désir d’un retour aux sources, toujours recommencé, ni sur cette fascination persistante, qui d’Amel Aïdoudi en Ina Boulanger et aujourd’hui Jann Beaudry se focalise sur la chevelure et les pieds nus de ses comédiennes. Actrice, chaussée, au cheveu ras passe ton chemin, le prochain casting de José Exélis n’est pas pour toi.

Dans la présentation de sa compagnie il annonce un théâtre qui pose comme postulat de s’interroger de façon singulière et universelle sur le « d’ où je viens » de « tout corps en jeu ». C’est donc un « théâtre du partir et revenir » qu’il arpente en long, en large et… en travers. De quel corps, de quel ventre s’agit-il?

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Alfred Varasse en concert

Dimanche 22 octobre 2017 à 17 h. Tropiques-Atrium

Difé All Stars ! _
Alfred Varasse a traversé l’histoire de la musique martiniquaise depuis 40 ans. Artiste militant, musicien, auteur-compositeur, il se produit dans tous les styles : jazz, tambour, gospel, variétés, depuis les années 70 et avec les grands musiciens de l’époque : Chyko Jéhelmann, Eugène Mona, Kali, Luther François…
Mais son empreinte est celle du groupe d’avant-garde Difé, créé en 1978, dans lequel les femmes chantent en lead des textes engagés, soutenues par une rythmique et des cuivres au croisement du jazz, du bèlè et de la kadans. Un style original qui connaît un succès populaire en Martinique, mais aussi à l’étranger.
Le groupe produira 4 albums cultes.
Depuis, Alfred Varasse a mené divers projets, y compris spirituels, dont Blue Biguine, Ladja ô Jazz et des orchestres de tambours. Cet instrument sacré, qu’Aimé Césaire lui demanda d’enseigner en le faisant rentrer de Paris en 1977. Pour ce concert hommage, en forme de carte blanche, on retrouvera ses compositions et des succès de Difé,
enrichi de surprises.

Batterie, Percussions & Direction : Alfred Varasse
Chant : Aly’s Varasse, Ivy Jalta & Orlane
Choeurs : Maud Masse & Régine Féline
Basse : Philipe Burdy
Piano : Michaël Marnet
Guitare : Nicolas Lossen
Tambour bèlè : Niko Gernet
Percussions : Laël Varasse
Saxophones : Luther François
Trompette : en cours
Flûte : Mario Masse
Invités : Régis Thérèse (Basse), Elyzé Domergue (Piano)
Soukaina et Maya Varasse, Ange M, Flo P.G

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Eléments pour un dictionnaire historique du créole guadeloupéen.

Titre : Eléments pour un dictionnaire historique du créole guadeloupéen. Choukam Kréyol Gwadloup Zouti 1 : Eritaj
– Auteur : Hector Poullet
– Date de sortie en librairie : 28 octobre 2014 (Journée internationale du Créole)
– ISBN : 9782917623817
– Résumé : Etymologie de mille mots créoles du créole.
D’où nous vient une bonne partie du vocabulaire créole que nous utilisons aujourd’hui? En grande part de la langue française, certes, mais pas uniquement. L’échantillon de mots créoles que vous avez en main n’est bien sûr qu’un aperçu, mais il peut être considéré comme représentatif de la langue. Aussi nous pouvons dire que notre parler créole de tous les jours a gardé non seulement une belle part d’héritage de mots amérindiens, des survivances de différentes langues africaines, de nombreuses traces d’archaïsmes français ou des langues régionales de France, mais également des apports de l’Hindi ou du Tamoul, des mots empruntés à l’Anglais, à l’Espagnol, voire au Portugais. Et comment pourrait-il en être autrement quand on connait l’histoire du peuplement de cette partie du monde? Comme pour toute langue devenue majeure, il existera un jour, à la portée de tout locuteur des langues créoles, un dictionnaire historique des créoles, ce que représente déjà en partie le DECA (Dictionnaire Etymologique des Créoles d’Amérique).

