Mois : février 2017

« Chez nous »: à quelles dates?

De Lucas Belvaux
Avec Emilie Dequenne, André Dussollier, Guillaume Gouix
Genre Drame
Nationalités Français, Belge

Synopsis :
Dans le département du Pas-de-Calais, Pauline est une jeune infirmière libérale qui doit en permanence tout concilier: son métier où elle croise la misère sociale, ses enfants qu’elle élève seule, et son père ancien métallurgiste à la retraite dont elle doit s’occuper. Souhaitant profiter de sa popularité dans son quartier, des dirigeants d’un parti extrémiste, le Bloc patriotique, lui proposent d’être leur candidate aux prochaines municipales. Bien qu’elle ait grandi dans la culture communiste, Pauline se laisse séduire par les discours d’Agnès Dorgelle, la présidente de ce parti nationaliste qui affirme se préoccuper du sort des ouvriers. Elle accepte donc la proposition et se met à battre campagne dans sa ville. Toute sa vie en est alors chamboulée car beaucoup de gens de son entourage commencent alors à se détourner d’elle.

La presse en parle :

La Croix par Jean-Claude Raspiengeas
Malgré quelques scènes un peu faiblardes, des situations bancales, cette fiction, si proche de la réalité, est portée par de très bons acteurs (André Dussollier passant de la suavité à la menace, Émilie Dequenne ballottée, Catherine Jacob conforme au modèle, Guillaume Gouix en petite frappe tourmentée).

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Migrants, état d’urgence : la France épinglée par Amnesty International

Dans son rapport annuel, l’ONG dénonce la restriction des droits fondamentaux dans le cadre des mesures prises pour lutter contre le terrorisme.

Au total, l’ONG a dénombré 36 pays ayant « violé le droit international en renvoyant illégalement des réfugiés dans des pays où leurs droits étaient menacés ». Ces discours de rejet et de haine ont des effets directs sur les droits et libertés, pointe Amnesty : « Des gouvernements ont fait voter des lois qui restreignent le droit d’asile, la liberté d’expression, qui légitiment la surveillance de masse ou donnent aux forces de l’ordre des pouvoirs illimités. » Loin d’être l’apanage de leaders extrémistes, ces paroles stigmatisantes ont été adoptées « parfois de façon voilée, parfois de façon plus ouverte » par « des partis dits centristes », précise John Dalhuisen, directeur d’Amnesty International pour l’Europe.
La France épinglée

« Les discours déshumanisants, c’est quand le Premier ministre hongrois qualifie les migrants de poison, c’est quand Geert Wilders (député néerlandais d’extrême droite, NDLR) parle de la racaille marocaine, c’est aussi quand le Premier ministre néerlandais écrit une lettre ouverte invitant les migrants à se comporter de façon normale ou de rentrer chez eux », cite John Dalhuisen en guise d’exemple.

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« Solibo Magnifique » traduit en japonais

Conférences, samedi 25 février 2017 à 15h à la Maison de la Culture du Japon à Paris.

« Il y a des pays comme ça où la mer est par-devant la mer est par-derrière… »

À l’occasion de l’attribution du Grand prix de la traduction 2016 à la version japonaise de son ouvrage Solibo Magnifique, la MCJP accueille un grand romancier, conteur, essayiste et théoricien de la créolité, Patrick Chamoiseau. Lauréat du Goncourt 1992 pour le désormais célèbre Texaco, l’écrivain sera entouré par ses deux traducteurs Ryoko Sekiguchi et Patrick Honnoré qui nous feront voyager dans l’univers des insularités, et nous expliqueront comment la musique les a inspirés dans leur travail de traduction.

Entre la Martinique et le Japon, à travers la traduction d’une oeuvre, Solibo Magnifique, les invités entrouvriront aussi des portes oubliées vers des lieux communs rapprochant des cultures au-delà des frontières linguistiques. Des îlots où l’humain livre sa mémoire, énonce ce qui l’entoure et effleure l’universel.

