Jour : 14 février 2017

Théo: des artistes dénoncent les violences policières dans une tribune

Fin du tutoiement, meilleure formation des jeunes policiers, retour de la police de proximité: des dizaines d’artistes énoncent des pistes pour mettre fin aux violences policières dans une tribune publiée dans Libération à paraître mercredi après le viol présumé du jeune Theo lors de son interpellation.
Rédigée par un adjoint au maire de Brétigny-sur-Orge (Essonne), Steevy Gustave, cette tribune est notamment signée par les chanteurs Patrick Bruel, Hugues Auffray, les comédiens Josiane Balasko, Jean Benguigui et Mathilda May, le réalisateur Nils Tavernier, le directeur du festival d’Avignon Olivier Py ou encore l’humoriste Anne Roumanoff.
Qualifiant de « brebis galeuses » et d’ « agents du désordre » les quatre policiers mis en examen, dont un pour viol, après l’interpellation de Théo le 2 février à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), ils considèrent que « ces monstres ne peuvent être associés aux forces de l?ordre qui nous protègent et sauvent des vies au péril des leurs »·

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Mais « est-ce une bavure, un fait divers de plus qui sera, lui aussi, classé sans suite? 

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A propos d’une entrée en force à Tropiques-Atrium

— Par Roland Sabra —

Au delà du fait divers, au-delà de la souffrance bien réelle qu’il exprime il y a raison à s’interroger sur la situation d’artiste en Martinique. La question n’est pas nouvelle. Elle ne date pas d’hier. Le musicien Alfred Varasse dit qu’elle se pose depuis plus de trente ans : qu’en est-il de la diffusion des œuvres martiniquaises ? Problème simple dans son énonciation et infiniment complexe dans sa résolution. A quoi est due la faible diffusion des œuvres ? Aux œuvres elles-mêmes ? Aux goûts du public ? Aux réseaux de distribution ? A la soi-disant absence de politique culturelle ? Suffit-il qu’une œuvre soit estampillée martiniquaise ( par qui ? pourquoi et comment?) pour qu’elle se voit dotée de subventions ? Dans le domaine du théâtre, rien que ces dix dernières années combien de créations martiniquaises ont connu un succès en dehors du territoire ? Pourquoi les distributeurs, par exemple, ne s’intéressent-ils pas à nos productions ? Dans le domaine musical, là où nos artistes ont une vraie reconnaissance, pourquoi une telle ouverture au monde ? Quel lien entre ces deux faits ?

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