Jour : 25 juillet 2017

Droit à l’avortement et luttes féministes

— Par Culture Égalité —
Mercredi 19 juillet, l’association féministe martiniquaise Culture Égalité a rendu hommage à la très regrettée Simone Veil par la projection, suivie de débat, du Procès de Bobigny. L’histoire ? Gisèle Halimi, avocate, signataire du Manifeste de 343 Salopes, fondatrice du mouvement Choisir, saisit l’occasion du procès fait à la jeune Marie-Claire, enceinte à 16 ans à la suite d’un viol, ainsi qu’à sa mère, pour mettre en accusation la loi nataliste de 1920 qui, en 1972 encore, interdit la contraception et pénalise l’avortement.
Dans la salle de la maison d’artiste, Un œuf, se pressait un public d’une cinquantaine de personnes de tout âge : des femmes surtout, mais aussi quelques hommes, des spécialistes mais aussi des profanes. Tout ce monde a applaudi chaleureusement le film, la pugnacité de Gisèle Halimi, alors jeune avocate, et surtout le courage de la mère, femme modeste, qui a accepté de risquer gros en revendiquant son acte… Puis le débat s’est installé. La culture du viol a été dénoncée, de même que le double standard exigé des hommes et les femmes en matière sexuelle, et plus généralement, la domination masculine sur le ventre et la vie des femmes, surtout modestes.

→   Lire Plus

Avignon 2017 (16) « Bestie di scena », « L’Age libre », « Gros Chagrins, etc. »

— Par Selim Lander —

Bestie di scena d’Emma Dante (IN)

Emma Dante est déjà venue en Avignon en 2014 avec Sorelle Macaluso. Elle disait alors : « Pour moi le théâtre consiste pour l’artiste à mettre en scène sa propre réflexion sur le présent – sa propre vision du monde contemporain et du monde dans lequel il vit. Un théâtre social signifie révéler les malaises et les problèmes que les gens ont tendance à refouler ».

Pourtant, à la sortie de Sorelle Macaluso , nous nous disions « enthousiasmé, euphorisé par le dynamisme du spectacle, l’inventivité de la mise en scène, le bonheur des interprètes… mais pas vraiment  touché par le message social » [i]. La pièce qu’elle présente cette année, Bestie di scena, est d’une autre veine. Elle illustre plutôt une définition proposée par Romeo Castellucci selon qui le théâtre « sert à soulever un voile qui s’est posé sur le monde, le temps de l’entrevoir ».

→   Lire Plus