Maison de la Culture du Japon à Paris, 101Bis Quai Branly, 75015 Paris

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Famine: 1,4 million d’enfants risquent de mourir dans 4 pays

Près de 1,4 million d’enfants risquent de mourir de la famine cette année au Nigéria, en Somalie, au Soudan du sud et au Yémen, selon Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).
Au Yémen, où une guerre civile fait rage depuis près de deux ans, 462.000 enfants souffrent de malnutrition sévère et ils sont 450.000 dans le nord-est du Nigeria, où sévit le groupe islamiste Boko Haram.
Fews Net, le Réseau des systèmes d?alerte précoce contre la famine, a noté que les régions les plus reculées de la province de Borno au Nigéria sont déjà frappées par la famine depuis la fin de l’année dernière.
Le désastre va aller en empirant, les agences d’aide étant dans l’impossiblité d’atteindre les victimes, souligne l’Unicef.
La sécheresse en Somalie a laissé 185.000 enfants au bord de la famine et ils seront quelque 270.000 d’ici quelques mois, a mis en garde l’agence onusienne.
Au Soudan du sud, plus de 270.000 enfants souffrent de malnutrition et la famine vient juste d’être déclarée dans certaines parties de l’Etat d’Unité (nord) où vivent 20.000 enfants.
Le directeur de l’Unicef Anthony Lake a appelé à agir vite.

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« F(l)ammes » : et le phénix renaît de ses cendres

— par Janine Bailly —

C’est un samedi soir peu ordinaire sur la terre. À l’extérieur, le Carnaval se déploie. Dans la nuit foyalaise, la « Bet a fé » déroule ses anneaux, et ses luminescences font surgir de l’obscurité les lisières de la Savane. Il nous faut donc louvoyer, un œil sur les groupes chamarrés qui se déchaînent au rythme endiablé des percussions, l’autre sur les aiguilles de la montre, pour être sûrs de rejoindre à temps la scène de Tropiques-Atrium. Car là, à l’intérieur nous attendent d’autres lumières, d’autres chants, d’autres danses, et les mots de ces femmes-feu, femmes-filles, femmes-volcans qui laissent couler une parole libérée, brûlante de sincérité et d’énergie vitale.

Ahmed Madani a choisi, pour nommer l’œuvre, d’inscrire entre parenthèses le « L » de « F(l)ammes », cette lettre signifiant, dit-il, le pronom « elles » autant que le nom « ailes ». Puisqu’aussi bien celles qui, jusqu’alors étaient enfermées dans les territoires de quartiers dits sensibles, celles qui étaient victimes d’une double discrimination, en tant que femmes et comme descendantes de parents immigrés, celles-ci donc vont prendre leur envol, refusant le carcan des préjugés et des coutumes si elles s’avèrent nuisibles, décidant de tracer leur propre destin, rejetant l’idée d’une quelconque prédestination, qui serait inéluctable et funeste.

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Textes en paroles 2017 : la liste des lauréats

Basée en Guadeloupe, l’association TEXTES EN PAROLES s’est donnée pour objet, depuis 2002, de promouvoir les écritures dramatiques contemporaines issues de, ou inspirées par l’univers de la Caraïbe ou des Amériques. Pour la saison théâtrale 2016 – 2017, l’association a lancé en fin d’année 2016 un nouvel appel à soumission de textes dramatiques inédits, écrits en langue française ou/et en langue créole.

Suite à cet appel à écriture théâtrale, Michèle MONTANTIN, présidente de TEXTES EN PAROLES, Stéphanie BERARD, présidente du Comité de Lecture, et l’ensemble des membres de son Comité ont le plaisir de vous faire connaître la sélection TEXTES EN PAROLES 2017.

Parmi les 48 oeuvres qui nous sont parvenues de Guadeloupe, Martinique, Guyane, Haïti, Colombie, Brésil et France hexagonale (dont les auteurs sont originaires ou résidents), 6 textes ont été sélectionnés et nominés au « PRIX TEXTES EN PAROLES DU MEILLEUR TEXTE DRAMATIQUE ».

