Mois : avril 2017

« À chacun son big-bang… » de Jean-Robert Léonidas

Un regard neuf 5 ans après

— Par Hélène Tirole*

J’ai été frappée par le roman de Jean-Robert Léonidas À chacun son big-bang publié par les éditions Zellige, Seine-et-Marne, France.

Ancien professeur de médecine et à New York, Jean Robert Léonidas décide en 2008 de « quitter son exigeante épouse, la médecine, et de s’attacher à sa douce maîtresse, la littérature ».

Écrivain, poète, romancier, il enseigne la langue française, donne des conférences. Il en est maintenant à son dixième ouvrage, outre de nombreux articles publiés seul ou en collectif.

À la lecture de À chacun son Big-Bang, on comprend sans peine qu’il soit considéré comme une grande plume de la littérature francophone contemporaine.

Car Jean Robert Léonidas ne s’est pas contenté d’un simple roman biographique, reflétant une quête identitaire. En illustrant les mémoires d’un grand père dont la vie a été faite de migrations, voyages, rencontres et drame, Jean-Robert Léonidas contemple, réfléchit, analyse; Sur plusieurs échelons superposés.

« Nous devons plus à nos hésitations et à nos doutes qu’à nos certitudes lorsque il s’agit de résumer une vie », explique-t-il. « Si tout était parfait, accompli, le monde serait figé, insipide.

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De la construction ou non d’une vision collective positive en Guadeloupe et Martinique ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —
Depuis quelques temps, le rôle de bouc émissaire de tous nos maux est de plus en plus attribué non plus à un groupe social, religieux ou national, mais à une étrange entité, qu’on appelle « le système » « .
 » Fo pété system là  » , entend -t-on de plus en plus souvent en Guadeloupe et Martinique . L’expression est forte mais les mots sont assez vague pour que chacun de ceux qui l’utilisent, et chacun de ceux qui l’entendent, puisse y mettre ce qui les arrange : Pour certains de ceux qui l’emploient, ce sont les hommes politiques qui sont responsables de la situation dégradée sur nos territoires : Aujourd’hui, pas moins de 74% des Guadeloupéens et 62 % des Martiniquais ne font pas confiance, à la classe politique, ce qui constitue le score le plus haut depuis la mise en place du baromètre Qualistat en 2000. Pour nombre de citoyens guadeloupéens et martiniquais c’est le « système » qui aurait créé le chômage, la pauvreté, le mal-logement, le mal de vivre, la malbouffe, et même, prétendent certains, l’insécurité ; pour d’autres comme les syndicats tels l’UGTG , la CSTM ou encore la CGTG et CGTM , ce sont les chefs d’entreprise ou les riches ; pour d’autres encore les hauts fonctionnaires, français ou européens.

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L’ASCUB donne la parole aux femmes burundaises et promeut le théâtre

— Par Malika —

La soirée mécénat de l’association pour le soutien de la culture au Burundi (ASCUB) a eu lieu le 22 avril 2017 au restaurant les Voyelles. Cette association est animée par une présidente énergique, madame Georgette MINANI, et une équipe bénévole dynamique majoritairement féminine. L’ASCUB veut donner la parole à la femme burundaise et promouvoir la culture de ce pays d’Afrique de l’Est qu’est le Burundi. La soirée avait pour but de récolter des fonds pour construire une salle de théâtre à Giheta, une ville au centre du pays. Il s’agit également de soutenir la troupe de théâtre Ni Ndé en leur donnant davantage de moyens pour faire vivre leur art. La culture burundaise a été présentée à travers des danses et des chants traditionnels. Un repas typique a été servi aux convives. S’en est suivi une projection sur le projet de construction d’une salle de théâtre à Giheta. Enfin, la place à la fête dans le sous-sol vouté du restaurant les Voyelles.

