Mois : août 2017

Venezuela: l’opposant Leopoldo Lopez de nouveau placé en résidence surveillée

L’un des chefs de l’opposition vénézuélienne, Leopoldo Lopez, qui avait été libéré de prison samedi 29 juillet, est de nouveau assigné à résidence à son domicile à Caracas, a annoncé son épouse Lilian Tintori.

« Ils viennent de transférer Leopoldo à la maison », a écrit sur Twitter ce dimanche 6 août l’épouse de Leopoldo Lopez, qui avait été incarcéré mardi 1er août. « Nous avons encore plus de conviction et de fermeté pour parvenir à la paix et à la liberté au Venezuela! ».

Leopoldo Lopez, 46 ans, et le maire de Caracas Antonio Ledezma, 62 ans, avaient été conduits mardi à l’aube à la prison militaire de Ramos Verde, dans les faubourgs de Caracas, en application d’une décision du Tribunal suprême de justice (TSJ). Le TSJ avait révoqué leur placement en résidence surveillée en les accusant d’avoir projeté de s’enfuir.

Tous deux avaient lancé des appels contre l’élection de l’Assemblée constituante voulue par le président Nicolas Maduro. Cette assemblée a tenu sa séance inaugurale vendredi sur fond de rejet de l’opposition, d’accusations de fraude électorale et de condamnations internationales.

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Venezuela: le bureau de la procureure générale encerclé par l’armée

La procureure destituée par l’Assemblée Constituante aux ordres de Maduro!

— par RFI —

Les forces de sécurité vénézuéliennes ont pris position samedi autour du bureau de la procureure générale Luisa Ortega au lendemain de l’entrée en fonction de l’Assemblée constituante qu’elle juge illégitime. Elle n’a pas pu entrer dans son bureau et dénonce un acte arbitraire.

La procureure générale du Venezuela Luisa Ortega, devenue un des principaux adversaires du président Nicolas Maduro, a affirmé samedi que l’armée assiégeait le siège du parquet à Caracas. « Je rejette le siège du ministère public. Je dénonce cet acte arbitraire devant la communauté nationale et internationale », a écrit Luisa Ortega sur Twitter.

Vendredi, le parquet général qu’elle dirige a demandé à la justice d’annuler l’inauguration de l’Assemblée constituante prévue ce vendredi, en raison de soupçons de manipulation du vote par les autorités.

Les opposants redoutent que cette nouvelle Assemblée, que plusieurs pays dont les Etats-Unis ont refusé de reconnaître, octroie les pleins pouvoirs au chef de l’Etat. Le président Nicolas Maduro estime que la création de cette Constituante apaisera le pays après quatre mois de manifestations antigouvernementales qui ont fait plus de 120 morts, dans un pays miné par les pénuries et la récession.

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Un art de la lumière et des couleurs explosif, pensé et réfléchi

« Célébration » Llewellyn Xavier à la Fondation Clément

— Par Roland Sabra —

Sa peinture et/est sa vie. Difficile de démêler l’une de l’autre. Et pourquoi le ferait-on ? L’œuvre d’un artiste ne s’explique pas par la biographie du créateur. Et pourtant puisque l’une ne va pas sans l’autre, elles dialoguent, s’apostrophent, se confondent, se font l’amour.

Le Sieur Llewellyn Xavier, troisième d’une fratrie de six enfants, est né en 1945 à Sainte-Lucie d’une mère métisse revendiquant du sang à la fois de noblesse française et de souche caribéenne dans ses veines , et d’un père, dont on sait peu de choses, si ce n’est que coureur de jupons il fût retrouvé mort, découpé en morceaux quand Llewellyn atteignit ses quatorze ans. Le Peintre Llewellyn Xavier est né à la Barbade au tout début des années soixante, quand le jeune homme du même nom alors agé de seize ans et employé chez un agriculteur spécialisé dans les agrumes et de nombreuses variétés d’hibiscus, reçoit en cadeau de la part d’un co-locataire une boite de peinture. Était-ce un don du ciel ? L’annonce divine d’une prédestination par l’intermédiaire d’un ange Gabriel caribéen ?

