Jour : 20 mars 2017

RCM 2017 : Neruda

Mardi 21 mars 2017 à 19h 30. Madiana

De Pablo Larraín
Avec Luis Gnecco, Gael García Bernal, Mercedes Morán
Genres Drame, Biopic, Policier
Nationalités chilien, argentin, français, espagnol, américain

Synopsis
1948, la Guerre Froide s’est propagée jusqu’au Chili. Au Congrès, le sénateur Pablo Neruda critique ouvertement le gouvernement. Le président Videla demande alors sa destitution et confie au redoutable inspecteur Óscar Peluchonneau le soin de procéder à l’arrestation du poète.

Neruda et son épouse, la peintre Delia del Carril, échouent à quitter le pays et sont alors dans l’obligation de se cacher. Il joue avec l’inspecteur, laisse volontairement des indices pour rendre cette traque encore plus dangereuse et plus intime. Dans ce jeu du chat et de la souris, Neruda voit l’occasion de se réinventer et de devenir à la fois un symbole pour la liberté et une légende littéraire

La presse en parle :

Chronic’art.com par Guillaume Orignac
Larrain semble avoir ici tout simplement filmé son admiration pour la figure paradoxale de Neruda, en signifiant que ses artifices, sa voix poétique aussi bien que ses délires fictionnels, sont ceux-là même qui ont donné une voix au peuple latino-américain.

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Contre Marine Le Pen et le parti de la haine

— Appel des psychanalystes —

Le Front dit national réduit la nationalité aux ancêtres. Il en fait, non un choix de tous les jours, mais un héritage archaïque. Il est l’avatar actuel du séculaire courant contre-révolutionnaire qui naquit jadis de l’hostilité aux Lumières, gloire de la France. Ce courant d’idées a déjà été au pouvoir : ce fut, sous l’Occupation nazie, l’aventure de la Collaboration. Qui est tenté par une seconde expérience oublie ou ignore la nature abjecte de la première.

L’élection à la présidence de la République aura lieu les 23 avril et 7 mai. Les élections législatives se tiendront les 11 et 18 juin. Depuis plusieurs mois, tous les sondages d’opinion placent Marine Le Pen en tête du premier tour de la présidentielle. Nul ne peut exclure qu’elle l’emporte au second. Chaque jour nous entendons des voix que cette éventualité effraie, angoisse, indigne, révolte.

De fait, l’idéologie lepéniste menace les libertés publiques. Elle exacerbe les tendances qui portent à l’exclusion, la haine et l’affrontement. Dans un contexte européen et mondial qui voit s’étendre l’exploitation nationaliste des insatisfactions populaires, l’élection de Mme Le Pen fracturerait notre société, avec des conséquences désastreuses.

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Faut-il réaménager notre Martinique ?

Pour Une Martinique Autrement ( P.U.M.A.)

Depuis quelques temps déjà, il y a débat dans les foyers, dans l’espace public, dans nos bureaux, à propos de la difficulté de circulation des automobilistes dans notre île. Cette triste réalité nous pousse à nous interroger : la réflexion de certains de nos décideurs est-elle pauvre à tel point qu’elle ne permet pas la fluidité des déplacements quotidiens du citoyen martiniquais ?

Sur un territoire, la route permet les échanges de la vie économique, de la cohésion sociale, etc. Concernant la Martinique, le réseau routier représente, toute situation juridique confondue, environ plus de 2 500 km. Peut-on dire qu’il est suffisant ? Ou faudrait-il nécessairement le réétudier ?

En dehors de ces deux réflexions que nos décideurs de tout bord devraient mener, sans comportement pactisant, il y a les incontournables infrastructures telles que : la gestion de l’eau de boisson, de baignade, de l’assainissement, des déchets, de la production électrique, de l’agriculture et de la pêche, du réseau routier, du logement. Ces principaux éléments qui sont d’intérêt public ne devraient pas subir les joutes politiques, ni la mise à l’écart par l’équipe de la nouvelle mandature.

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En Guadeloupe, des hackers à l’abordage du tsunami

— Par Camille Gévaudan —
Alors que les Nations unies organisent leur exercice annuel d’alerte au tsunami, des geeks antillais et métropolitains exploitent les nouvelles technologies pour gérer les situations de crise.

Imaginons qu’un séisme de magnitude 8,5 secoue les Antilles demain. Imaginons qu’il déclenche un tsunami, qui déboulerait sur les côtes quelques dizaines de minutes plus tard. Que faut-il faire ? Foncer dans sa voiture et s’éloigner de la mer à toute vitesse comme dans les films catastrophe américains ? Très mauvaise idée : «Il y a un risque d’embouteillage, vous allez vous faire tamponner et ça va être le chaos.» Fuir à vélo, pour doubler toutes les voitures ? Non plus : «Une personne en panique peut vous le voler. Vous avez plus de chances de rester en vie si vous partez à pied : vous n’êtes plus une cible.»

Parce qu’il vaut mieux réfléchir à ces questions avant d’y être confronté pour de bon, les geeks de Guadeloupe organisaient ce vendredi soir une conférence de presse au fablab de la zone industrielle de Jarry, en banlieue de Pointe-à-Pitre – un atelier de création collaborative ouvert au public.