Les textes lauréats sont :

1. « L’autre côté du fleuve », de Monsieur Jacques SABATIER (Guyane) ;

2. « Les revenants de l’impossible amour », de Monsieur Faubert BOLIVAR (Haïti / Martinique) ;

3.

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Sauver l’œuvre de Louis Caillat 

— Par Michel Herland —

A côté des Parcours du patrimoine consacrés aux différentes communes de la Martinique dont un article récent a rendu compte[1], d’autres guides sous le même format s’affranchissent du découpage géographique de l’île pour traiter d’un thème transversal[2], d’un lieu unique[3] ou de l’œuvre particulièrement remarquable d’un architecte. Dans l’article précité nous avons mentionné le guide consacré à Germain Olivier (1869-1942), l’architecte de la préfecture de Martinique et du château Aubéry. L’empreinte laissée par Louis Caillat (1901-2002) est bien plus importante puisqu’il a signé les plans de pas moins de 70 ouvrages, bâtiments publics, commerciaux ou maisons particulières.

Une particularité de cet architecte aussi prolifique que talentueux est de n’en être pas véritablement un ! En effet, son père, sculpteur sur pierre et sur bois ayant disparu dès le début de la guerre, il devient dessinateur industriel dès l’âge de 14 ans. Il découvrit l’architecture grâce à l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes (Paris 1925) et à l’ouvrage de Le Corbusier, Vers une architecture. Il saisit l’occasion de partir en Guadeloupe, après le cyclone dévastateur de 1928, toujours comme dessinateur mais cette fois aux côtés d’un architecte, Ali Tur.

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« F(l)ammes » : il n’y a pas de gens ordinaires

— Par Selim Lander —

Merci, monsieur Ahmed Madani pour cette démonstration enthousiasmante portée par dix jeunes femmes de toutes couleurs et de toutes conditions, comme on dit, mais plutôt typées immigrées, même s’il y a parmi elles une Guadeloupéenne qui a toutes les raisons de se revendiquer française d’ancienne lignée. Quoi qu’il en soit, si l’on dit qu’il n’y a pas de gens ordinaires, ces jeunes femmes en particulier, on ne veut pas insister sur leurs différences apparentes qui les distinguent des Françaises dites (horresco referens !) « de souche », la peau noire des unes, les cheveux frisés des autres (il n’y a  pas d’Asiatiques parmi elles) : elles ne sont pas ordinaires comme l’est chacun d’entre nous, parce qu’elles ont chacune une histoire qui les rend uniques.

Nous sommes tous intéressants mais nous ne sommes pas tous capables de le montrer. Le grand mérite d’A. Madani est d’avoir su insuffler à chacune de ces dix jeunes femmes la force de s’exprimer avec une éloquence de bon aloi, sans gommer l’identité de chacune et surtout sans atténuer une émotion constamment palpable.

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« Silence » un film de Martin Scorsese

— Par Guy Gabriel —

Réalisé par Martin Scorsese ; avec Andrew Garfield, Adam Driver, Liam Neeson, Tananobu Asano ,Issei Ogata

1633, les jeunes jésuites Rodrigues et Garupe insistent pour aller au Japon afin de retrouver le père Ferreira, leur mentor qui les a guidés sur le chemin de la spiritualité ? Celui-ci a, en effet, disparu ; qu’est-il devenu ? Sur place il vont découvrir, à leur risques et périls, l’incroyable vérité, en étant obligés d’affronter les seigneurs féodaux qui voient d’un mauvais œil l’arrivée des hommes d’Eglise ; leur vie est rapidement en danger.

