Jour : 14 septembre 2016

Journée du patrimoine : découvrir ou redécouvrir Fonds St-Jacques

jour_europ_patri_2016La Journée du patrimoine sera l’occasion pour le public de découvrir le fruit des recherches menées par Michèle LEONARD, retraitée de l’éducation nationale, chercheuse martiniquaise et auteure de nombreux ouvrages sur l’histoire et l’archéologie en Martinique.
Lors d’une conférence-débat, l’auteure présentera son livre intitulé « Les établissements religieux en Martinique du 17e siècle à 1902 ». Un ouvrage né de ses propres recherches et celles existantes déjà sur le sujet.
Très attachée à l’histoire des Antilles et passionnée d’histoire locale, Michèle LEONARD a été mise à disposition du Ministère de la Culture de 1989 à 1993 pour effectuer des recherches sur la ville de Saint-Pierre avant 1902. Au cours de ce travail, elle a été frappée par la présence de nombreuses communautés religieuses propriétaires d’importants établissements hospitaliers, d’éducation ou industriels situés au Nord de l’île.
Le grand mérite de cet ouvrage est de donner toute une place aux congrégations religieuses qui dans les possessions françaises de l’Amérique tropicale, ont oeuvré souvent, dans l’ombre, portant assistance aux malades de tous bords et cherchant à instruire les enfants de toutes origines : blancs, noirs, Mulâtres… Un focus sera fait sur l’ordre religieux des Dominicains.

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« La matière de l’absence » : Le grandiose de l’intime

la_matiere_de_l_absenceA l’occasion de la parution de dernier livre de Patrick Chamoiseau, « La matière de l’absence », l’Association Tout-monde a organisé une soirée poétique. Gérard Delver, président de l’association, s’est entretenu avec l’écrivain. Quelques extraits…

Gérard DELVER : Ton dernier ouvrage « La matière de l’absence » me semble ouvrir une nouvelle dimension dans la littérature de nos pays, je veux parler de « l’intime ». Nos littératures étaient souvent identitaires, à visée collective, essayant le plus souvent d’élucider un être-au-monde créole et pour le moins énigmatique, tant et si bien que l’intime que l’on trouvait dans les littératures européennes était très peu présent chez nous. Qu’est-ce qui justifie ta plongée soudaine dans l’intime de la mort d’une mère, de l’émoi d’un deuil ?

Patrick CHAMOISEAU : C’est vrai que le fondement de nos littératures, leur énergie profonde était l’élucidation identitaire. Nous avons de tout temps été confrontés à la nécessité d’explorer cette complexité créole inédite qui nous chahute au plus profond. Ce qui fait que notre manière d’écrire, mais aussi de lire, était souvent marquée du sceau de l’épique, c’est à dire de la construction communautaire : trouver les ressorts de nos peuples composites, les dynamiques de nos nations faites de diversités.

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