 

Contact : ascub.burundi@gmail.com

Site : www.afblesoutienninde.com

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Festival de Théâtre Amateur de Fort-de-France 2017

Du 11 mai au 3 juin 2017 au T.A.C. ( Théâtre Aimé Césaire)

Programme

11, 12, & 13 mai 2017 à 19h30

« La otra orilla » texte de Ulises Cala, m.e.s. de Ricardo Miranda

Avec Nelson Rafaell MADEL et Astrid MERCIER
Dimwazell’Compagnie,

17, 18, 19, 20 mais 2017 au T.A.C. 19h 30

Ne croyez pas que je ne l’aime pas cet enfant

Textes : Joël Pommerat, Thomas Vinterberg, Mogens Rukov
Adaptation et Mise en scène : Guillaume Malasné
Adaptation et Assistance à la mise en scène : Caroline Savard
Lumière : Viviane Vermignon
Décor : Dominique Guesdon

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« La otra orilla » texte de Ulises Cala, m.e.s. de Ricardo Miranda

11, 12, & 13 mai 2017 à 19h30 au T.A.C.

Avec Nelson Rafaell MADEL et Astrid MERCIER
Dimwazell’Compagnie, après une résidence de création en Martinique et à Cuba, vous présente sa nouvelle création « La Otra Orilla » les 11, 12 et 13 Mai 2017 à 19h30 au Théâtre Aimé Césaire de Fort de France.
L’axe principal de cette compagnie est de produire et créer des échanges culturels entre la Martinique et l’ailleurs, et d’interroger, à travers ses projets artistiques singuliers, le monde et ses contemporains. Cette création est le troisième volet de notre « Entre deux rives », dont l’objectif est d’établir un pont entre la Martinique et Cuba.
L’auteur Ulises CALA (auteur contemporain cubain) a remporté de nombreux prix et a été Lauréat du prix « Textes en paroles » en 2008 avec sa pièce « La Otra Orilla »

Synopsis :Deux individus arrivent sur les rives d’un fleuve qui délimite deux lieux. C’est une frontière, ou, en tout cas, un passage qui conduit à un lieu différent. Un passeur doit rejoindre les voyageurs alors que des persécuteurs les guettent.

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« Le Procès du siècle » de Mick Jackson

A Madiana

—Par Guy Gabriel—

 Avec Rachel Weiz, Tom Wilkinson, Tom Spall , Andrew Scott….

Deborah Lipstadt, juive d’origine, professeure d’histoire et de littérature juive, reconnue à l’Université d’Atlanta défend farouchement la mémoire de l’Holocauste. Elle se voit confrontée à David Irving un universitaire extrémiste, qui se fait l’avocat de thèses controversées sur le régime nazi. Après avoir suivi une conférence de l’historienne, ce dernier se sentant agressé assigne Lipstadt en justice ; voilà Deborah dans la situation aberrante de devoir prouver l’existence des chambres à gaz ;

Il va lui falloir, en restant dans limites du droit (britannique), faire face à un négationniste, prêt à toutes les bassesses pour gagner son procès ; il faudra aussi tout faire pour l’empêcher de profiter de cette tribune pour propager ses théories nauséabondes…

Le procès du siècle est un film de prétoire pas comme les autres, qui fait se confronter la mauvaise foi et la vérité ;en effet, il s’agira pour Deborah Lipstadt de démontrer la réalité devant la justice ; la mauvaise foi qui se considère comme agressée contre la vérité considérée comme l’agresseur. Dans un premier temps, on craint que le film sombre dans un insupportable pathos, mais, rapidement le sujet se centre sur deux visions de la justice, celle du Royaume-Uni et celle des Etats-Unis, la première semblant mettre en difficulté l’historienne qui, pourtant défend la vérité et celle, américaine, qui devrait, au contraire l’aider à défendre sa thèse.

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« Une si longue lettre d’amour – Et d’autres paroles », de José Robelot

5 mai 2017 à 16h 45, à la BU du Campus, Schoelcher

L’écrivain José Robelot sera présent à la BU du campus de Schoelcher vendredi 5 mai à 16h45 pour une rencontre/signature autour de son dernier ouvrage, Une si longue lettre d’amour – Et d’autres paroles (L’Harmattan, 2016).