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Alternatives et Contre pouvoirs

— Par Robert Saé —
Nous voulons améliorer la vie, transformer positivement la société et agir sur l’environnement ? Pour cela, nous devons tout faire pour contrôler les leviers du POUVOIR.

1-QUI DETIENT REELLEMENT LE POUVOIR ?
Les leviers essentiels du pouvoir qui permet d’agir sur la société sont détenus par les gouvernements. Par le biais des institutions qu’ils contrôlent, ceux-ci imposent toutes ces politiques en matière d’économie, de fiscalité, d’éducation, de santé ou de « sécurité» que nous connaissons et dont nous subissons les effets désastreux. Dans tous les pays soi-disant démocratiques, où règne le libéralisme, les gouvernements prétendent que la population est tenue de se soumettre à leurs choix et décisions, car ils ont été portés au pouvoir par la voie électorale. Sans parler des taux d’abstention qui relativisent cet argument, il faut leur rétorquer que peu de gens ignorent encore qu’ en matière d’élection « les dés sont complètement pipés ». Manipulations médiatiques et poids de l’argent permettent de verrouiller solidement la machine (Voir JKP N° 75 et 76). Le système a été organisé de telle sorte que seuls peuvent arriver au pouvoir ceux et celles qui ont été choisis par les classes dominantes pour servir leurs propres intérêts.

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Bourgogne : entre résidences et festival, l’expérience réussie de la Bergerie, espace culturel en milieu rural

— Par Dominique Daeschler —

Photos de Christophe Casimir : Alfred et Lucie les coorganisateurs, Mustafa, public et Bergerie, Danse au lavoir

Insolite et roots, le festival de danse contemporaine conduit par les chorégraphes et danseurs Alfred Alerte et Lucie Anceau, à Soffin (Bourgogne, 38 habitants l’hiver) draine de jeunes équipes venues des quatre coins du monde. La Bergerie, bien connue du milieu professionnel, adoptée par la population locale et les vacanciers, est le lieu de résidence (création, ateliers) et de diffusion qui accueille cette 13ième mouture.
La Bergerie ? Au départ la ruine d’un bâtiment d’accueil des pèlerins de Compostelle que le martiniquais Alfred Alerte achète en l’état. Avec la complicité et l’aide des villageois, il se transforme en menuisier, charpentier, maçon, construit une vraie salle de spectacles dans le bâtiment avec régie et grill technique, des chambres, des espaces de repos, une scène en plein air, un espace camping avec douches …La dijonnaise Lucie n’est pas en reste, elle assure l’intendance, l’administration, le relationnel, décore. Ce travail, c’est leurs petites mains et leurs salaires avec la débrouille, les coups de main.

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Parutions : nouveautés du 4 août 2017

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P.

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Yolè – Yolis

— Daniel M. Berté —

Kous siklis terminé, touw-dé-yòl balansé

Gran jé matinitjé tout moun ka aprésyé

Loko kon étranjé, tout manma’y za paré

Yolis asou latè, Yolè anlè lanmè

 

A penn lé kòk chanté, lé yolè za lévé

Apré ki yo prédyé ek an ti-tas kafé

Lé zòm ka atablé pou an ti-déjéné

Yolè anlè lanmè, yolis asou latè

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Crise au Venezuela : « Un cauchemar » pour la communauté vénézuélienne de France

— Par Géraldine Hallot —

Nouvelle journée à haut risque au Venezuela, jeudi 3 août. L’Assemblée constituante, élue dimanche 30 août, entame ses travaux au siège du Parlement à Caracas, la capitale. L’opposition dénonce un « super pouvoir illégitime » et appelle une nouvelle fois à manifester.

En France, où de nombreux Vénézuéliens se sont expatriés après les troubles de 2014, la communauté vénézuélienne suit les évènements avec inquiétude et fatalisme.

« C’est un cauchemar parce que c’est la jeunesse qui meurt »

« Le problème, c’est qu’il manque de tout. Il manque des médicaments, de la nourriture et la criminalité est partout. » Marie-Helena Quintero parle de son pays comme d’une terre à la dérive, au bord de l’abîme. Cela fait trois ans que cette Vénézuélienne s’est exilée à Toulouse et qu’elle suit quotidiennement les actualités en provenance du Venezuela.

