Jour : 24 mai 2017

« Loving », un film de Jeff Nichols

24 mai 2017 à 19h 30 Madiana

Avec Joel Edgerton, Ruth Negga, Marton Csokas
Genres Drame, Romance
Nationalités américain, britannique

Synopsis:
Mildred et Richard Loving s’aiment et décident de se marier. Rien de plus naturel – sauf qu’il est blanc et qu’elle est noire dans l’Amérique ségrégationniste de 1958. L’État de Virginie où les Loving ont décidé de s’installer les poursuit en justice : le couple est condamné à une peine de prison, avec suspension de la sentence à condition qu’il quitte l’État. Considérant qu’il s’agit d’une violation de leurs droits civiques, Richard et Mildred portent leur affaire devant les tribunaux. Ils iront jusqu’à la Cour Suprême qui, en 1967, casse la décision de la Virginie. Désormais, l’arrêt « Loving v. Virginia » symbolise le droit de s’aimer pour tous, sans aucune distinction d’origine.

La presse en parle :

Madinin’Art par Janine Bailly
La sobriété et la forme classique du film, la grande pudeur des plans qui ne cherchent pas l’effet, mais montrent la beauté des êtres et des choses dans leur plus digne quotidien, le leitmotiv du mur que parpaing après parpaing qu’obstinément Richard assemble, allégorie de la lutte têtue que jusqu’à la victoire il faut mener, tout nous convainc, nous touche et dépose en nous son empreinte.

→   Lire Plus

Pour évoquer « Les Justes » , pièce d’Albert Camus

— par Janine Bailly –

Lu, et repris mot mot pour mot sur le site facebook : Dans le cadre du festival amateur de Théâtre de Fort-de-France, l’association Les Comédiens de Martinique ont [sic] le plaisir de vous présenter la magnifique pièce d’Albert Camus « Les Justes ». Déclaration confirmée par l’affiche du spectacle. Certes, il n’y a pas là crime de lèse-écrivain, mais j’aime, ainsi que Nicolas Boileau, appeler un chat un chat, et Rolet un fripon. Aussi, pourquoi ne pas dire que, si les questions posées par ce spectacle de Julie Mauduech sont sensiblement semblables à celles qui sous-tendent l’œuvre de Camus, le contexte, temporel, historique et géographique, est radicalement autre. Je peux supposer qu’il ne s’agit donc pas d’une simple adaptation, mais d’une réécriture à l’aune des Antilles, et c’est ainsi qu’il eût fallu le présenter. Voilà qui peut-être justifie la réaction de la SACD, que je reçus au moment même où j’écrivais ces lignes, et que je me permets de retranscrire ci-dessous :

Bonjour, 

Suite à un mail de la SACD ,m’indiquant que les ayants-droits de l’auteur Mr Camus ne m’autorisent pas a jouer le texte sous prétexte que j’ai apporté la modification de transposer l’action à CUBA.

→   Lire Plus

« I’m not your negro », documentaire de Raoul Peck

-par Guy Gabriel —

Raoul Peck nous fait entrer dans un univers socio-politique et historique d’une exceptionnelle authenticité qui souligne avec une redoutable efficacité toute la violence qu’a pu vivre et que vit encore la population noire aux Etats-Unis. Partant des écrits de l’auteur afro-américain James Baldwin, il ausculte et décortique la situation dans laquelle les Blancs, en général, n’ont pas évolué, persuadés qu’ils sont, que le sentiment de suprématie qu’ils ont intégré dans leur intellect, est toujours là, intouchable, immuable.

Il utilise pour cela un montage pointilleux, voire pointilliste, qui navigue entre archives passées et documents récents, une manière de faire coïncider les époques et nous dire que rien n’a changé, fondamentalement ; pour appuyer la forme, il laisse parler Baldwin avec ses textes fluides (avec la voix de Samuel. L. Jackson en V.O. et celle de Joey Starr en V.F.), Baldwin qui a dû s’exiler en France pour tenter de connaître le goût de la liberté.

Dans ce documentaire qui a trusté des prix, et des nominations , on découvre un homme brillant, élégant, intelligent, mais aussi le portrait d’une époque pas révolue du tout, l’ensemble s’imbriquant dans une mise en scène, elle aussi très élégante, tout comme s’imbriquent harmonieusement la pensée de l’auteur et celle du réalisateur.

→   Lire Plus