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Lire-écrire en Martinique, des propositions innovantes

— par Janine Bailly —

À l’heure où, sur les ondes venues de « là-bas », les voix enjôleuses de la station radiophonique France Inter nous incitent à rédiger une lettre de motivation dans l’espoir un peu fou d’être sélectionnés au Jury du Livre Inter à Paris, sachant que nous serons des milliers, doux rêveurs, à répondre à l’appel, tournons-nous plutôt vers le pays Martinique, et regardons où il serait loisible d’exercer notre esprit, critique ou pas, et nos talents de « lecteurs-scripteurs », si tant est que nous en possédions quelques soupçons…

Depuis quelques mois déjà, (comme on a pu le découvrir dans le journal France-Antilles du mardi 10 janvier 2017), de beaux week-ends nous attendent, qu’il pleuve vente ou fasse grand soleil, si toutefois nous avons pris soin de nous inscrire à ce que j’aime nommer les « Rando-Écriture »proposées par trois sœurs bienveillantes, toutes trois compétentes et chaleureuses, toutes trois habitées par l’âme de leur île, l’une plus mûre et plus posée, l’autre pétillante et si souriante, la dernière primesautière et traversée toujours par une « chanson-pays », que parfois on sait avec elle fredonner.

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RCM 2017 – premiers aperçus

Le Christ aveugle, Relève, histoire d’une création, Your Name

— Par Selim Lander —

L’abondante programmation des RCM 2017 est telle qu’elles ne cèdent rien à bien des festivals de cinéma : 36 longs métrages, dont 6 documentaires auxquels s’ajoutent 10 courts-métrages de la dernière Semaine de la critique ou de la sélection ADAMI (Cannes 2016), plus 8 courts métrages caribéens, des courts-métrages d’animation des élèves de l’École des Gobelins, 16 vidéo-clips, etc. et enfin, last bust not least, deux films pour les chères petites têtes noires (ou blondes). On espère que les Martiniquais mesurent bien la chance qui est la leur. En attendant, soulignons qu’un modeste chroniqueur ne saurait y suffire et pas davantage la tout aussi modeste équipe des critiques de madinin-art, d’autant plus qu’elle se trouve, en cette période cruciale, privée de son chef, le valeureux et talentueux Roland Sabra. Nous ferons donc ce que nous pourrons. Voici, en attendant la suite, une première moisson de films.

Le Christ aveugle de Christopher Murray

Commençons par le dernier visionné, celui qui est le plus frais dans notre tête, et certainement pas le moins intéressant.

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10 000 livres pour Haïti : objectif largment dépassé!

Appel à bénévoles pour parachever ce succès

L’opération 10 000 livres pour Haïti est une  vraie réussite. Des milliers et des milliers de livres ont été acheminés vers les points de collecte et vers la porte n° 6 du Stade Aliker à Dillon. Ils sont arrivés dans des sacs de provisions, des cartons, des bacs, souvent en petites quantités, ce sont donc des milliers de Martiniquaises et de Martiniquais qui se sont mobilisés, qui sont allés chercher dans leur bibliothèque des livres en bon état, des livres qu’ils avaient aimés et qu’ils voulaient offrir en partage aux soeurs et aux frères d’Haïti.

La Martinique a été généreuse.

Le succès son revers : il faut maintenant gérer, trier, répartir les livres. L’appel aux bénévoles est renouvellé :

Recherchons toujours quelques bénévoles du monde universitaire et/ou littéraire pour nous aider à mieux trierles ouvrages à destination de bibliothèques universitaires, littéraires ou artistiques.

Tél : (0696205621)

Martiniquaises, Martiniquais encore un effort!

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Une saison en enfer

— Par Michèle Bigot —
D’Arthur Rimbaud
M.E.S. Ulysse di Gregorio
Avec Jean-Quentin Châtelain
Le Lucernaire, Paris, 8 mars > 6 mai 2017
N’en doutons pas : seul Jean-Quentin Châtelain était à même de relever le défi : porter sur scène ce texte prodigieux, qui défie les lois du temps : Une saison en enfer. Entreprise aussi intrépide que périlleuse. Comment faire passer le spectateur anonyme de la vie ordinaire au sublime et au monstrueux, sans autre forme de transition ? au Lucernaire, le spectateur doit avant tout monter au dernier étage, celui du « Paradis » pour embarquer pour l’enfer. C’est bien vu ! L’escalier monumental qui nous y conduit en caravane silencieuse sera l’épreuve initiatique. On arrivera dans la salle obscure et envahie de fumée : la respiration peine, le regard se fait errant. Nous voilà au bord de la géhenne. La cérémonie peut commencer. Sur le plateau, un espace chtonien, une sorte d’anneau magique et menaçant, dessiné par une levée de terre. En son centre, une surface noire : l’avant dernier cercle de l’enfer, l’entrée de l’empire des morts.

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De la justice des poissons

— Par Michèle Bigot —

Spectacle en français et en arabe
Conception, écriture, mise en scène Henri Jules Julien
Avec Nanda Mohammad et David Chiesa (contrebasse),
Le Tarmac, Paris, 17-18/03 2017

Une seule actrice (Nanda Mohammad) pour incarner trois femmes, donc trois points de vue différents sur le même texte, dans trois versions différentes : les deux premières versions présentent le texte en français, la seule différence résidant dans l’emploi des pronoms : dans la première version, l’énonciation se fait à la première personne du pluriel (« nous »), dans la seconde version, l’énonciation est distanciée grâce à l’emploi de la troisième personne (« ils, eux »). Dans la troisième version, le texte est présenté en langue arabe. Autant de points de vue différents pour ne pas dire antagonistes. « Nous » assume les faits énoncés, c’est la voix de la culpabilité ; « eux » met en cause les agents : c’est la voix de l’accusation. Traduit en arabe, le même texte change de sens en changeant de point de vue. Les mots n’ont plus la même résonnance, le contexte a changé, la musique du verbe n’est plus la même.

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