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« La fin de Mame Baby » : un essai transformé !

— par Janine Bailly —

De Gaël Octavia, nous connaissons déjà le talent de dramaturge, pour avoir eu la chance d’assister, sur la scène foyalaise à la représentation de Congre et Homard, puis de Cette guerre que nous n’avons pas faite. À la médiathèque du Saint-Esprit, nous avons pu, dans le cadre d’une Carte Blanche proposée en 2017 par Rencontres pour le lendemain, découvrir un peu de sa vie, écouter ce qu’avaient à nous en dire ses parents, sa sœur plus particulièrement, ses amis : est-ce pour cela que j’ai cru déceler quelque chose d’elle dans ses pages ?

Car voici à présent que se dévoile une nouvelle facette de la jeune femme, qui pour la première fois s’essaie avec bonheur au roman. Elle nous livre La fin de Mame Baby, roman paru chez Gallimard, dans la collection “Continents noirs”. Une réussite, un premier pas pour celle qui, n’en doutons pas, saura se frayer un chemin sûr dans la jungle de l’édition. Aussi bien la remarque-t-on, en cette rentrée littéraire pourtant foisonnante d’œuvres nouvelles. Et puis, être d’emblée retenue par Gallimard, ce n’est pas rien !

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Danse : « Negra / Anger » – sous le signe de Nina Simone et de Césaire

— Par Selim Lander —

Suite heureuse de l’année de la Colombie en France, une pièce proposée par Alvaro Restrepo qui dirige El Collegio del Cuerpo à Carthagène des Indes. Particularité de Negra / Anger : elle mêle à onze danseurs de la compagnie vingt et un collégiens et lycéens aixois. Mais on ne parlerait pas de cette pièce si elle n’avait que ce seul mérite à faire valoir. Il faut tout de suite souligner la performance réalisée par les jeunes amateurs[i] qui n’ont eu que très peu de temps pour s’entraîner avec les professionnels. Evidemment, les contributions des uns et des autres sont très inégales, les amateurs étant cantonnés à un rôle de figurant, ce qui n’enlève rien à leur mérite car un figurant, dans un ballet, ne reste pas inactif, il doit respecter la chorégraphie, bouger, danser en mesure et même, en l’occurrence, donner de la voix quand et comme cela lui est demandé. Il faut ajouter que la présence de ces vingt-et-un danseurs supplémentaires apporte une ampleur difficilement atteignable autrement et que leur nombre sert ainsi l’économie d’une pièce qui veut mettre en évidence la colère des noirs[ii] face aux mauvais traitements dont ils furent et sont encore les victimes.

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16 octobre 2017 Journée mondiale de l’alimentation – Vers la Faim zéro

La FAO célèbre chaque année, le 16 octobre, la Journée mondiale de l’alimentation qui commémore la fondation de l’Organisation en 1945. Des événements sont organisés dans plus de 150 pays, faisant de cette journée l’une des plus importantes manifestations du calendrier des Nations Unies. Ces événements sont destinés à sensibiliser et à promouvoir les actions en faveur des populations qui souffrent de la faim, ainsi que la nécessité de garantir la sécurité alimentaire et des régimes nutritifs pour tous.

La Journée mondiale de l’alimentation nous permet de montrer notre engagement envers l’Objectif de développement durable (ODD) n°2 – relever le défi Faim Zéro d’ici 2030.

C’est également l’occasion de célébrer les progrès accomplis vers l’Objectif #FaimZéro.

 

En quoi la Journée mondiale de l’alimentation et #FaimZéro sont-elles importantes?

Le droit à l’alimentation est un droit de l’homme fondamental.
En investissant dans le développement rural et des systèmes alimentaires durables, on affronte des enjeux mondiaux essentiels– nourrir la population croissante de la planète, protéger le climat et traiter certaines des causes profondes de la migration et des déplacements.
Les 17 ODD ne seront réalisables qu’en éliminant la faim dans le monde, qu’en pratiquant une agriculture durable, résiliente et compatible avec le climat et qu’en mettant les systèmes alimentaires au service des individus et de la planète.