Scorsese, une fois de plus, vérifie l’adage qui dit : « Tu peux quitter la religion, mais Dieu te retrouve toujours » ; en effet, voilà qu’avec son dernier film il se trouve face à Dieu, en s’interrogeant sur son silence face aux exactions des hommes. Sans jamais tomber dans un prosélytisme désuet, il met en question ce silence en doutant sérieusement du rapport de domination qu’installe la religion chrétienne en voulant prouver que son vision de Dieu est la seule vérité qui puisse être ; rapport de domination qui n’hésite pas à écraser toute autre regard ; ici, et sous forme d’une enquête qui va mettre en danger deux prêtres jésuites, inquiets de la disparition de leur mentor dans le Japon du XVIIe siècle, le film va prendre des allures de thriller extrêmement original qui n’hésite pas à montrer la violence et l’intolérance à l’œuvre.

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Atlas Caraïbe : rencontre à la BU Schoelcher

Mercredi 22 février 2017 à 16h 30

L’AREC (Association de Recherche et d’Études sur la Caraïbe) a le plaisir de vous inviter à une présentation de son Atlas Électronique Caraïbe mercredi 22 février à 16h30 à la BU du campus de Schoelcher. Des géographes de l’Université des Antilles membres du laboratoire AIHP-GEODE ont pris une part active à cette vaste entreprise.

Depuis plus de vingt ans, cet atlas Caraïbe permanent, fruit d’une collaboration entre enseignants, chercheurs en géographie basée dans la Caraïbe et géographes et informaticiens de l’Université de Caen, met à disposition d’un vaste public d’enseignants, d’étudiants et de décideurs des études géographiques permettant de développer une connaissance commune de l’espace caribéen.

À travers plus de 200 études originales disponibles sur internet en français, anglais et espagnol, la Caraïbe est analysée à différentes échelles selon des thématiques variées : population, économie, transports, risques majeurs, tourisme, évolutions politiques. Il offre également un espace dédié à l’enseignement de la Caraïbe. Cet atlas a donné lieu à la publication d’ouvrages disponibles dans les trois langues et a fait l’objet d’un programme de recherche Interreg Caraïbe (RICAe), en association avec le Centro Léon (Rép.

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Vidé TCSP

— Par Daniel Berté —

An bann Kokofiolo ka désann wè vidé

Yo alé a Carrère pou pran TCSP

I té za ni a bò twa boug Brosé-kléré

Ki té ka bay lavwa ek ki té ka chanté :

« Chofè ! chofé ! démaré TCSP ! » (dé fwa)

Laré L’AéroportTravesti batjé

épi kat ti Djab-wouj dan an sel wélélé

Chofè-a ka atann i pa lé bay alé

Lé zòm enpasianté rikoumansé chanté :

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Festival Prix de court 2017 : le palmarès

Le festival de courts métrages Prix de court s’est cloturé samedi soir au palais des congrès de Madiana. Le 1er prix a été remporté par « Féfé Limbé » de Julien Sillorayqui aconte l’histoire du premier chagrin d’amour de Féfé à 65 ans. L’auteur avait déjà réalisé Frincesse en 2013 et Ma Manman d’lo en 2014. Il bénéficiera notamment d’une aide à la production de 20 000 euros et d’une diffusion de deux semaines sur les Antilles-Guyane.

Voir un extrait ci-dessous.

Le Prix du meilleur espoir : Hugo Rousselin pour « Viré » ; le Prix du public pour Evans-Alexandre Martot pour « Dominan-Dominé » ; le Prix spécial du jury pour Laurent Tanguy pour « La traversée » ; le Prix section école pour Léa Lagier et Malick Doré pour « Life Note » ; le Prix d’interprétation revient à Pierre Valcy pour son rôle dans « Féfé Limbé » et enfin, une mention spéciale pour Fabienne Orain-Chomaud pour son film « Nigthmare before wedding » .

« Féfé Limbé »

Synopsis :

Féfé vit son premier chagrin d’amour. Il a soixante-cinq ans.

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La colonisation : Claude Askolovitch se rallie à Césaire

— Par Yves-Léopold Monthieux

« Les politiques qui fustigent Emmanuel Macron en pensant capter le pays devraient entendre un poète disparu, qui parlait il y a 67 ans de notre colonialisme; ses mots font pièce à leur ignorance. Martiniquais, Aimé Césaire était de France, de langue, peut-être de rêves, certainement de blessures, absolument d’intelligence. Il n’avait pas les délicatesses hypocrites de notre âge ». Voilà comment débute, sur Slate. Fr, l’article de Claude Askolovitch Admettons le crime contre l’humanité du colonialisme.

