Jour : 18 mai 2016

Douze défis majeurs pour la Guadeloupe et la Martinique

— Par Jean-Marie Nolarie Nol, économiste financier —

defisPetit bréviaire des 12 défis majeurs à relever pour la Guadeloupe et la Martinique dès 2017 mais à l’horizon 2025 .

« Le bon sens a de l’avenir ! » proclame la publicité d’une banque. Mais à quel horizon ?

L’exercice de prospective n’est pas des plus aisés. Il est pourtant indispensable. S’essayer à imaginer l’avenir économique de la Guadeloupe et de la Martinique à dix ans permet de dépasser la navigation à vue qui est trop souvent synonyme de manque de stratégie et d’idées fortes. Parmi les déterminants de la croissance de long terme, plusieurs éléments méritent un intérêt particulier car, souvent, ils tranchent avec des croyances bien établies dans les milieux des décideurs économiques et surtout politiques.

…. Quels sont ces 12 nouveaux défis de la Guadeloupe et surtout de la Martinique ?

1) – Le défi de l’occidentalisation du mode de vie

L’alimentation de la Guadeloupe et de la Martinique n’ est plus majoritairement traditionnelle .

S’agissant du niveau d’activité physique, une étude note qu’il est «peu élevé » chez les hommes mais « particulièrement bas » chez les femmes.

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Bob/ Des ombres et des lueurs/ Mon ami Pierrot

Nassuf Djailani, Criss Niangouna, Faubert Bolivar

livre_tarmacTrois pièces. Trois pays. Trois auteurs. Les Comores. Le Congo-Brazzaville. Haïti. Et pourtant, non pas la même histoire, mais la même question : la violence est-elle le dernier recours contre l’injustice politique ? Ces trois auteurs y répondent chacun à leur manière, en traitant des faits les plus tragiques de l’actualité récente de leurs pays, mais en n’oubliant pas ce que le théâtre peut opposer à la barbarie engendrée par le chaos : le langage, la poésie et le logos comme un long chant destiné à témoigner, à faire réfléchir, à faire agir.

Bob de Nassuf Djailani, Des ombres et des lueurs de Criss Niangouna, Mon ami Pierrot de Faubert Bolivar : des écritures neuves, nécessaires et essentielles, pour appréhender les bouleversements de l’aire francophone en ce début de XXIe siècle.

Né à Port-au-Prince en 1979, Faubert Bolivar est poète, dramaturge et essayiste. Récipiendaire en 1996 du Prix Jacques Stephen Alexis pour sa nouvelle Faux-Lit, il a reçu en 2013 le Prix Marius Gottin d’ETC-Caraïbe pour sa troisième pièce en créole Mon ami Pyero. ( lire le compte-rendu de lecture publique ici)

Journaliste et écrivain, originaire de Mayotte dans l’archipel des Comores, Nassuf Djailani collabore régulièrement à des revues littéraires telles que Po&sie, Mange Monde, Riveneuve Continents ou Ubu – Scènes d’Europe.

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« Andromaque » , un monde de passions

19, 20 & 21 mai 2016 à 19 h 30 au T.A.C.

—Par Christian Antourel —

Comment ? Se taper Andromaque et ses 1648 alexandrins ? Pas possible et surtout pas gagné ! Pari tenu, pourtant, avec cette mise en scène originale, truffée de trouvailles en forme de mise en bouche. Fi du rébarbatif et du classique soporifique ! Au contraire les acteurs réussissent même le tour de force de nous faire aborder la tragédie et son cortège se noirceurs sous un angle quelque peu ludique, voire légèrement festif, ce qui n’est pas le moindre des paradoxes.

Car « mus par le désir de partager et de rendre concret un texte d’une grande richesse en cherchant les ponts qui relient notre quotidien à celui de ce monde en apparence si éloigné de nos codes et nos valeurs »

Le Collectif La Palmera sous la houlette du metteur en scène Néry

s’empare d’Andromaque,  une des grandes pièces écrites au XVII ème siècle par Racine, qui subit l’impact d’un modernisme énergique et décomplexé mais conserve à ce classique l’élégance et la poésie des vers en alexandrins.

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Outre-mer : Près d’un jeune sur trois illettré ou quasi illettré

— Source AFP —
illetrisme-400Cette étude dévoilée mercredi 18 mai met en lumière un problème social souvent passé sous silence en France. Après avoir soumis 770 000 Français de toutes régions, âgés de 16 à 25 ans, à plusieurs tests, les responsables du programme au sein de la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) ont découvert que près d’un jeune sur dix éprouve des difficultés de lecture et 4,3 % sont en situation d’illettrisme. Cette cellule rattachée au ministère de l’Éducation a profité de la Journée défense et citoyenneté pour mener cette étude. La fréquence des difficultés est plus prononcée dans les départements du Nord, entourant l’Ile-de-France ou plus encore en outre-mer et les garçons sont plus concernés que les filles.