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« Ovando » de Georges E. Mauvois

Samedi 21 octobre 2017 à 20h. Tropiques-Atrium

Scolaires les 19 & 20 à 9h30
Cinq royaumes indiens se partageaient l’île d’Haïti quand elle fut conquise par les Espagnols à la fin du XVe siècle.
L’un des épisodes les plus monstrueux de cette conquête fut le massacre des caciques du petit royaume de Xaragua, perpétré par Fray Nicolas de Ovando, gouverneur de l’île, profitant d’une fête donnée en son honneur par les natifs du pays.
Leur reine, Anacaona, ne fut pas épargnée. Ovando la fit pendre sur une place de la ville de Saint-Domingue, récemment fondée.
C’est ce moment de la « Découverte » de l’Amérique que Georges Mauvois, après d’autres auteurs, raconte de façon romancée dans sa dernière pièce de théâtre.

Mise en scène : Yvan Labéjof
Assistante : Arielle Bloesh
Avec : Néofana Valentine, Sarah-Corinne Emmanuel, Virgil Venance, Erick Bonnegrace & Jean-Claude Zonzon
Lumière : Dominique Guesdon
Décors & Scénographie : Sonia Tourville
Réalisation : Hervé Beuze & Gabrielle Talbot
Costumes : Gabrielle Talbot

Georges E. Mauvois
Personnage incontournable de la vie politique, littéraire et militante de la Martinique, il est l’auteur de pièces bilingues, d’adaptations et de traductions en créole de pièces classiques (Dom Juan, Antigone) et est une référence d’un théâtre social créole satirique (Agénor Cacoul, Man Chomil…)

Yvan Labéjof
Né à Paris en 1938, il est un comédien et metteur en scène qui voue un engagement indéfectible pour le théâtre.

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« La Fuite » Mikhail Boulgakov, m.e.s. Macha Makeïeff,

— Par Michèle Bigot —

Comédie fantastique en 8 songes
Un spectacle de Macha Makeïeff,
La Criée, Marseille, création 2017, 6>20 octobre

Aucun spectacle créé par Macha Makeïeff ne témoigne autant que celui-ci de son double talent de metteure en scène et de plasticienne. La musique (avec une prééminence de l’accordéon) la lumière, les couleurs et les costumes ont fait l’objet d’une attention toute particulière. La scénographie digne d’un opéra, les lumières dont le jeu a été confié à Jean Bellorini, les évolutions chorégraphiques, dessinées avec la complicité d’Angelin Preljocaj, l’ensemble contribue à faire de cette comédie fantastique un spectacle total.
L’inspiration que Macha Makeïeff puise dans l’histoire familiale est tout à fait fidèle à la veine de cette pièce de Boulgakov. Outre qu’on y raconte des histoires similaires, celle de la fuite des Russes blancs en déroute jusqu’aux confins de la Crimée, à Constantinople et en France, l’ambiance rêveuse et nostalgique qu’elle a connue auprès des siens correspond parfaitement à la veine de Boulgakov. Le fantastique, les visions oniriques, le burlesque allié au tragique se répondent remarquablement.
Dans la débâcle de leur fuite les personnages se transforment en spectres.

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« Entre deux tempêtes » : au risque de s’y noyer !

— par Janine Bailly —

De la Commedia dell’arte, ils ont l’énergie, la vitalité, le burlesque et les masques, certains des personnages typés — le valet, les amoureux, la jeune fille de bonne famille —, ou encore la souplesse du corps qui permet les cabrioles, et ce talent mimique qui vient en alternance suppléer l’absence du masque. Sans oublier la possibilité d’inclure musique, chant et prouesses physiques au cœur du spectacle.

