Jour : 17 avril 2016

Un griot au Saint-Esprit

— Par Roland Sabra —

un_griot-3L’ouverture de la soirée s’est faite par une lecture « triphonique » de présentation de l’invité. D’emblée il a revendiqué sa filiation, son appartenance au monde des griots et pas n’importe lesquels comme son père le déclarait en 2001 « La première famille de griots, ce sont les K……, je suis un de leurs descendants. En Europe, on ignore ce que veut dire griot : pas seulement un conteur, mais tout à la fois le dépositaire de la mémoire de son peuple, mémoire uniquement orale, un maître de la parole, un généalogiste qui connaît toutes les ascendances de chacun, le maître des cérémonies, gardien des traditions et des coutumes, et, surtout, un médiateur⋅ Le griot est celui qu’on épargne durant les batailles parce qu’on aura besoin de lui ensuite pour faire la paix, celui aussi qui tente de résoudre les conflits au sein des familles, là où le chef n’a pas à intervenir⋅ ».

Il s’est incliné un genou à terre devant son cousin, plus âgé que lui, présent en Martinique depuis des décennies et qui signe ses articles dans un grand quotidien antillais sous un nom de plume légèrement occidentalisé.

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« Les Rencontres pour le lendemain » – Premier bilan

— Par Selim Lander —

mairie Saint-EspritOrganisées à la médiathèque du Saint-Esprit, à l’initiative d’un écrivain philosophe, Faubert Bolivar, épaulé par un petit groupe de volontaires passionné(e)s, les Rencontres du lendemain dont la première a eu lieu au mois de janvier 2016 se sont déroulées jusqu’ici au rythme annoncé d’une par mois. Il s’agit à chaque fois de donner à la personnalité autour de laquelle s’organise la soirée l’occasion de se faire connaître du public autrement que par ses œuvres, d’une manière plus personnelle, plus intime. Le déroulement de chaque soirée suit toujours à peu près le même canevas : les deux ou trois personnes que la tête d’affiche a souhaité avoir auprès d’elle pour témoigner s’expriment avant qu’elle ne prenne elle-même la parole, puis un débat s’ouvre avec le public. Dans les intervalles, un film peut être projeté à la demande de la personnalité invitée et les organisateurs s’arrangent pour lui ménager quelques « surprises » : la lecture à plusieurs voix d’un de ses textes, une chanson accompagnée au clavier ou au tambour, un témoignage qu’elle n’avait pas sollicité, par exemple de la part de quelqu’un d’éloigné qui se sera fait filmer pour la circonstance…

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Roméo et Julie : du théâtre populaire

— Par Selim Lander —

Voir la grande salle « Aimé Césaire » (on se Roméo et Juliedemande comment elle pourrait s’appeler autrement !) de l’Atrium pleine jusqu’au dernier balcon, lors de la dernière et dixième représentation (si nous avons bien compté et « scolaires » comprises) d’une même pièce a quelque chose de rassurant. Dans une petite île comme la nôtre, dont la population totale atteint à peine celle d’une ville moyenne de Métropole, il n’est pas si facile de rassembler autant de spectateurs pour le théâtre. Certes, le Théâtre municipal (inutile de préciser son nom officiel : on ne peut pas se tromper !) fait régulièrement le plein de trois représentations de la même pièce mais la « jauge » n’est pas comparable. Le Théâtre municipal a son public (un mélange étonnant de boulevardiers et de spectateurs prêts à avaler les expériences les plus contemporaines) ; l’Atrium, dans la grande salle, a également son public féru de musiques d’aujourd’hui et de théâtre « populaire ».

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Le portraitiste Malick Sidibé tire sa révérence

malick_sidibeLe photographe malien s’est éteint à Bamako le 14 avril à l’âge de 80 ans des suites d’un cancer.