Dans la lignée de ses prédécesseurs, poètes et écrivains marqueurs de la Parole caraïbe, José Robelot dresse le portrait sans concession d’une terre, d’un pays habité d’hommes et de femmes partagés entre la tentation de l’immobilisme et le désir de changement.
Ouvrage à la fois polémique, didactique, lyrique, épique, Une si longue lettre d’amour est un voyage au chaud de la réalité caribéenne dans ce qu’elle a de complexe, de dérangeant et de beau : le vivre ensemble. L’auteur se livre à un décryptage du pays aussi implacable que salutaire et revisite à sa manière les questions de mémoire, de « race », de liberté, de réparations, de partage de richesses, de pouvoir ou de protection de l’environnement.
Dans un extrait de la préface, Diana Rey-Hulman, ethnolinguiste marie-galantaise, souligne que « la publication de la Lettre intervient après une enquête méticuleuse d’où sont issus deux romans où l’auteur met à jour le continuum entre l’esclavage et la pauvreté extrême installée à la périphérie des métropoles ».

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L’homme-femme/Les mécanismes invisibles, ou comment dire l’indicible

— par Janine Bailly —

De la prestation de D’ de Kabal, que je ne nommerais pas “spectacle” puisqu’il s’agit bien ici d’un discours, à nous adressé sur le mode tout à la fois conatif et phatique, l’acteur délaissant même un moment la scène pour au-devant nous parler de son propre corps, puisqu’à mon sens le théâtre est plus convaincant quand par la fiction, fût-elle inspirée de la réalité, il “montre”,— alors que par le discours il argumente et “dé-montre” —, de cette prestation remarquable d’être sincère et inspirée, je retiendrai donc ces moments de grâce où délaissant l’ordinaire des mots, l’acteur atteint son but dans la fulgurance des images qu’il sait créer, dans la justesse et la clarté des métaphores qu’il sait si bien filer ! Les “paragraphes” démonstratifs, porteurs de didactisme comme parfois de chiffres, ne m’en ont paru que plus rébarbatifs, d’autant qu’ils prêchaient une convaincue. Et qu’au regard du visage très féminin de la salle, je n’étais certes pas la seule à être persuadée du bien-fondé de ces assertions. Pas la seule à savoir, si je reprenais dans un sourire les mots de Jules Renard, que le féminisme, c’est ne pas compter sur le Prince Charmant !

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Audrey Pulvar :  » Une léthargie nationale « 

Suspendue de CNews pour avoir signé une pétition contre le Front national, la journaliste réagit à l’absence de mobilisation face à la présence de Marine Le Pen au second tour

Pour tant de beauté, merci et chapeau bas ! « , aurait peut-être entonné Barbara, au regard des cortèges emplissant les rues des villes, partout en France. Tous ensemble ! A Paris, de République à Nation, entre 400 000 et 900 000 personnes le 1er mai 2002. Pour défendre la République, on manifestait. Depuis le 21 avril au soir, nous décortiquions l’infernal résultat, à coups d’éditoriaux enflammés, jetant l’anathème sur l’abstentionniste penaud, vouant l' » électeur dispersé  » aux gémonies, démoralisés par les mortels manquements d’une campagne, celle de Lionel Jospin, passée à côté de tant d’inquiétudes quotidiennes de millions d’entre nous.

La France, légataire universelle des Lumières, venait de placer au second tour de la présidentielle un leader d’extrême droite ! On affrontait l’inimaginable. Ensemble. Dans les kiosques, des kilomètres d’indignation. Libération, la  » une  » barrée d’un gigantesque  » NON « , parlait de la  » France affreuse « .

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« Art/Afrique, le nouvel atelier » à la Fondation Vuitton.