“Ils”, ce sont les cinq comédiens qui, avec La compagnie du Mystère Bouffe, nous ont présenté cette semaine, en ouverture de saison au Théâtre Aimé Césaire, leur création nommée Entre deux tempêtes — celle de Shakespeare, celle de Césaire —, puisqu’aussi bien ils se sont inspirés, pour se nommer et se mettre en scène, du dramaturge italien Dario Fo, lequel adapta au vingtième siècle les “canevas ancestraux” de la commedia dell’arte — citons en 1969 la pièce Mystère Bouffe. Sans la préposition, Carlo Boso, italien lui aussi, fit plus tard évoluer dans la même tradition sa compagnie Mystère Bouffe. Ce genre théâtral n’est pas inconnu du public martiniquais, qui put applaudir au mois de juin la pièce Public or not public, dans une mise en scène de Carlo Boso précisément.

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Entre les yeux cernés et le rire aux abois…

— Par Roland Tell —

Voici ce qu’à la Collectivité Territoriale, on appelle la « plénière ». Maintenant s’entendent tous discours de ceux qui aiment discourir. Et d’un président d’exécutif, devenu point de mire des médias, qui se laisse à croire qu’il n’existe personne au-dessus de lui dans l’échelle politicienne. Rien ne s’oppose à ces diatribes, de type cyclone, jaillissant de sa gorge ! C’est le surréalisme en ses œuvres démagogiques ! Surréalisme, où notre président prétend jouir d’une supériorité absolue sur tous les autres élus.., autrement dit que la politique, le social, l’économie, le culturel, trouvent en lui seul, leur achêvement. Même le soit-disant président de la dite assemblée se fait poussière en son fauteuil présidentiel, pour servir le peu, attendu de lui.
Le surréalisme de Plateau Roy ne partage pas, puisque, en son bunker interdit d’accès, le Chef du national-droitisme fait en sorte que toutes paroles et toutes rumeurs se taisent pour l’écouter, lui seul, jusqu’à ce que, sur des licenciements professionnels, devenus soudain silencieux, pèsent la crainte et les tremblements. De telles pratiques, cultivées de longue date, sont au point de paraître, aujourd’hui, comme étant la marque de fabrique d’une politique paranoïa-critique, dont l’irritabilité nie les antinomies, les oppositions, les syndicats, et toutes réalités sociales extérieures.

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Thomas Sankara, une révolution africaine assassinée

Le 15 octobre 1987, à Ouagadougou, une expérience révolutionnaire exaltante prenait fin dans le vacarme des kalachnikovs. Le président du Burkina Faso, Thomas Sankara, était assassiné avec douze de ses compagnons. Trente après, son héritage est toujours vivant

Il refusait de voir l’Afrique croupir dans la condition d’« arrière-monde d’un Occident repu ». Cet engagement lui a coûté la vie. Le 15 octobre 1987, lors du coup d’État perpétré par son « frère » Blaise Compaoré, le président du Burkina Faso, Thomas Sankara, était assassiné par un commando de militaires du régiment de la sécurité présidentielle. Sur le certificat de décès officiel de cet homme de 37 ans qui redoutait, quelques semaines auparavant, « une mort violente », on peut lire cette invraisemblable mention : « mort naturelle ». Dans le fracas des kalachnikovs, un nom, encore un, venait s’ajouter à la longue liste des révolutionnaires d’Afrique éliminés avec la complicité des capitales occidentales : Patrice Lumumba au Congo, le combattant de l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert Amilcar Cabral, Ruben Um Nyobé, Félix Moumié et Ernest Ouandié au Cameroun, l’opposant marocain Mehdi Ben Barka et tant d’autres… Thomas Sankara était lucide sur toutes ces possibilités anéanties.

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Thomas Sankara était un visionaire

Déclaration de Madame Mariam SANKARA, à l’occasion de la commémoration du trentième anniversaire de l’assassinat du Président SANKARA.
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Chers amis,

L’assassinat du Président Sankara et de ses compagnons, le 15 Octobre 1987, a interrompu une expérience de développement originale et prometteuse de l’histoire de l’Afrique contemporaine.