Aujourd’hui, elle se demande comment rester optimiste. « C’est un cauchemar parce que c’est la jeunesse qui meurt surtout. C’est très, très triste », dit-elle en fondant en larmes.

« C’est une dictature déguisée en démocratie »

Anibal Torrealba, lui, vit à Paris.

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Visite commentée de l’exposition « Célébration » de Llewellyn Xavier

 Par l’artiste dimanche 6 août 2017 à 10h

Avec Célébration de Llewellyn Xavier, la Fondation Clément vous invite à approfondir votre expérience de la peinture abstraite. Après la cinquantaine d’œuvres historiques et muséales de l’exposition Le Geste et la Matière, présentée au mois de janvier dernier en partenariat avec le Centre Pompidou, vous êtes conviés à découvrir les créations récentes de Llewellyn Xavier qui s’inscrivent, quant à elles, dans l’abstraction caribéenne. L’itinéraire de l’artiste l’a conduit de Sainte–Lucie à Londres, Toronto, New–York et certaines de ses œuvres figurent aujourd’hui dans de prestigieuses collections comme celles du Metropolitan Museum of Art de New York, du Museum of Modern Art de New York, du Victoria and Albert Museum de Londres entre autres. De retour dans son pays natal, il se consacre désormais à la glorification et la sublimation de la nature caribéenne à travers une abstraction matiériste. Il explore en effet plusieurs procédés de traitement de la toile, de la large touche gestuelle et fluide à la manière d’un Paul Jenkins aux surfaces lourdement structurées par des matières épaisses.…

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Schwartz-Bart : création au CNRS-ENS d’un groupe de travail sur leurs œuvres

— Par Jean-Pierre Orban —

L’équipe Manuscrits francophones au sein de l’ITEM (Institut des textes et manuscrits modernes, CNRS-ENS) a le plaisir (et l’honneur) de créer un Groupe de travail sur les oeuvres d’André (1928-2006) et Simone SCHWARZ-BART (1938).

Inutile de souligner l’importance et la valeur de ces oeuvres, depuis Le Dernier des Justes (1959) jusqu’à la publication d’Adieu Bogota en mai dernier, en passant par les romans co-signés par André et Simone (cycle antillais), L’Etoile du matin d’André seul et les romans et la pièce de théâtre de Simone seule.

 

Les thèmes, facettes, questions abordés et soulevés dans et par l’oeuvre des Schwarz-Bart sont multiples et passionnants. Ils touchent à des domaines plus vastes qu’elles-mêmes et creusent en même temps au plus profond des interrogations sur le processus « existentiel » (et, en écho, miroir ou opposition, social, culturel, « politique ») de l’écriture.

Je ne cite que quelques-unes des pistes, sur lesquelles se sont déjà avancés plusieurs d’entre vous :

– littérature de/sur la Shoah, le destin juif et la place du juif dans l’occident,
– question de la légitimité des écritures sur la Shoah
– question de la légitimité d’un écrivain « autodidacte » tel qu’était présenté ASB et question de sa place dans la littérature « française »/francophone?:

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Les déchirements du spectacle vivant

— Par Valérie de Saint-Do —

Pour la première fois depuis des décennies, la France voit des théâtres fermer et des festivals jeter l’éponge, victimes des restrictions budgétaires et de l’indifférence politique de nouveaux élus pour qui spectacle vivant ne rime plus qu’avec divertissement. Face à cela, la plupart des acteurs installés du spectacle vivant font le dos rond et naviguent entre clientélisme et renoncement. Une enquête parue dans le dernier numéro de la Revue du Crieur disponible en librairie et Relay.

Si l’on ne devait se fier qu’au foisonnement de créations ( théâtrale, musicale, chorégraphique ), la France pourrait passer pour un pays où le spectacle vivant a le vent en poupe. Rien que dans la capitale, la liste des spectacles à l’affiche donne le tournis. Et, dans tout l’Hexagone, rares sont les lieux où l’on se trouve vraiment éloigné d’une scène proposant une programmation de qualité. Une jungle inextricable, où les productions théâtrales coûteuses côtoient les expériences aussi fauchées que passionnées, où le moindre village propose son festival… À première vue, donc, le spectacle est bien vivant en France.