Ce titre aurait pu s’écrire par l’affirmatif tant l’adhésion de l’intellectuel à cette assertion paraît évidente. Il réagit à l’interview sur la colonisation française qu’a donnée Emmanuel Macron au cours de son récent séjour en Algérie. On connaît l’esprit vif et tranchant de ce turbulent chroniqueur que l’honnêteté intellectuelle n’interdit pas de revenir sur certaines de ses positions. La réaction de cette tribune ayant lieu dans l’urgence, je n’ai pas retrouvé l’article à charge qu’Askolovitch avait rédigé dans le Nouvel Obs, il y a une quinzaine d’années, contre Aimé Césaire et plus particulièrement contre Discours sur le colonialisme.

Je me souviens simplement que le chroniqueur était particulièrement remonté contre le poète pour le rapprochement que celui-ci avait fait entre le nazisme et le colonialisme.

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Erzulie Dahomey, divinité de la liberté

— Vu par José Alpha au TAC le 17 fev 17 —

Avec la crise de possession du corps de Fanta, la jeune bonne haitienne au service de la famille Maison, par l’esprit Vaudou de « Erzulie (Fréda) Dahomey », comme un javelot de feu qui déchire les ténèbres de la Mort et les entrailles de la résignation, la pièce de Nelson-Rafaell Madel écrite par Jean René Lemoine sous le titre de « Erzulie Dahomey, déesse de l’amour », après une longue démonstration de l’effondrement social d’une « famille de petits blancs», s’arrache enfin du plancher du Théâtre Aimé Césaire.
On a beau dire que l’exotisme poétique présenté ici dans la pénombre des mystères du Vaudou haïtien dont les origines viennent certainement du Dahomey ( le Bénin), constitue déjà une passerelle vers « l’assemblée » invitée au rendez-vous pris avec l’un des loas le plus terrible du panthéon haïtien. On a envie de croire qu’il ne s’agit pas de racolage théâtral par la seule présence du nom de la divinité dans le titre du spectacle , d’autant que l’on sait que les esprits (loas) du Vaudou, à l’opposé des religions traditionnelles, sont des divinités qui se meuvent en dehors des problèmes du quotidien pour vivre dans les dimensions des hommes avec leurs joies, leurs craintes et leurs angoisses.

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Manifestations contre la corruption

Des centaines de manifestants dénoncent la corruption des élus.
Des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes en France sur le modèle de Nuit Debout. Les manifestations se sont déroulées dans le calme.

« Au trou les corrompus » et « à bas les privilèges » : des manifestations dans plusieurs villes, notamment Paris et Toulouse, ont dénoncé dans le calme dimanche les affaires d’emplois fictifs présumés touchant François Fillon et Marine Le Pen. Répondant à un appel lancé sur les réseaux sociaux sur le modèle de Nuit debout – ces rassemblements citoyens organisés au printemps dernier -, les manifestants jugent intolérable « d’être gouvernés par un corps élu qui a la possibilité de pratiquer l’inverse de ce qu’il défend », comme l’affirme le texte de l’appel.

Manif #StopCorruption parce qu’on en a marre des gens qui pourrissent notre démocratie et la mettent en danger ! pic.twitter.com/SQ2j7VAi8N
— David Belliard (@david_belliard) 19 février 2017

« Fillon en prison, la corruption est un poison », « Il n’y a pas d’autorité sans exemplarité : Fillon 18 novembre 2016 », « Touche pas au grisbi Penelope » : de nombreuses pancartes brandies dans la foule de 700 personnes selon la police, place de la République à Paris, ont visé le candidat de la droite à la présidentielle, empêtré dans une affaire d’emplois fictifs présumés accordés à sa femme et deux de ses enfants.

