Carnets de route. Jours 7,8,9
Le lac est un des hauts lieux du christianisme. Pensez ! Le Jésus en question ne s’est pas contenté seulement de tourner autour du lac de son enfance jusqu’à ses trente-trois ans mais il est allé jusqu’à marcher sur les eaux dudit lac un jour où ses disciples, des pécheurs, s’évertuaient à ramer contre le vent. Nazareth, la ville où il a été élevé, est à une trentaine de kilomètres de Tibériade.
Il y a deux Nazareth, l’ancienne et la nouvelle qui rêve d’annexer la vieille ville qu’elle regarde en surplomb avec ses immeubles sans âme surgis du milieu des années cinquante. L’ancienne est peuplée d’Arabes dont un tiers sont chrétiens. La nouvelle est juive en majorité avec une forte proportion d’Arabes plutôt aisés. C’est la seule ville de mon périple qu’il m’a été difficile d’atteindre. Les indications sont mal formulées. J’ai du demander plusieurs fois mon chemin tant il m’a semblé que tout convergeait à me conduire à Nazareth Illit, la ville neuve sans jamais me mener vers les souks. La circulation ressemble à un doux bordel, trouver un place de stationnement relève du miracle, de l’exploit.