Du 26 avril au 28 août 2017

A côté d’expositions monographiques, la Fondation présente des expositions collectives de scènes moins connues dans leurs développements les plus actuels : après « Bentu, des artistes chinois dans la turbulence des mutations » (janvier/mai 2016), « Art/ Afrique, le nouvel atelier » réunira deux expositions, pensées comme des focus, adossées à un choix d’oeuvres de la Collec­tion de la Fondation :

I) « Les Initiés », un choix d’œuvres (1989-2009) de la collection d’art contemporain africain de Jean Pigozzi

— Galeries 1-2 (rez-de-bassin)

II) « Être là », Afrique du Sud, une scène contemporaine

— Galeries 4 (niveau 0), 5-6-7 (niveau 1)

III) « Collection de la Fondation Louis Vuitton : une sélection d’oeuvres africaines » — Galeries 8-9-10-11 (niveau 2)I) « Les Initiés », un choix d’oeuvres (19892009) de la collection d’art contemporain africain de Jean Pigozzi — Galeries 1-2 (rez-de-bassin)

L’exposition Les Initiés réunit une sélection d’oeuvres de quinze artistes emblématiques de la collection d’art contemporain africain de Jean Pigozzi, présentée pour la première fois à Paris.

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« Photographies habitées » : Jean-Luc de Laguarigue à la Fondation Clément

Du 5 mai au 28 juin 2017

Voilà un photographe pour qui l’essentiel en art ne se passe pas dans l’atelier mais dans la rencontre de l’autre. C’est par la photographie que Laguarigue a quitté le pays hanté de son enfance, coupé par une vitre invisible. L’appareil au cou, il a inlassablement arpenté les cases, les champs de canne, les usines, à la rencontre des gens. Jusqu’au jour où est enfin arrivée pour le photographe l’heure tant espérée du portrait. Doté d’un oeil qu’on doit bien dire photo-sensible, Laguarigue a révélé, sous la galerie des « faces insonores » figées par l’Histoire, la beauté inédite d’un peuple de visages. Saisissant l’harmonie secrète et à chaque fois singulière du regard et des mains, en authentique photographe caribéen, Laguarigue a créé des portraits qui ne sont pas des objets que l’on toise, mais des intensités qui nous regardent. Comme l’a si bien dit Chamoiseau, « Jean-Luc de Laguarigue ne fait pas des portraits mais dégage des présences… La force de ces présences c’est l’effet d’humanité. »
Guillaume Pigeard de Gurbert, commissaire de l’exposition.

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Je me sens orphelin

— Par Lucien Cidalise Montaise —
Le plus affligeant pour ceux qui croient en la France, aujourd’hui devenue « un grand vaisseau en perdition », c’est d’admettre que le choix de la majorité des médias de service, l’a emporté sur le sens moral de ceux qui pensaient possible la victoire de la Transparence et de la Fraternité sur tous les médiocres intérêts de l’idéologie droitière ou ultra fasciste encore régnante en France et naissante, en «  excellente santé ! », arrogante et sournoise chez nous. Indécent ! Oui. Il y a matière à préoccupation. Plus. A désarroi ! Mais attention. Une victoire de Le Pen n’amènerait pas le Racisme, l’exploitation, le népotisme idéologique comme nos « Gwanzong », « Gadé Zafè » !! s’évertuent à nous le faire croire. Toutes ces menaces, péril aujourd’hui universel, existaient déjà dans la France actuelle. La Martinique n’est pas en reste. Une grande partie des Français, composée de Démocrates antiracistes, humanistes, vrais socialistes, communistes, progressistes, est minoritaire dans son propre pays, gangrenée par l’idéologie malfaisante du Front National allié au Capital. Insidieusement, s’installent dans la vision d’une majorité bien classifiée et centralisée, des besoins concrétisant le droit d’être « civilisé » sans pour cela prétendre à la Responsabilité.