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A Marie-Galante, les planteurs de cannes très inquiets pour leur avenir

Pointe-à-Pitre – La situation des planteurs de canne de Marie-Galante, en Guadeloupe, sera « catastrophique même si la convention permettant de débloquer les fonds pour l’usine de sucre est signée » a estimé samedi le directeur de la coopérative des 1.800 planteurs de Marie-Galante, qui ont bloqué l’île vendredi.

Les planteurs de Marie-Galante souhaitaient par ce blocage alerter la population sur leur situation, menacée par le retard pris dans le démarrage de la récolte sucrière, conditionnée à la remise en route de l’usine, en attente du versement d’aides publiques, via une convention portant sur 2016-2017 et qui n’a pas encore été signée.

« Au mieux la campagne démarrera fin mars, et s’achèvera en pleine saison des pluies », ce qui conduira à « une perte de récolte 30 à 40.000 tonnes de cannes », a expliqué à l’AFP Thierry Orfèvres, directeur de la Sicama.

La dernière convention qui courait jusqu’en 2015 imposait d’augmenter la productivité des planteurs de 62.000 t de cannes à 150.000 t. « Nous l’avons fait et nous avons investi pour cela, nous ne pouvons pas perdre d’argent », affirme Thierry Orfèvres.

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Majorité pénale à seize ans. Non, être un enfant n’est pas une excuse mineure !

Justice des mineurs, communiqué commun. Depuis le 19ème siècle et particulièrement depuis 20 ans à chaque fait médiatisé impliquant des mineur.e.s ou à chaque campagne électorale, une même rengaine revient : les délinquant.e.s sont de plus en plus jeunes et de plus en plus violent.e.s !

S’inscrivant dans ce registre, la proposition formulée par François Fillon d’abaisser la majorité pénale à seize ans et tendant donc à faire comparaître les adolescent.e.s devant la justice des adultes entretient une nouvelle fois les idées fausses qu’un.e adolescent.e serait un.e adulte en miniature et non un.e être en cours de construction et que la société serait impuissante à lutter efficacement contre la délinquance des jeunes.

Contrairement à ce qui est régulièrement affirmé, la justice des mineur.e.s est déjà particulièrement répressive à leur égard. En effet, le taux de réponse pénale est plus élevé que pour les adultes, de plus les conditions pour prononcer des mesures coercitives pour les jeunes de 16 à 18 ans sont déjà comparables à celles des majeur.e.s (garde-à-vue, procédures accélérées, détention provisoire, nature des peines…), par ailleurs les condamnations à des peines d’emprisonnement – et ce dès 13 ans – ne sont pas marginales (4703 peines d’emprisonnement ferme en 2015).

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La Berlinale crée la surprise en récompensant une romance hongroise

La réalisatrice Hongroise Ildiko Enyedi reçoit un Ours d’or pour son film film à « On body and soul », le 18 février 2017 à Berlin

Le film hongrois « On body and soul », une histoire d’amour poétique se déroulant dans un abattoir, a obtenu samedi l’Ours d’or de la Berlinale, premier des grands festivals de l’année.
Ce film de la Hongroise Ildiko Enyedi, Caméra d’or à Cannes en 1989, a obtenu la plus haute récompense de la 67e Berlinale, face notamment à celui du Finlandais Aki Kaurismäki sur les réfugiés, grand favori des critiques qui repart avec en lot de consolation le prix de meilleur metteur en scène.
« Le jury est tombé amoureux de ce film, non seulement grâce à ses qualités mais aussi car il nous rappelle un mot que nous utilisons parfois trop facilement : la compassion », a déclaré son président, le cinéaste néerlandais Paul Verhoeven.
Le film d’Ildiko Enyedi, une des quatre réalisatrices en compétition, parle d’un homme et d’une femme se désirant mais ne parvenant pas à communiquer, sauf dans le rêve qu’ils partagent, où elle apparaît en biche et lui un cerf dans une forêt enneigée.