Je tiens à vous remercier pour votre soutien à toute la famille Sankara et à moi-même ainsi que pour votre fidélité à la mémoire du Président Thomas Sankara.

A travers sa politique, Thomas a défendu, en donnant lui-même l’exemple, les valeurs essentielles telles que l’intégrité, l’honnêteté, l’humilité, le courage, la volonté, le respect et la justice. En mobilisant les différentes composantes de la société, il s’est battu, de façon acharnée, contre la dette, pour le bien être de tous les burkinabè, la promotion du patrimoine culturel burkinabè et l’émancipation de la femme. Il a incité ses concitoyens à se prendre en charge pour vivre dignement. Bref, il a refusé la soumission au diktat des plus puissants de ce monde, a pris la défense des plus faibles et des plus défavorisés.

Imprégnés de ces valeurs et de ces idées, vous avez, à travers l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, mis fin au régime dictatorial de Compaoré.

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Odile Sankara :  » C’est maintenant que tout commence « 

— Par Stéphane Aubouard —
Au Burkina Faso, la chute de Baise Compaoré voici près de trois ans, a correspondu avec une renaissance du théâtre burkinabé. La comédienne Odile Sankara est de celles et ceux qui ont participé à le relancer.
Odile Sankara, la sœur cadette du fondateur du Burkina Faso, continue la lutte initiée par son aîné via le théâtre. Actrice et dramaturge, metteuse en scène, cette Burkinabé qui a longtemps vécu en exil en France peut aujourd’hui pratiquer son art dans son propre pays. « Depuis le 31 octobre 2014, et la chute de Compaoré, le théâtre revit au Burkina. Il est même devenu la première tribune politique du pays » insiste la comédienne. Ces derniers jours, les chanteurs, les rappeurs, les slameurs, les poètes investissent les agoras et les théâtres du pays. Certains reprennent des textes ou des discours de l’icône de la révolution burkinabé. Des textes mis en scène ou simplement dits sous forme de lecture. « ce qui est formidable aujourd’hui, c’est que ce sont les artistes qui entretiennent la flamme de la révolution » se réjouit Odile Sankara.

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Parutions : nouveautés du 15 octobre 2017

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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« TCSP, 1/4 de siècle de retard »

Mardi 17 octobre 2017 à 19h à Fort-de-France.

Les acteurs du TCSP face au public.

Conférence débat du Club de la Presse Martinique, à partir de 19h le mardi 17 octbre 2017
Salle Emile-Maurice de la CTM (ex Conseil Général) avenue des Caraïbes à Fort-de-France.
Intervenants :
– Louis Boutrin, 1er Vice-Président de Martinique Transport
– Fernand Larmaillard, Directeur Général du syndicat mixte du transport
– Didier Laguerre, maire de Fort-de-France

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Ici, la peinture noire s’efface

— Par Aurélien Soucheyre —

La mémoire du 17 octobre 1961, cinquante-six ans après les faits, reste diffuse à Paris, malgré un travail citoyen de plus en plus actif, et la photo emblématique de Jean Texier.

L’eau a coulé sous les ponts. Peut-être un peu trop. Certes, la journée d’hier ne se prêtait pas forcément au recueillement. C’est un 17 octobre, que des Algériens furent massacrés à Paris. Alors le dimanche 16, sous le soleil, un sourire aux lèvres, devant une Seine qui scintille, les monuments parisiens, et des arbres encore verts, il y a de quoi être interloqué devant cette question : « Savez-vous ce qu’il s’est passé ici, le 17 octobre 1961 ? » Le petit bout d’été indien et l’interrogation inattendue n’expliquent pourtant pas complètement le flottement des Parisiens et des touristes hexagonaux face à ce douloureux souvenir.

Car la plupart des personnes croisées hier méconnaissaient largement ce que les historiens britanniques Jim House et Neil MacMaster ont qualifié de plus violente répression d’État contemporaine jamais appliquée à une manifestation de rue en Europe occidentale. C’était à cinq mois de la fin de la guerre d’Algérie.