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Pon disou pa pèd

Au premier constat du taux d’abstention de 60% en Guadeloupe, on aurait pu penser que le premier tour des élections Présidentielles s’est déroulé dans une grande indifférence. Toutefois, indifférence de l’électorat ne signifie pas insouciance de l’opinion

Tout d’abord, le score trop important du Parti raciste de Marine Le Pen chez nous (15 000 voix), aussi bien que dans les autres colonies, a provoqué une inquiétude très perceptible. Ensuite, chacun a vu se tourner une page de notre histoire politique avec l’effondrement des officines locales des partis gouvernementaux français de la droite (LR) et de la gauche (PS). En troisième lieu est venu le fait de la percée du mouvement la France Insoumise. Sans donner à ce dernier une importance exagérée on ne peut pour autant le minimiser : sans implantation locale en termes d’organisation, c’est un discours et une pensée qui ont provoqué un tel écho dans l’ensemble des colonies. C’est un signe, au moins une manière de refus de la soumission. Tout cela étant vu d’ici, du point de vue d’un peuple qui a déjà maintes fois prouvé qu’il n’est pas à genoux.

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Yékri n°7 de mai 2017 – Newsletter de l’effervescence créole

— Par Malika —

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Yékri … Yékra ! Comme ce cri poussé par les conteurs au début des contes créoles d’antan lontan pour solliciter l’attention de leurs auditoires, la newsletter Yékri veut attirer l’attention sur la culture créole, sur les talents ultramarins au sens large. Elle reprend l’objectif de la newsletter Elokans dont elle se veut l’héritière : « représenter une effervescence kréyol en diffusant des informations socio-culturelles liées à l’Outre mer, particulièrement de la Caraïbe et de l’Océan indien. » (Véronique LAROSE, créatrice de la publication Elokans). Elle en reprend également les principes :

BOUCLAGE DE Yékri n° 8 de juin 2017 : le 28 mai 2017

CONDITIONS de diffusion de vos actualités socio-culturelles. Yékri paraît mensuellement. Ainsi, pour le relais de vos actualités, adressez-moi ces infos un mois avant :

  • descriptif complet de l’événement : textes en version WORD de préférence, images en JPG ;
  • indications nécessaires : date et horaire, adresse précise de la manifestation, accès-transports,          personne(s) à contacter.
  • chaque structure, chaque particulier s’exprime en son nom propre.

Pour recevoir Yékri : transmettez-moi votre demande d’inscription par mail mycol5@gmail.com

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D’ de Kabal rhétoricien

Variations sur « l’intégrisme masculin »

Par Selim Lander

Les Martiniquais connaissent bien D’ de Kabal qui s’est produit plusieurs fois chez nous… ou croyaient bien le connaître. Il se présente cette fois dans un seul en scène qui révèle d’autres facettes de son talent. Dans ce nouveau spectacle intitulé L’Homme-femme – les mécanismes de l’invisible, dont il a écrit le texte et assuré la M.E.S., il joue en effet moins que d’habitude avec un micro et exploite moins la tessiture étonnamment grave et métallique qu’il est capable d’atteindre. Il parle d’abondance, le plus souvent à voix nue, et cultive un registre intime. Il se présente tout d’abord vêtu seulement d’une jupe blanche qui crée un contraste pour le moins déroutant avec la barbe fournie et le corps massif. Malaise… lequel se trouve renforcé quand il entame son discours en dénonçant le mauvais procès qui est fait aux musulmans lorsqu’on leur demande de se désolidariser publiquement des djihadistes. À ce compte, en effet, on pourrait tout autant dénoncer le mauvais procès qui est fait aux Français dits « de souche » dont on exige repentance pour les crimes commis par leurs ancêtres colonialistes et esclavagistes…

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« L’homme-femme/ Les mécanismes invisibles » : de la déconstruction…