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La ni an bizness ka fêt! (Suite : réponse à Marinette Torpille)

— Par A3C —

« C’est la raison pour laquelle nous avons entrepris une démarche auprès de l’Etat, qui est de racheter les dettes sociales et fiscales pour leur permettre de rénover et d’investir. Ces dettes devant être remboursée sur le long terme. » Mme Marinette Torpille F.-A. 19 janvier 2017

 Décidément, l’entrefilet de France-Antilles dans l’interview de Marinette Torpille de  « An nou ba péyi a an chans », tellement petit qu’on aurait pu ne pas le voir, n’en finit pas de faire des remous.
Après le courrier de l’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe, paru notamment dans Politique Publique , MadininArt et sur le net, et l’interview de Max Orville président du Modem Martinique par Maurice Violton dans SawKadi du 8 février dernier , force est de constater que l’agitation a été forte au Gran Samblé puisque Marinette Torpille n’aurait pas décoléré -apprenons-nous- et que mission lui a été donnée d’obtenir un droit de réponse par Maurice Violton dans SawKadi du 10 février. Il faut dire aussi que Catherine Conconne a dans la même émission SawKadi abordé la même question.

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Le recueil « Une pierre est tombée, un homme est passé par là » de Faubert Bolivar

Reprise d’un texte publié initialement sur « Les vagabonds sans trève » avec des illustrations

Faire vœu intime d’ombre et d’amour

Cher tout le monde, femmes, hommes et tant d’autres, l’Histoire naturelle de Pline l’Ancien conte qu’à l’origine de la peinture, il y a l’amour de Callirrhoé, la fille de Butades, un potier de Sicyone ou de Corinthe. Éprise d’un jeune homme qui doit partir à l’étranger, Callirrhoé trace d’un trait de charbon le contour de la silhouette de l’amant qu’une lampe projette sur le mur. La peinture serait née du désir femme d’exorciser le manque, de conserver la trace de la présence aimée dans l’écriture des limites de l’ombre portée, autant dire la représentation du contour, non du corps, mais de la silhouette.

Il en va de même, j’imagine, pour le recueil de poésies de Faubert Bolivar intitulé Une pierre est tombée, un homme est passé par là, paru chez C3 Éditions, un éditeur haïtien :

Il y a l’ombre
Il y a la pluie qui tombe sur l’ombre
Il y a ton cœur qui bat dans l’ombre (p. 11)

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Publications : nouveautés du 20 février 2017

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P.

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2017 devra être décoloniale !

Difficile de ne pas bondir, de ne pas se sentir en colère (mais aussi épuisé.e.s) face à tous les phénomènes, représentations, images, propos et petites phrases véhiculant du racisme et du colonialisme, qui traversent encore aujourd’hui les milieux culturels en France. Qui jalonnent le quotidien des artistes et des citoyen.ne.s racisé.e.s français.e.s, comme autant de petites et grandes agressions. Qui offensent au final l’ensemble de la société et de l’humanité.

Nous sommes en 2017 et les relents coloniaux et racistes sont toujours profondément ancrés dans notre pays, toujours prêts à se réactiver dans les consciences, les représentations, les discours. Tout un pan de l’histoire reste méconnu, l’ignorance crasse et les discours erronés s’affichent sans honte. L’exotisme simplificateur et idéalisé tient souvent lieu de représentation des racisé.e.s. Divertissement et humour se font au mépris et sur le dos des anciens colonisés, et de leurs descendant.e.s aujourd’hui citoyen.ne.s français.e.s.

Pendant ce temps, pouvoir, argent, parole, visibilité et légitimité demeurent concentrés aux mains d’un groupe d’hommes blancs privilégiés – caste qui la plupart du temps dénie pouvoir être vectrice de racisme, et qui s’offusque dès qu’on pointe ou interroge ses gestes ou ses discours.

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« Erzulie Dahomet, déesse de l’amour » dans une mise en scène maîtrisée et inspirée.