Né à Soloba dans une famille peule, Malick Sidibé a d’abord été bijoutieravant d’apprendre la photographie en 1955 auprès de Gérard Guillat. Trois ans plus tard, il ouvrira son propre studio à Bamako dans le quartier de Bagadadji. Portraitiste comme Seydou Keïta, le maitre en la matière, il choisi de ne pas se focaliser sur les femmes élégantes, mais de rechercher des modèles plus populaires. Il capture ainsi la jeunesse noctambule de Bamako des annnées 1960 et 1970. Il est alors de toutes les fêtes.
Lauréat de plusieurs prix internationaux, il est alors considéré comme un des pionniers africains de son art, premier artiste africain exposé seul au Grand Palais, à Paris, pour une rétrospective jusqu’en juillet.

L’oeuvre de Malick Sidibé avait été récompensée par le Lion d’Or à la Biennale de Venise, les prix Hasselblad (Suède) et de l’ICP (Centre International de la Photographie, New York), entre autres. «Je suis un portraitiste naturaliste, pas philosophique», aimait à répéter cet artiste révélé au monde en 1994 lors des premières Rencontres africaines de la photographie de Bamako.

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FIFP : 13ème édition

festival_panafrikain-2016_bLe Festival International du film Panafricain (nommé également FIFP) a vu le jour en 2004, sous la direction de Basile Ngangue Ebelle. Ce festival annuel se déroulant sur cinq jours, a traditionnellement lieu avant le Festival de Cannes.

Avec le salon consacré à la culture panafricaine qui l’accompagne il se présente comme une plate-forme d’exposition du cinéma et de ses métiers, des arts et des savoirs-faire, mais également de l’innovation, de la culture (la musique, la photo, la beauté, l’esthétique, la mode, le livre…) et de l’événementiel.

Cette 13e édition rend hommage à l’actrice congolaise Laurentine Milebo(1), à l’acteur franco-ivoirien Sidiki Bakaba(2) et au comédien et scénariste burkinabé André Bougouma(3).

Au programme, plus de 50 films : des courts et longs métrages, des animations et des documentaires, des romances, des comédies et des drames, de nombreuses avant-premières. Les meilleures œuvres concourent pour le Dikalo Award*.


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« Le bel indifférent » Mise en scène : Aliou Cissé

Vendredi 22 avril à 20h -Tropiques-Atrium

le_bel_indifferent-1D’après l’oeuvre de Jean Cocteau.

Le Bel Indifférent a été écrit pour Edith Piaf et représenté pour la première fois en 1940 au Théâtre des Bouffes-Parisiens dans le décor de Christian Bérard. Paul Meurice donnait la réplique à Edith Piaf.
Il s’agit d’une courte pièce. Seul le personnage féminin parle. On assiste donc à un monologue. Un second personnage est en scène mais il ne parle pas.
La scène se passe dans une « pauvre chambre d’hôtel ». Une chanteuse de caf’conce, de retour de son tour de chant, attend son homme, Emile, un « gigolo », très beau, qui n’est toujours pas rentré. A son arrivée, elle lui fait une scène de jalousie terrible, lui demande où il était et le couvre de reproches. Pendant toute la scène, l’homme lit son journal et ne répond pas. Tandis qu’elle dévide ce qu’elle a sur le coeur, se décidant enfin à parler, il s’endort. Puis il se lève et s’apprête à partir. Comprenant qu’elle est allée trop loin, elle menace de se tuer et l’assure qu’elle l’attendra toujours.

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Cela coûte (vraiment) moins cher de ne pas faire ses courses dans les supermarchés

— Par Mathilde Golla —
marche_f-de-fSÉRIE #UNMOISSANSSUPERMARCHE 6/6 – Aidée par les internautes, une journaliste du Figaro.fr a cessé de mettre les pieds dans les grandes surfaces pendant un mois. Conclusion de cette expérience collaborative : on dépense moins en consommant mieux !

Pour aider les agriculteurs, j’ai relevé le défi lancé par les internautes de ne plus mettre les pieds dans un supermarché. Au terme de cette expérience collaborative, la conclusion est sans appel: quelles que soient les solutions adoptées chaque semaine, j’ai dépensé moins tout en consommant mieux. En un mois, j’ai dépensé 264,50 euros pour me procurer tous les produits de consommation courante: cosmétiques, produits ménagers et alimentation. Sur le mois précédant, j’avais dépensé 300 euros en me rendant uniquement en supermarché.

» UN MOIS SANS SUPERMARCHÉ, la série complète

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