— Par Roland Sabra —

Texte, mise en scène & interprétation : D’ de Kabal

Homme aux talents multiples D’ de Kabal est rappeur, comédien, dramaturge, metteur en scène, slameur, c’est à ces titres, et sans doute  à d’autres, qu’il présente « L’homme-femme/Les mécanismes invisibles » le deuxième volet de ce qui n’est encore pour le moment qu’un triptyque mais qui ne demande qu’à s’enrichir et qui se nomme « Fêlures ». Fêlures ? De quoi s’agit-il ? Le Larousse précise le sens littéraire du mot : « indice d’un désaccord encore léger » et donne un exemple. fissure : Il y a une fêlure dans le couple. » Si D’de Kabal reprend à son compte cette définition on va vite s’apercevoir qu’elle est bien en deçà du propos et que la « fente étroite traversant l’épaisseur d’un objet sans qu’il y ait fragmentation » va très vite conduire à rien moins qu’à un hymne à la déconstruction. Le terme n’est pas neutre. Il est emprunté à Heidegger par Derrida qui voulait ainsi traduire Destruktion et Abbau que le philosophe allemand utilise dans Être et temps et qui impliquent une idée de démolition, d’annihilation empêchant ainsi de comprendre les mécanismes à l’œuvre dans l’édification du concept et/ou de la réalité qu’il tente de cerner.

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« La Nuit des rois », de Shakespeare, m.e.s. de Delphine Cottu

5 mai 2017 à 20h Tropiques-Atrium

Théâtre-École Kokolampoe
Cie KS And CO
Traduction : Ariane Mnouchkine
Mise en scène : Delphine Cottu, artiste résidente du Théâtre du Soleil
Assistante à la mise en scène & Dramaturgie : Laure Bachelier-Mazon
Costumes : Antonin Boyot Gellibert
Création lumière : Frédéric Dugied
Scénographie : Pierre Mélé
Ce spectacle de fin de formation de la seconde promotion du Théâtre-École Kokolampoe (TEK) de Saint Laurent-du-Maroni, créé par Ewlyne Guillaume et Serge Abatucci, fait entrer ces jeunes artistes dans la vie active.
La première avait présenté en 2014, Le Songe d’une autre nuit, d’après Shakespeare.
Le TEK a initié un projet exemplaire d’école où durant 3 ans de jeunes guyanais, en majorité issus des peuples bushinengués, se forment aux métiers d’acteur et de technicien du théâtre.
Delphine Cottu, du Théâtre du Soleil, a mis en scène cette pièce qui renferme un trouble, un mystère et interroge le cheminement du désir.
Les langues des comédiens -Djuka-Saramaka-Portugais-Néerlandais- font entendre le texte de manière inédite. Chacune apporte au rire, à la puissance des images et au rythme de Shakespeare son propre mouvement et ouvre le sens.

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Présidentielle : 34 sociétés de journalistes dénoncent « l’entrave à la liberté » d’informer par le FN

Les sociétés de journalistes de 34 médias protestent dans un communiqué contre la décision du Front national de « choisir les médias autorisés à suivre Marine Le Pen ».

Après une série de cas où des journalistes se sont vu interdire l’accès à des événements où se rendait la candidate du Front national à la présidentielle, Marine Le Pen, les sociétés de journalistes de plusieurs médias ont signé le texte suivant :

« A l’occasion de la campagne pour le second tour de l’élection présidentielle, le Front national a décidé de choisir les médias qui sont autorisés à suivre Marine Le Pen. Plusieurs titres de presse ont ainsi vu leur représentant tenu à l’écart de toute information et de toute possibilité de suivi sur le terrain de la candidate du Front national. Ainsi, après Mediapart et Quotidien (et avant lui son prédécesseur Le Petit Journal), l’AFP, Radio France, RFI, France 24, Le Monde, Libération et Marianne, notamment ont été à un moment ou à un autre victimes de ces exclusives. Il ne s’agit donc en rien d’un recours à la pratique du “pool” de journalistes où les informations et images sont partagées.

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Pourquoi faut-il relancer la dynamique des maisons des jeunes et de la culture ?

Une société qui n’éduque plus est une société qui ne répare plus

Rappel des faits. À l’heure où la société se trouve fragmentée et où toute une génération est en quête de repères, des MJC doivent fermer ou revoir leurs ambitions pour des raisons budgétaires.