— Par Michèle Bigot —

Texte de Jean-René Lemoine, M.E.S. Nelson-Rafaell Madel,

Théâtre Aimé Césaire, Fort-de France, février 2017

Le mélodrame de Jean-René Lemoine, Erzuli Dahomey, déesse de l’amour, est avec Médee, poème enragé l’une des deux pièces les plus connues du dramaturge haïtien Jean-René Lemoine. Après avoir reçu le prix SACD de dramaturgie de langue française en 2009, elle est entrée au répertoire de la Comédie française en 2012. La mise en scène qu’en propose Nelson-Raphaell Madel a été proposée à Paris au Théâtre 13 en octobre 2016. Le dramaturge haïtien revisite les classiques du théâtre à la lumière du métissage culturel, leur conférant une force nouvelle et une portée inédite. Ici on pense à Les Bonnes de Genêt, pour ne rien dire de l’influence esthétique d’Almodovar.

Mais ce qui est inédit dans Erzuli Dahomey, c’est le mélange des genres: l’auteur parle d’ailleurs à son sujet de « comédie tragique »: tout en se glissant dans le genre du vaudeville, il cherche à en récuser la forme et le sens.

On résumera l’histoire à grands traits: Victoire, une actrice vieillissante reconvertie en veuve et mère de famille respectable vient d’apprendre la mort de son fils Tristan.

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Hommage à Jojo

Rencontres pour le lendemain

Lire ci-aptrès le poème de Syto Cavé ‘ Je sais tout de Jojo »

— Par Huguette Emmanuel-Bellemare —

Bonsoir à tous et toutes !

Quand George, ou plutôt Jojo, m’a demandé de venir vous apporter mon témoignage, j’ai eu envie de lui répondre, en paraphrasant une célèbre lettre que vous connaissez certainement, celle attribuée à George Sand…:

« Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à notre pudeur et répond à ma flamme »… ou plutôt à mon affection !

Mais ravalant la pudeur en question, je me suis mise au travail pour essayer de retracer les étapes de notre amitié et tout ce qu’elle m’a apporté, surtout. C’est pourquoi j’intitulerai mon propos :

DEUX OU TROIS CHOSES QUE JE TIENS DE JOJO !

D’abord, je ferai remonter notre histoire à l’époque du Comité Permanent de Soutien aux Femmes agressées, ou plutôt notre préhistoire, puisque George n’a jamais appartenu à ce groupe… à cause de sa jeunesse, certainement !!! A cette époque, la féministe que je me crois fait partie de celles qui ricanent et qui abrègent le nom de l’association en « Comité des Femmes agressées », quand ce n’est pas « Comité des Femmes agressives » !

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« Erzuli Dahomey, déssse de l’amour » : le théâtre antillais sur la bonne voie

— Par Roland Sabra —

Le fantôme d’un mort apparaît dans une maison frappée par le deuil sans être celui qui doit être enterré dans le caveau familial. Fantôme d’un autre, celui d’un autre monde, proche et éloigné, étrange et familier, manifeste et refoulé il est celui d’un fils. Cela suppose une mère. L’un ne va pas sans l’autre. En tout lieu et en tout temps. Afrique, Europe et Caraïbes. Blancs, noirs et métisses confondus. Là est l’essentiel, tout le reste est secondaire. La filiation voilà la grande affaire. Tel semble être une des thématiques récurrentes des œuvres de Jean-René Lemoine. Il en est d’autres corrélatives comme la demande infinie et toujours croissante d’un amour dont le sol se dérobe avec le temps. Éloignement inéluctable. Nostalgie d’un temps qui n’est plus, et qui sans doute n’a jamais été. La première pièce qu’il n’aura pas écrite et que va monter Jean-René Lemoine est La Cerisaie de Tchekhov⋅ Dans Erzuli Dahomey l’ancrage des personnages n’est pas à un passé révolu il est est à des préjugés, des dénégations⋅

Lire : « Face à la mère » entretien avec Jean-René Lemoine

Victoire Maison, ex-comédienne, la cinquantaine mène une vie retirée avec ses deux enfants jumeaux, Sissi et Frantz, seize ans d’âge, leur précepteur, le Père Denis, frère de son mari décédé.

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