Jour : 28 avril 2017

« Art/Afrique, le nouvel atelier » à la Fondation Vuitton.

Du 26 avril au 28 août 2017

A côté d’expositions monographiques, la Fondation présente des expositions collectives de scènes moins connues dans leurs développements les plus actuels : après « Bentu, des artistes chinois dans la turbulence des mutations » (janvier/mai 2016), « Art/ Afrique, le nouvel atelier » réunira deux expositions, pensées comme des focus, adossées à un choix d’oeuvres de la Collec­tion de la Fondation :

I) « Les Initiés », un choix d’œuvres (1989-2009) de la collection d’art contemporain africain de Jean Pigozzi

— Galeries 1-2 (rez-de-bassin)

II) « Être là », Afrique du Sud, une scène contemporaine

— Galeries 4 (niveau 0), 5-6-7 (niveau 1)

III) « Collection de la Fondation Louis Vuitton : une sélection d’oeuvres africaines » — Galeries 8-9-10-11 (niveau 2)I) « Les Initiés », un choix d’oeuvres (19892009) de la collection d’art contemporain africain de Jean Pigozzi — Galeries 1-2 (rez-de-bassin)

L’exposition Les Initiés réunit une sélection d’oeuvres de quinze artistes emblématiques de la collection d’art contemporain africain de Jean Pigozzi, présentée pour la première fois à Paris.

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« Photographies habitées » : Jean-Luc de Laguarigue à la Fondation Clément

Du 5 mai au 28 juin 2017

Voilà un photographe pour qui l’essentiel en art ne se passe pas dans l’atelier mais dans la rencontre de l’autre. C’est par la photographie que Laguarigue a quitté le pays hanté de son enfance, coupé par une vitre invisible. L’appareil au cou, il a inlassablement arpenté les cases, les champs de canne, les usines, à la rencontre des gens. Jusqu’au jour où est enfin arrivée pour le photographe l’heure tant espérée du portrait. Doté d’un oeil qu’on doit bien dire photo-sensible, Laguarigue a révélé, sous la galerie des « faces insonores » figées par l’Histoire, la beauté inédite d’un peuple de visages. Saisissant l’harmonie secrète et à chaque fois singulière du regard et des mains, en authentique photographe caribéen, Laguarigue a créé des portraits qui ne sont pas des objets que l’on toise, mais des intensités qui nous regardent. Comme l’a si bien dit Chamoiseau, « Jean-Luc de Laguarigue ne fait pas des portraits mais dégage des présences… La force de ces présences c’est l’effet d’humanité. »
Guillaume Pigeard de Gurbert, commissaire de l’exposition.

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Je me sens orphelin

— Par Lucien Cidalise Montaise —
Le plus affligeant pour ceux qui croient en la France, aujourd’hui devenue « un grand vaisseau en perdition », c’est d’admettre que le choix de la majorité des médias de service, l’a emporté sur le sens moral de ceux qui pensaient possible la victoire de la Transparence et de la Fraternité sur tous les médiocres intérêts de l’idéologie droitière ou ultra fasciste encore régnante en France et naissante, en «  excellente santé ! », arrogante et sournoise chez nous. Indécent ! Oui. Il y a matière à préoccupation. Plus. A désarroi ! Mais attention. Une victoire de Le Pen n’amènerait pas le Racisme, l’exploitation, le népotisme idéologique comme nos « Gwanzong », « Gadé Zafè » !! s’évertuent à nous le faire croire. Toutes ces menaces, péril aujourd’hui universel, existaient déjà dans la France actuelle. La Martinique n’est pas en reste. Une grande partie des Français, composée de Démocrates antiracistes, humanistes, vrais socialistes, communistes, progressistes, est minoritaire dans son propre pays, gangrenée par l’idéologie malfaisante du Front National allié au Capital. Insidieusement, s’installent dans la vision d’une majorité bien classifiée et centralisée, des besoins concrétisant le droit d’être « civilisé » sans pour cela prétendre à la Responsabilité.

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Pon disou pa pèd

Au premier constat du taux d’abstention de 60% en Guadeloupe, on aurait pu penser que le premier tour des élections Présidentielles s’est déroulé dans une grande indifférence. Toutefois, indifférence de l’électorat ne signifie pas insouciance de l’opinion

Tout d’abord, le score trop important du Parti raciste de Marine Le Pen chez nous (15 000 voix), aussi bien que dans les autres colonies, a provoqué une inquiétude très perceptible. Ensuite, chacun a vu se tourner une page de notre histoire politique avec l’effondrement des officines locales des partis gouvernementaux français de la droite (LR) et de la gauche (PS). En troisième lieu est venu le fait de la percée du mouvement la France Insoumise. Sans donner à ce dernier une importance exagérée on ne peut pour autant le minimiser : sans implantation locale en termes d’organisation, c’est un discours et une pensée qui ont provoqué un tel écho dans l’ensemble des colonies. C’est un signe, au moins une manière de refus de la soumission. Tout cela étant vu d’ici, du point de vue d’un peuple qui a déjà maintes fois prouvé qu’il n’est pas à genoux.

