Jour : 2 octobre 2016

Baâda, le malade imaginaire : contre obscurantisme et charlatanisme

Jeudi 6 octobre 2016 à 20 h Tropiques-Atrium

baada_le_malade_imaginaireSuccès 2014-2015 Rencontre entre Molière et l’Afrique ! Sept comédiens-danseurs, un fauteuil et la musique pour tout décor dans cette adaptation fidèle où le comique de Molière est ponctué par des intermèdes dansés aux rythmes d’instruments africains. M. Purgon est féticheur, Argan et Toinette un couple surprise, et tous les personnages sont des notables de la société africaine. Cette comédie universelle, montée au Burkina Faso, enfonce le clou contre nos peurs et les charlatans qui en font commerce.
Un musicien pince les cordes d’une Kora, entre à cour. Il s’assoit et le reste de la troupe surgit et lance, magnifique de grâce et d’énergie l’ouverture musicale et dansée. -Toinette Toinette !
crie Argan et le texte de Molière nous revient aux oreilles avec sa malice et sa drôlerie.
L’adaptation de Guy Giroud n’est pas une idiote tentative d’acclimatation de l’oeuvre de Molière mais une lecture fidèle et du texte et de son esprit. SI le docteur est un féticheur il ne s’agit seulement d’autoriser au comédien un jeu plus global. Chez Giroud, les comédiens ne jouent pas seulement avec le haut du corps.

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Aquarius

Jeudi 6 octobre & Mardi 18 octobre à 19h 30 à Madiana

aquariusKleber Mendonça Filho – Brésil – 2h20 – 2016
Sélection Officielle 2016
Synopsis :

Clara, la soixantaine, ancienne critique musicale, est née dans un milieu bourgeois de Recife, au Brésil. Elle vit dans un immeuble singulier, l’Aquarius construit dans les années 40, sur la très huppée Avenida Boa Viagem qui longe l’océan. Un important promoteur a racheté tous les appartements mais elle, se refuse à vendre le sien. Elle va rentrer en guerre froide avec la société immobilière qui la harcèle. Très perturbée par cette tension, elle repense à sa vie, son passé, ceux qu’elle aime.

La presse en parle :

Sud Ouest par Sophie Avon

Parfois, elliptique, soudain rattrapé par un moment du passé qui ralentit la chronologie, le récit adopte des registres de vitesses différents, joue avec les voix intérieures de ses personnages et va du particulier au général avec une fluidité lumineuse. C’est un organisme vivant, baigné par le soleil équatorial et l’océan émeraude.
Libération par Elisabeth Franck-Dumas

Instantané rageur du Brésil contemporain, chronique du temps qui passe, « Aquarius » est aussi un solaire portrait de femme, entièrement arrimé à l’impériale Sonia Braga qui, dans le rôle de Clara, (…) semble porter sur son visage toute l’intelligence du film et les destinées du pays.

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Noces de sang. « Un appel au théâtre »

5, 6, 7, & 8 octobre 2016 à 19h 30 au T.A.C.

noces_de_sang— Par Christain Antourel & Isa de Saint-Auret —

Quelque soit le regard que l’on porte sur le théâtre de Frédérico Garcia Lorca, que l’on aime ou apprécie moins ce théâtre rugueux, décapant critique, et ironique de la société espagnole, ici l’histoire ne peux être changée puisqu’elle reflète un fait divers qui se déroule en 1928 . S’inspirant de la vie traditionnelle des villages andalous elle retrace le drame tragique d’une passion impossible mais irrépressible dans la société fermée d’une petite bourgade, elle illustre les éléments essentiels de l’œuvre de Frédérico Garcia Lorca, notamment son attachement à la terre et au peuple andalou, ainsi que son attrait avec le fantastique issu de ses liens avecavec le  surréalisme

