Jour : 28 mai 2016

Le siècle Antillais.

— Par Jérôme Cancan —
siecle_antillais
« Message à ma jeunesse libre »
Faire entrer les Antilles dans l’Histoire.

De nombreuses réactions s’expriment quant au mal-être social de l’Homme Antillais. A l’aube d’un siècle qui prévoit des changements significatifs dans le mode de vie du genre humain, des voix s’élèvent, des hommes se dressent, l’homme antillais n’est pas perdu.
Où donc trouver la force de soutenir un propos plein d’espoir concernant l’avenir de nos régions ?

Il faut donc s’expliquer, mais la pensée est capricieuse : répondez à une de ses interrogations elle vous en trouvera vingt autres, et pas des moindres. N’étouffons pas l’affaire, pas de fuite possible : nous proposons ici une réponse générale aux questionnements humains, qui trouvera néanmoins son ancrage dans les problématiques antillaises, tout en proposant des solutions pratiques nécessaires à la transformation de nos modes de vie. Pas d’étonnement donc face à la variété de thème pouvant être abordés ici.

Où commencer ? C’est le grand questionnement pour une réponse si vaste. Et comment assurer à celui qui débute ici sa lecture qu’il trouvera plus bas son contentement à coup sûr ?

→   Lire Plus

Hedda Gabler

Les 03 ET 04 Juin 2016 à 19h30 au théâtre du lycée Schœlcher

hedda_gablerPar la troupe de l’ADAPACS : Marie ALBA, Rachid ARAB, Laurence AURRY, Michel DURAL, DAOUÏA, Michel HERLAND, Gina LORANS, Patricia RAFFRAY

Qui est Hedda, Hedda Gabler, l’héroïne éponyme de la pièce d’Ibsen ?

Est-elle la digne héritière du Général Gabler, passionnée de cheval et de tir au pistolet, ou bien l’irrésistible Hedda dont tous les hommes sont tombés amoureux sans qu’elle ait décidé d’appartenir à un seul ? Ou bien encore, jeune femme fraîchement épousée, HeddaTesman, tout juste rentrée de son voyage de noces dans la maison somptueuse que son mari vient d’acquérir et qui pour elle respire déjà l’ennui ?

Quelle issue pour cette femme assoiffée de liberté dans une société apparemment corsetée de principes où le désir de jouissance de l’un côtoie la volonté de puissance de l’autre, où le cynisme ou l’égoïsme aveugle s’emploient à étouffer la passion désarmée ?

Ibsen a besoin de quatre actes pour apporter sa réponse à ces questions. Quatre actes où trois femmes et trois hommes tissent implacablement un destin qui leur échappe et qui n’en épargnera aucun.

→   Lire Plus

Théâtre patrimonial – « Le Petit Prince »

Par Selim Lander

LE-PETIT-PRINCE-Qui n’a pas lu le Petit Prince quand il était enfant, qui n’a pas été ému par ce jeune et beau garçon venu d’ailleurs, qui cache sous une fausse naïveté une sagesse immémoriale, celle-là même qui fait tellement défaut à l’homme et à la femme modernes, ceux-là qui – selon une formule célèbre mais insuffisamment méditée – perdent leur vie à la gagner (entre autres) ?

« Toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants. Mais peu d’entre elles s’en souviennent », a écrit Saint-Exupéry dans sa préface. La formule est erronée, ou plutôt elle date d’avant la vulgarisation de la pensée freudienne. Contrairement à ce que pensait « Saint-Ex », la plupart des adultes d’aujourd’hui, ceux de nos contrées en tout cas, qui ont échappé à la guerre et se sont accoutumés à vivre dans le confort (certes très variable), sont restés des enfants égoïstes et jouisseurs. Car, au-delà de la formule précitée, Saint-Ex s’est également trompé dans sa définition (implicite) de l’enfant, lequel n’est nullement l’être virginal qu’il veut faire accroire : pervers polymorphe apparaîtrait en effet une définition plus adaptée.

→   Lire Plus

« La réunification des deux Corées » : Qu’il est difficile d’aimer…

— Par Roland Sabra —

Qu’il est difficile d’aimer…Gilles Vigneau le chantait dans « Le doux chagrin ». La Cie l’Autre Bord le rappelle avec « La réunification des deux Corées » de Pommerat qui « se présente sous la forme d’une suite de petits fragments fictionnels, comme des nouvelles, sur un thème à peu près commun. » l’amour, rêvé, vécu, déçu. Des nombreuses références culturelles de la pièce, qui vont de Bergman à Tchekhov en passant par Wong Kar-wai, les deux metteurs en scène, Malasné et Savard ont mis en évidence celle qui renvoie à Arthur Schnitzler. On retrouve la structure séquencée en dix dialogues de « La Ronde » de l’écrivain allemand et une thématique semblable celle des relations autour de l’amour avec des personnages dont l’identité, tels des archétypes n’est pas précisée. La scène d’ouverture et celle de clôture de « La réunification », « le prix de l’amour » est d’ailleurs un parallèle de la première scène, « la fille et le soldat » de « La Ronde ». Une prostituée se brade pour un passant qui souhaite rentrer retrouver sa femme chez lui.

→   Lire Plus

La réception de l’art // Conférence // Dominique Berthet // Performance // Annabel Guérédrat & Henri Tauliaut

Mardi 31 mai à 18h45 BU du Campus de Schoelcher

reception_de_lartLa réception de l’art est à l’honneur du n° 21 de Recherches en Esthétique, paru récemment. Directeur de la revue, professeur en esthétique et en sciences de l’art à l’université des Antilles, Dominique Berthet nous proposera une conférence sur ce sujet mardi 31 mai 2016 à 18h45 à la BU du campus de Schoelcher. Son intervention sera précédée par une performance associant les talents créatifs de la chorégraphe Annabel Guérédrat et du plasticien Henri Tauliaut : Porosity #1

Littérature, danse, peinture, sculpture, cinéma…Comment une création artistique est-elle accueillie par le public, les critiques, les institutions, les médias ? Ravissement, scandale, censure, indifférence…Comment les ressorts de la réception agissent-ils sur le spectateur, sur le statut et le devenir de l’oeuvre considérée, voire sur l’artiste lui-même ? Que disent ces sentiments intimes et ces émotions collectives mêlées des époques et des sociétés qui en sont le théâtre autant que les déclencheurs ?

Fidèle à sa ligne éditoriale, Recherches en Esthétique transcende les disciplines et les frontières, et décline ici la thématique à l’aune des réalités africaines, européennes ou caribéennes.

→   Lire Plus