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Yékri n°7 de mai 2017 – Newsletter de l’effervescence créole

— Par Malika —

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Yékri … Yékra ! Comme ce cri poussé par les conteurs au début des contes créoles d’antan lontan pour solliciter l’attention de leurs auditoires, la newsletter Yékri veut attirer l’attention sur la culture créole, sur les talents ultramarins au sens large. Elle reprend l’objectif de la newsletter Elokans dont elle se veut l’héritière : « représenter une effervescence kréyol en diffusant des informations socio-culturelles liées à l’Outre mer, particulièrement de la Caraïbe et de l’Océan indien. » (Véronique LAROSE, créatrice de la publication Elokans). Elle en reprend également les principes :

BOUCLAGE DE Yékri n° 8 de juin 2017 : le 28 mai 2017

CONDITIONS de diffusion de vos actualités socio-culturelles. Yékri paraît mensuellement. Ainsi, pour le relais de vos actualités, adressez-moi ces infos un mois avant :

  • descriptif complet de l’événement : textes en version WORD de préférence, images en JPG ;
  • indications nécessaires : date et horaire, adresse précise de la manifestation, accès-transports,          personne(s) à contacter.
  • chaque structure, chaque particulier s’exprime en son nom propre.

Pour recevoir Yékri : transmettez-moi votre demande d’inscription par mail mycol5@gmail.com

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D’ de Kabal rhétoricien

Variations sur « l’intégrisme masculin »

Par Selim Lander

Les Martiniquais connaissent bien D’ de Kabal qui s’est produit plusieurs fois chez nous… ou croyaient bien le connaître. Il se présente cette fois dans un seul en scène qui révèle d’autres facettes de son talent. Dans ce nouveau spectacle intitulé L’Homme-femme – les mécanismes de l’invisible, dont il a écrit le texte et assuré la M.E.S., il joue en effet moins que d’habitude avec un micro et exploite moins la tessiture étonnamment grave et métallique qu’il est capable d’atteindre. Il parle d’abondance, le plus souvent à voix nue, et cultive un registre intime. Il se présente tout d’abord vêtu seulement d’une jupe blanche qui crée un contraste pour le moins déroutant avec la barbe fournie et le corps massif. Malaise… lequel se trouve renforcé quand il entame son discours en dénonçant le mauvais procès qui est fait aux musulmans lorsqu’on leur demande de se désolidariser publiquement des djihadistes. À ce compte, en effet, on pourrait tout autant dénoncer le mauvais procès qui est fait aux Français dits « de souche » dont on exige repentance pour les crimes commis par leurs ancêtres colonialistes et esclavagistes…

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« L’homme-femme/ Les mécanismes invisibles » : de la déconstruction…

— Par Roland Sabra —

Texte, mise en scène & interprétation : D’ de Kabal

Homme aux talents multiples D’ de Kabal est rappeur, comédien, dramaturge, metteur en scène, slameur, c’est à ces titres, et sans doute  à d’autres, qu’il présente « L’homme-femme/Les mécanismes invisibles » le deuxième volet de ce qui n’est encore pour le moment qu’un triptyque mais qui ne demande qu’à s’enrichir et qui se nomme « Fêlures ». Fêlures ? De quoi s’agit-il ? Le Larousse précise le sens littéraire du mot : « indice d’un désaccord encore léger » et donne un exemple. fissure : Il y a une fêlure dans le couple. » Si D’de Kabal reprend à son compte cette définition on va vite s’apercevoir qu’elle est bien en deçà du propos et que la « fente étroite traversant l’épaisseur d’un objet sans qu’il y ait fragmentation » va très vite conduire à rien moins qu’à un hymne à la déconstruction. Le terme n’est pas neutre. Il est emprunté à Heidegger par Derrida qui voulait ainsi traduire Destruktion et Abbau que le philosophe allemand utilise dans Être et temps et qui impliquent une idée de démolition, d’annihilation empêchant ainsi de comprendre les mécanismes à l’œuvre dans l’édification du concept et/ou de la réalité qu’il tente de cerner.

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« La Nuit des rois », de Shakespeare, m.e.s. de Delphine Cottu

5 mai 2017 à 20h Tropiques-Atrium

Théâtre-École Kokolampoe
Cie KS And CO
Traduction : Ariane Mnouchkine
Mise en scène : Delphine Cottu, artiste résidente du Théâtre du Soleil
Assistante à la mise en scène & Dramaturgie : Laure Bachelier-Mazon
Costumes : Antonin Boyot Gellibert
Création lumière : Frédéric Dugied
Scénographie : Pierre Mélé
Ce spectacle de fin de formation de la seconde promotion du Théâtre-École Kokolampoe (TEK) de Saint Laurent-du-Maroni, créé par Ewlyne Guillaume et Serge Abatucci, fait entrer ces jeunes artistes dans la vie active.
La première avait présenté en 2014, Le Songe d’une autre nuit, d’après Shakespeare.
Le TEK a initié un projet exemplaire d’école où durant 3 ans de jeunes guyanais, en majorité issus des peuples bushinengués, se forment aux métiers d’acteur et de technicien du théâtre.
Delphine Cottu, du Théâtre du Soleil, a mis en scène cette pièce qui renferme un trouble, un mystère et interroge le cheminement du désir.
Les langues des comédiens -Djuka-Saramaka-Portugais-Néerlandais- font entendre le texte de manière inédite. Chacune apporte au rire, à la puissance des images et au rythme de Shakespeare son propre mouvement et ouvre le sens.

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