Jour : 8 octobre 2015

Allons au théâtre, pour rire et sourire !

Gautier– Par Janine Bailly –

Le Théâtre Aimé Césaire a ouvert ce mercredi, en beauté et en sourires, sa saison 2015-2016. C’est à Regardez mais ne touchez pas !, courte pièce méconnue de Théophile Gautier, qu’est revenu cet honneur. Cette comédie de cape et d’épée en trois journées, représentée pour la première fois à Paris en 1847, et jamais rejouée depuis sa création, fut rééditée en 2011 à l’occasion de la mise en scène de Jean-Claude Penchenat pour la Compagnie Abraxas.

La pièce prend comme point de départ une réalité historique : nous sommes au temps de Philippe V d’Espagne, qui a bien épousé en secondes noces Élisabeth Farnèse, nièce du duc de Parme, et dont le premier ministre évoqué dans le texte se nomme en effet Giulio Alberoni. Bien qu’il ait concerné l’épouse précédente, Marie-Louise de Savoie, l’incident sur lequel s’ouvre l’intrigue est relaté dans le Dictionnaire de la conversation et de la lecture, inventaire raisonné des notions générales les plus indispensables à tous :

« Une loi bizarre défendait en Espagne de toucher à la souveraine. Un jour la jeune reine étant tombée de cheval, et son pied s’étant engagé dans l’étrier, fut entraînée dans la cour du château.

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Vers un regroupement des 7 musées de Martinique

musees_972Vendredi 2 octobre, les services des musées régionaux et départementaux se sont réunis à la Pagerie afin de croiser et valoriser les domaines d’expertise et ainsi préparer au mieux le regroupement des 7 musées de Martinique. Cette mutualisation des compétences permettra notamment d’élargir l’offre en la matière avec un seul et même but : continuer à conserver, préserver et valoriser notre patrimoine culturel.

Enrichir l’offre culturelle

Après une présentation des services par les directrices des sites culturels, les agents ont participé à des ateliers d’expressions par domaine de compétence (Régie des collections, Conservation, Médiation…) et ont croisé leurs méthodes de travail respectives.

Près de 65 agents étaient regroupés pour représenter les 6 musées de l’île : le Musée d’Archéologie et de Préhistoire et le Musée de la Pagerie du côté du département, le Musée d’Histoire et d’Ethnographie, la Maison de la Canne, l’Écomusée et la Maison des Volcans du côté de la Région, le Musée du Père Pinchon étant en construction.

Cette rencontre découle du chantier « Musées » lancé le 7 février 2014 pour la mise en place de la future Collectivité de Martinique.

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« Ensolare » de Michèle Arretche : voyage au centre de la vie

Exposition à la distillerie Saint-James à Sainte-Marie du 6 au 30 octobre. Ouvert tous les jours 7j/7 de 9h à 17h . Journée rencontre : dimanche 11 octobre de 10h à 17h

michele_arretche-2— Par Janine Bailly-Chéneau —

Michèle Arretche nous reçoit dans sa maison-atelier : maison ouverte à la respiration de la nature, atelier plein comme un œuf à féconder, atelier tourné vers l’horizon marin, tous lieux chargés d’âme, et propices au bouillonnement créatif qui caractérise leur maîtresse. Une douce chienne au long pelage crème nous accompagne dans notre itinéraire-découverte. Le vent jaloux qui ce jour-là hante l’espace bouscule un peu les toiles, disposées au sol afin d’être offertes à notre curiosité.

L’œuvre est un labyrinthe où il faut se glisser, et qui mène de la peinture figurative à l’abstraction. Michèle explique qu’elle travaille par séries, que parfois la recherche n’aboutit pas et qu’elle doit abandonner le filon : il en est ainsi de sa tentative nommée « Saint-John Perse », dont pourtant les couleurs franches ont su séduire mon œil novice.

L’inspiration est sans doute profondément antillaise, ce que laisse à penser l’utilisation de Une saison au Congo, bel hommage rendu à Aimé Césaire.

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« Regardez mais ne touchez pas » : une heure trente de bonheur!

Au T.A.C. de Fort-de-France jusqu’au 10 octobre à 19 h 30

regardez_mais_ne_touchez_pa— Par Roland Sabra —

« Regardez mais ne touchez pas » de Théophile Gautier est une espagnolerie pourrait-on dire, comme il existe des chinoiseries, plus exactement une espagnolade, une œuvre artistique qui donne une image convenue, pittoresque et superficielle d’une Espagne qui n’aurait pas pris « le train de l’histoire », qui serait restée en marge du « progrès », qui serait empêtrée dans un monde où la préciosité côtoie le grotesque, image qui eut son franc succès au XIXè siècle. On connait l’argument : comment sauver la Reine d’Espagne dont le cheval s’est emballé, sans pour autant poser la main sur Elle puisque tout homme qui la touche est puni de mort ? Quand elle demande qui l’a sauvée deux prétendants se présentent. Don Melchior de Bodavilla, un imposteur fanfaron désargenté mais de noble extraction et Don Gaspar, un officier de fortune. Le Comte de San Lucar, grand maître des cérémonies et donc en charge de l’étiquette fait prévaloir la règle au détriment de ceux et celles pour qui elle est faite.

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