Au-delà du quantitatif, des choses fondamentales

— Par Miguel Benasayag Philosophe et psychanalyste. —
Lors de mon arrivée en France, je me souviens avoir été heureux de découvrir l’existence des maisons des jeunes et de la culture. Présentes dans de nombreuses villes, ces MJC, dans lesquelles on trouvait des cinémas, des activités, des lieux de réunion et dans lesquelles une prise de parole publique était possible, m’apparaissaient comme le symbole d’une époque dans laquelle la construction du lien social solidaire demeurait une réalité. J’arrivais d’années de prison dans un pays en dictature et c’était quelque chose d’admirable que de pouvoir me dire : « Voilà des outils d’une société démocratique. » Grâce à ces MJC, les gens n’étaient ni parqués chez eux ni paumés dans la rue. C’était une offre de rencontre, une invitation à la solidarité pour construire du socle commun.

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Féministes, nous ne voulons pas du Front national. Nous votons Emmanuel Macron !

Femmes et hommes féministes, nous avons initié et soutenu la mobilisation « Sexisme, pas notre genre ! ». Au premier tour de l’élection présidentielle, nous avons voté pour différents candidats. Aujourd’hui, nous appelons à faire obstacle à l’extrême droite et à voter pour le seul candidat qui peut mener le combat pour l’égalité: Emmanuel Macron.

L’élection de Marine Le Pen serait à la fois une défaite et un danger pour les femmes. Il ne suffit pas d’en être une pour défendre leurs droits. Le programme du Front National en est la négation même. Qu’on songe ainsi à l’avortement qualifié de « confort », à la stigmatisation des femmes étrangères, que la préférence nationale à l’emploi exposerait à une dramatique précarité, ou encore à l’instrumentalisation raciste du combat contre l’oppression religieuse, ignorant la détresse sociale de nos concitoyennes des quartiers populaires…

Dans le programme du FN, l’avortement est qualifié de « confort ».

Les droits conquis de haute lutte par les femmes sont toujours fragiles. Dans un contexte international de montée des tentations réactionnaires et des extrémismes religieux, le risque d’un retour en arrière est réel.

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Audrey Pulvar suspendue d’antenne par CNews pour une pétition anti-Le Pen

CNews a décidé de suspendre d’antenne sa présentatrice Audrey Pulvar pour avoir signé une pétition féministe contre Marine Le Pen et pour Emmanuel Macron.

La chaîne d’info CNews (groupe Canal+) a décidé de suspendre d’antenne sa présentatrice pour avoir signé un pétition féministe contre Marine Le Pen et pour Emmanuel Macron. C’est Florian Philippot, vice-président du Front national, qui dans un tweet mercredi s’est plaint la signature de cette pétition : « Pétition contre MLP signée par Audrey Pulvar, qui anime des émissions politiques sur @cnews. Ça pose un vrai problème d’impartialité ».

La présentatrice, qui anime le dimanche sur CNews Le Grand Rendez-vous et l’émission politique Le grand journal de la présidentielle, sera suspendue d’antenne jusqu’à la fin de la campagne le 7 mai, a précisé une porte-parole de Cnews.

Lancée par Laurence Rossignol, ministre de la Famille, de l’Enfance et des Droits des femmes, cette pétition, intitulée « Féministes, nous ne voulons pas du Front National. Nous votons Emmanuel Macron », affirme que « l’élection de Marine Le Pen à la présidentielle serait une défaite pour les femmes ».

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Marine c’est comme Jean-Marie…

— Communiqué du SNUEP FSU —

Le SNUEP FSU Martinique appelle à voter contre Marine LE PEN et à faire barrage par tous les moyens possibles au front national.
Nous sommes en effet très inquiets des scores réalisés par ce parti d’extrême droite qui depuis toujours, propage et diffuse des thèses racistes et xénophobes, la haine de l’ « autre », sur fond de révisionnisme et négationnisme.
Le SNUEP FSU Martinique rappelle que l’École de notre pays est viscéralement française quand elle est diverse et multiculturelle, multicolore ou polychrome et polyglotte.
Nos Société et École sont fortement menacées-et il est curieux que les populations des DOM ne l’aient pas compris- avec un front national qui articule son programme sur la persécution, des immigrés et leurs descendants et des personnes nées dans un autre pays.
Et puisque c’est dans l’air du temps de croire et faire croire que c’est un parti différent qui aurait changé, il rappelle :
Que Marine c’est comme Jean-Marie : ça ressemble au front national, ça a l’odeur du front national, ça a l’acidité et l’aigreur du front national et c’est encore plus que jamais le front national.