Quelque 9,9 % des jeunes gens testés en 2015 présentent de « très faibles capacités de lecture » ou « des difficultés sérieuses » (4,3 %). Ces 4,3 % « peuvent être considérés en situation d’illettrisme », selon les critères de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme. Ils se caractérisent par « un déficit important de vocabulaire ».

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Les résistances à l’esclavage en Guyane XVIIe-XIXe siècles

— Par Jacqueline Zonzon, Sarah Ebion, Lydie Ho Fong Choy Choucoutou, Sidonie Latidine —

resistances_esclavages_guyaneFidèle à son projet d’œuvrer pour la diffusion du savoir historique, l’Association des professeurs d’histoire-géographie de Guyane (aphg-g), en partenariat avec le Conseil de la culture, de l’éducation et de l’environnement (ccee) de Guyane et le soutien du Rectorat Guyane et de la Région Guyane, organise la deuxième édition du concours du Jeune historien guyanais. Il s’adresse aux élèves des écoles primaires, des collèges et des lycées de l’académie de Guyane.

Cette initiative vise à s’inscrire tout naturellement dans les deux missions de l’institution scolaire : la transmission des connaissances et l’éducation à la citoyenneté, telles que nous les avons développées lors du premier concours en 2013-2014.

La deuxième édition du concours du Jeune historien guyanais porte sur les résistances à l’esclavage en Guyane, du xviie au xixe siècle. Cette thématique vise à faire découvrir un aspect méconnu de l’histoire ­l’esclavage, et à montrer que la lutte pour la reconquête de la liberté est ­universelle.

Ce dossier pédagogique est un outil dans lequel l’enseignant trouvera des documents écrits propres à la Guyane – conservés dans les archives guyanaises et hexagonales – et une iconographie empruntée à l’aire de l’Amérique des plantations.

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« Le bout du monde est une fenêtre  » d’Emmelie Prophète

—Par Alexis Viardot —

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Prix Carbet des Lycéens 2016. Critique primée.

Le bout du monde est une fenêtre est un roman écrit par l’haïtienne Emmelie Prophète. Je dois avouer qu’après avoir lu la quatrième de couverture, je n’étais pas très enthousiaste à l’idée de lire une histoire avec des « dialogues sans mots ». Mais Le bout du monde est une fenêtre est un roman bien plus profond que cela : il regorge de symboles. L’implicite et le non-dit dominent largement. L’auteur semble vouloir nous laisser naviguer entre nos propres interrogations et interprétations : c’est réussi. Chaque élément du livre a un sens, une signification à déchiffrer et rien ne nous laisse nous cantonner à la première impression. Le livre montre plus qu’il n’en dit et apprécier ce livre à sa juste valeur, c’est savoir lire entre ses lignes et déchiffrer les messages que l’auteur a placés avec subtilité. La plume et l’écriture d’une justesse inouïe nous inondent de détails sur la vie des personnages, sur les lieux, les habitudes des habitants et tant d’autres informations, véritable oasis pour notre imaginaire.

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Sortons des clichés à propos de Nuit debout

—Collectif de chercheurs en sciences sociales —
nuit_debout-4Un collectif de chercheurs a réalisé une enquête place de la République pour mieux connaître les participants. Les résultats font mentir les idées reçues, notamment sur l’entre-soi supposé du mouvement

Sur Nuit debout, on a tout entendu : « La moyenne d’âge est de 25 ans », « un entre-soi de bobos parisiens », « aucun vrai prolétaire », mais « une bourgeoisie blanche urbaine », »des SDF et des punks à chien qui boivent de la bière », »un rassemblement d’étudiants déclassés, de militants de l’ultra-gauche et de semi-professionnels de l’agitprop »… Ces énoncés, souvent tranchants, mobilisent des catégories toutes faites, disent quoi penser, clament ce que le mouvement est, doit ou ne doit pas devenir, hiérarchisent les endroits ou les moments de la place, le « vrai » et le » faux » Nuit debout. On plaide ici pour une autre approche : commencer par établir les faits, en enquêtant collectivement.

Depuis les premiers jours de Nuit debout, une trentaine de chercheurs se sont relayés à Paris, place de la République. Nous y avons travaillé durant six soirées, entre le 8 avril et le 13 mai, de 17 heures à 22 h 30.

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