Par ailleurs On ne peut lui nier cette magnifique écriture poétique qui transfigure les choses avec un naturel tellement évident. Le premier acte très tendu, lent, tout en tension et en non-dits, le deuxième acte sur les noces est comme une immense chanson mais avec des courants malsains que l’on devine. .Dans

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Plublications : nouveautés du 26 au 30 septembre 2016

parutionsSed maximum est in amicitia parem esse inferiori. Saepe enim excellentiae quaedam sunt, qualis erat Scipionis in nostro, ut ita dicam, grege. Numquam se ille Philo, numquam Rupilio, numquam Mummio anteposuit, numquam inferioris ordinis amicis, Q. vero Maximum fratrem, egregium virum omnino, sibi nequaquam parem, quod is anteibat aetate, tamquam superiorem colebat suosque omnes per se posse esse ampliores volebat.

Restabat ut Caesar post haec properaret accitus et abstergendae causa suspicionis sororem suam, eius uxorem, Constantius ad se tandem desideratam venire multis fictisque blanditiis hortabatur. quae licet ambigeret metuens saepe cruentum, spe tamen quod eum lenire poterit ut germanum profecta, cum Bithyniam introisset, in statione quae Caenos Gallicanos appellatur, absumpta est vi febrium repentina. cuius post obitum maritus contemplans cecidisse fiduciam qua se fultum existimabat, anxia cogitatione, quid moliretur haerebat.

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Hervé Beuze : l’armature métallique des îles

Fondation Clément du 16 septembre au 3 novembre 2016

herve_beuze_armature— Par Alfred Alexandre —

C’est de l’armature métallique des îles qu’Hervé Beuze a choisi de partir, pour rendre compte des ruptures et des permanences qui caractérisent nos vies contemporaines.

Le volume,en son épiderme rafistolé, pouvant être lu comme un tissu d’aciers où chaque suture raconte la trace de nos histoires. Le ferraillage d’os et de ligaments qui, par-dessous, maintient chaque présence debout, permettant de donner à nos vies intérieures l’épaisseur humaine d’un corps dont chaque parole muette est un savoir à mettre à nu.

Car montrer comment les assemblages de tôles qui nous bâtissent vont comme des couples se dédoublant à l’infini dans leur mouvement, c’est soupeser,une fois encore,ce qui,au plus profond, nous distingue des territoires où les corps mus se figent dans l’obsession totalisante de leur racine unique.

Car faire éprouver le fer et les cordages d’où s’arrache le squelette sur lequel chaque muscle appuie son équilibre, c’est rendre visible les structures les plus intimes de nos vies partagées.

Vies rapiécées. Cicatrices évidentes de peaux, morceau après morceau, cousues pour se refaire une vie nouvelle.

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Patrick Chamoiseau : « Aux grands vents de la relation »

— Entretien réalisé par Muriel Steinmetz —

patrick_chamoiseau-400Il publie la Matière de l’absence, un livre puissant qui part d’un deuil personnel pour se hisser à l’universel humain en passant par la Martinique, qui brasse tant de cultures payées au prix fort, depuis la traite négrière jusqu’à la colonisation.

À l’occasion de la sortie de la Matière de l’absence, Patrick Chamoiseau (né en 1953 à Fort-de-France en Martinique), qui obtenait en 1992 le prix Goncourt pour son roman Texaco, nous a accordé un entretien. Il y est question, entre autres, de la mère, de la terre mère, de la créolité et du « tout-monde », prôné par son maître et ami Édouard Glissant.

Tout roman n’est-il pas autobiographique ?

Patrick Chamoiseau La création romanesque mobilise toutes les ressources, y compris celles de la propre vie de l’auteur. C’est toujours une expérience subjective singulière, qui se transmet dans le langage et le thème donnés. La Matière de l’absence peut donc être considérée comme autobiographique au sens d’un exercice d’exploration et de connaissance poétique sur le cheminement d’une conscience. La disparition de ma mère, il y a une dizaine d’années, m’a obligé à mobiliser tout ce que j’étais et à définir ce que j’allais devenir.

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