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Contre l’extrême droite et les politiques libérales

Un début de riposte, déjà le 1er Mai !

— Par le GRS —

Les partis au pouvoir en France depuis 60 ans, Parti Socialiste et Républicains, sont éliminés du second tour. C’est le signe d’une grande crise politique. Ce séisme témoigne du ras-le-bol de la population française pour les politiques menées depuis des dizaines d’années, du ras-le-bol face au chômage, à la pauvreté, à la précarité et à la désespérance.
En outre, Macron et Le Pen au second tour, c’est une terrible menace pour les classes populaires. Macron, l’héritier direct de la politique libérale des gouvernements Hollande, est le roi de la précarité, de l’uberisation. Le Pen, danger mortel pour les libertés démocratiques et pour les populations d’origine immigrée, est contre tous les acquis sociaux.
Cet ébranlement intensifie les répercussions dramatiques pour le peuple martiniquais, (et aussi guadeloupéen et guyanais) quand bien même Marine Le Pen enregistre dans notre territoire son plus bas score de tout leur Outre-mer, que les 4 candidats de gauche y ont affiché plus de 42% des voix ( seulement 27% en France) et aussi que Poutou (3230 voix et 2,95%) et Arthaud ( 2257 voix et 2,06) font avec près de 5000 voix un score prometteur pour notre esprit de résistance.

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Slam et poésie urbaine au Lamentin

29 avril 2014 de 19 h à 22h

Le slam, qu’est-ce que c’est?

Popularisé par des vedettes renommées, le slam a connu un essor foudroyant depuis quelques années dans toute la Francophonie.

Les scènes slam se multiplient et accueillent de plus en plus de monde à Paris, Lyon, Bruxelles, Montréal, Lausanne, Fort-de-France, ainsi que dans de nombreuses villes plus petites.

Le slam réunit des personnes de tous les horizons et de tous les milieux sociaux et chacun, chacune, selon son envie, peut monter sur scène pour dire un texte au public. Seules quelques règles assurent que personne ne monopolisera la soirée :

3 minutes maximum par poème
pas de musique (eh oui !)
pas de costume
pas de décors
pas d’accessoire.

Le slam a donné un véritable coup de fouet à l’art de la poésie orale.

Parfois, les sessions de slam sont organisées en tournois : un jury est choisi parmi le public pour élire le meilleur slameur ou la meilleure slameuse de la soirée.

La Martinique est riche de slameurs et slameuses qui se produisent régulièrement en divers endroits. Prochainement c’est au Lamentin

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Présidentielles : l’émergence du thème de la fracture sociale aux Antilles !

— Par Jean-Marie Nol —
La fracture entre deux France devient de plus en plus flagrante lors de cette campagne électorale des présidentielles . D’un côté, une France des grandes villes connectées à la diversité du monde ; de l’autre, une France qui souffre, marquée par les désertifications rurale et industrielle. Il n’y a pas de tâche plus urgente et plus impérieuse pour le prochain chef de l’État que de réduire cette césure qui se caractérise par le creusement en France d’une fracture sociale symbolisée par la montée du chômage . Depuis 1995, la fracture sociale s’est multipliée : elle est devenue territoriale, éducative, générationnelle, numérique, religieuse…Comment en est-on arrivé là ?                                                   
Il y a dix sept ans, la France était -déjà- confrontée aux répercussions sociales de la mondialisation de l’économie et à un chômage de masse, la «fracture sociale» est plus que jamais d’actualité et cela Marine Le Pen l’a bien compris , car la sécurité économique et la certitude du lendemain sont désormais des privilèges dans cette France du XXI e siècle .Malgré

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