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2 août 2017 : jour du dépassement

En clair, c’est à partir d’aujourd’hui que l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la planète peut renouveler en une année selon l’ONG Global Footprint Network.

Autrement dit …. nous commençons à vivre à crédit !

Cette date avance chaque année. En 2016, c’était le  8 août et en 2015 le 13 août….

Le jour du dépassement, ou jour du dépassement global, est une date dans l’année où, théoriquement, les ressources renouvelables de la planète pour cette année ont été consommées. Au-delà de cette date, l’humanité puise donc dans les réserves naturelles de la Terre d’une façon non réversible si bien qu’à terme, la raréfaction des ressources condamnera l’humanité à rationner les ressources et donc à entrer en décroissance.

Cette date est calculée par l’ONG américaine Global Footprint Network (en), créatrice du concept d’empreinte écologique, et publiée sous le nom d’Earth Overshoot Day (« Jour du dépassement de la Terre »). En 2016, la date calculée est le 8 août 20161.
Calcul

Ramener la consommation et la production naturelle de ressources sur une année est plus médiatisable qu’un pourcentage car cela permet de prendre conscience qu’à partir de cette date, l’humanité « vit à crédit ».

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Le « monolinguisme » créole est-il une utopie ?

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

« Le monolinguisme du ridicule » (Verly Sylvestre, Le National, Port-au-Prince, 26 juillet 2017) expose un corps d’idées intéressantes notamment en ce qu’il pointe du doigt le refoulement discriminant de la langue créole dans nombre d’écoles en Haïti où des enfants sont encore punis lorsqu’ils s’expriment de façon tout à fait légitime en créole. Avec justesse, l’auteur de l’article rappelle que la minorisation institutionnelle du créole est une pratique anti pédagogique jusqu’à présent largement assumée en Haïti dans le corps professoral en dépit des aspects positifs de la réforme Bernard des années 1980. Cela étant, il y a lieu toutefois d’apporter un certain éclairage sur l’un ou l’autre volet de l’article de Verly Sylvestre.

Haïti appartient-il à la Francophonie ou à la Créolophonie ? Haïti est membre de la Francophonie institutionnelle depuis 1970 mais il est conforme à la réalité historique de le qualifier de pays FRANCOCRÉOLOPHONE au sens où deux langues, le français et le créole, coexistent depuis 1804 dans les appareils d’État, dans le système éducatif et dans la population selon un usage différencié et inégalitaire.

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Un OVNI théâtral : « Mur Mur » de Nicolas Dewynter.

— Par Dégé —
Compagnie Du Oui. Avignon 2017

On sort de là assommé. On a besoin d’en parler. Par petits groupes sur le trottoir… Les gens échangent volontiers à Avignon. Dans les files d’attente trop longues, chacun interroge ou conseille sur ses coups de cœur. Mais pour Mur Mur, il faut prendre une pause avant de courir vers un autre spectacle. Se remettre, essayer de comprendre.
C’est une pièce particulière, à part. D’une violence inouïe. Sur le fond comme sur la forme. C’est bien du théâtre mais sans dialogue, sans monologue. Des phrases de temps en temps. échappées des coulisses ou d’un discours simulé.Ce n’est pas du mime non plus car il n’y a pas de silences. Beaucoup de bruits, d’onomatopées,de musiques hurlantes. Les gestes, les déplacements sans élégance ni souplesse sont saccadésheurtés, mécaniques.Ce n’est ni une comédie ni un drame ni une tragi-comédie et en même temps c’est tout cela.Nicolas Dewynter, l’auteur, « le compositeur de la pièce », la qualifie de «tragédie clownesque ». Il y a des rires, des larmes, des caresses, un jeu, des jeux, de la maltraitance, un mariage, de la peur, de l’amour, des cris de toutes sortes, de la danse…la mort.

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