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Festival AlimenTERRE :  » Notre avenir se joue dans nos assiettes »

Du 15 octobre au 30 novembre 2017. Voir le programme en Martinique.

Autour du Festival ALIMENTERRE, associations, enseignants, formateurs, individuels, collectivités et entreprises martiniquaises se mobilisent pour une agriculture durable et garante d’une alimentation saine et suffisante pour tous, en Martinique et dans le monde. 

795 millions de personnes souffrent encore de la faim et les paysans en sont paradoxalement les premières victimes. Si nous n’agissons pas, ce constat pourrait encore empirer alors que la population ne cesse d’augmenter.
Les défis alimentaires sont colossaux mais des réponses existent. Les initiatives germent à travers le monde pour mettre en place des systèmes alimentaires durables et responsables. L’agroécologie, le consommer local, la possibilité pour une population de choisir la nourriture qu’elle souhaite consommer sont autant de pistes applicables sur tous les territoires.
Quel modèle de production pour une alimentation saine et durable pour tous ? Comment permettre aux paysans et aux travailleurs agricoles de vivre dignement ? Comment leur garantir l’accès aux moyens nécessaires pour produire ?
Comment faire changer d’échelle les alternatives durables? Quelle nourriture pour demain et sous quelle forme ?

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« Hors de la lutte. Lettre ouverte à la jeunesse de mon pays » de Steve Gadet

Steve Gadet à la BU Martinique mardi 17 octobre

Après les écrits universitaires et l’écriture de fiction, Steve Gadet se mobilise à nouveau sur le front éditorial, en cette rentrée 2017, avec « Hors de la lutte. Lettre ouverte à la jeunesse de mon pays », paru début octobre chez Café noir Editions (FDF). « Hors de la lutte, il n’y a pas de progrès » : c’est en s’appuyant sur cette phrase du militant et penseur afro-américain Frédérick Douglas que Steve Gadet, américaniste familier de cette histoire-là, a forgé le titre de son ouvrage et le message qui le nourrit.

Maître de conférences à l’Université des Antilles, rappeur, figure active de la vie culturelle et sociale de nos territoires, Steve « Fola » Gadet sera l’invité de la BU du campus de Schoelcher mardi 17 octobre à 17h15 pour présenter son ouvrage et échanger avec le public.

Cette lettre ouverte prend la forme de 16 courts chapitres adressés à une jeunesse en perte de repères culturels, sociaux, familiaux, que Steve Gadet entend accompagner dans ses questionnements et éclairer, sans complaisance coupable ni paternalisme dominateur, dans son cheminement de vie.

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Coup de poing contre le racisme

Mardi 24 octobre 2017 à 21h 30 en VO. Madiana

Detroit, Kathryn Bigelow, États-Unis, 2 h 23.

— Par Cécile Rousseau —
S’inspirant d’un drame méconnu pendant les émeutes de Detroit en 1967, la réalisatrice dresse un portrait choc d’une société américaine toujours rongée par la haine raciale.
Un homme noir abattu de dos par un policier blanc. Une petite fille en train de jouer chez elle tuée par l’obus d’un tank. Alors que la guerre du Viêt Nam fait rage, durant l’été 1967, à ­Detroit, les émeutes raciales sont matées par une répression sanglante. C’est dans cette ambiance électrique qu’un homme noir tire des coups de feu avec un simple pistolet de course depuis l’Algiers Motel, déclenchant un déferlement de brutalités de la part des forces de l’ordre. Les policiers blancs, guidés pour certains par une haine viscérale, débarquent sur place. Kathryn Bigelow filme cette nuit de cauchemar avec une tension extrême.

Experte en chocs émotionnels, de Démineurs à Zero Dark Thirty, elle sait faire résonner les coups et siffler les balles. Le spectateur est percuté de plein fouet par le malaise des suppliciés, dont le personnage de Larry Reed, chanteur du groupe soul The Dramatics, qui verra ensuite sa carrière s’arrêter net.

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