Jour : 12 juin 2015

« La Ronde de Sécurité » : mettre en scène la perversion

Par Selim Lander

Un homme qui en manipule un autre. Un pervers contre un pauvre innocent sans défense. Cet argument en forme de duel totalement déséquilibré au profit du méchant est rarement développé au théâtre, lequel répugne à la peinture du mal à l’état pur. Selon Schopenhauer, philosophe pessimiste – mais les pessimistes ont, hélas, trop souvent raison – l’homme est gouverné par trois déterminants principaux : l’égoïsme, la méchanceté et la pitié. Le pervers combine tout cela de la plus désastreuse façon : il ne pense qu’à son égo, n’éprouve aucune pitié et prend plaisir à faire le mal. La perspective de voir agir un tel personnage tout au long d’une pièce de théâtre n’est pas vraiment attrayante et c’est sans doute pourquoi les auteurs, s’ils n’échappent pas à la mise en scène d’individus malfaisants, évitent, en général, de leur consacrer une pièce entière. Ce qui n’empêche pas, évidemment, les exceptions. L’une des plus remarquables, en l’occurrence, est la pièce Big Shoot de Koffi Kwahulé : un bourreau ne cesse d’y torturer mentalement un pauvre type, pratiquement muet de bout en bout, qui meurt assassiné à la fin de la pièce.

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Théâtre à l’hôpital : « Pique-nique en campagne » au Centre Emma Ventura le 20/06/2015

pique-nique_hospital—Communiqué de presse —

La création 2015 « Pique-nique en campagne » sera présentée le 20 juin à 15H30 au réfectoire du Centre Emma Ventura (CEV). Elle sera offerte aux rési-dents, à leurs proches, aux bénévoles et aux agents du CEV ainsi qu’au public extérieur à l’hôpital.
Ce rendez-vous du 20 juin correspondra au lancement d’un nouveau projet nom-mé « Théâtre à l’hôpital: lire, répéter, jouer ». L’objectif est de favoriser l’accès à la culture pour les personnes qui en sont éloignées et d’impliquer, dans une dé-marche artistique et culturelle, l’établissement de santé dans sa globalité (patients, personnel soignant et administratif) avec le soutien de professionnels de la culture.
Concrètement:
• Des lectures seront proposées de novembre à juin aux centres hospitaliers par les comédiens professionnels de la compagnie.
• Des répétitions ouvertes et des représentations de fin de projet.
• Un second atelier réservé au personnel hospitalier verra le jour en janvier 2016.
Depuis le début de l’année, la compagnie de théâtre l’Autre Bord Compagnie dé-veloppe un partenariat avec le CHU Martinique (plus étroitement avec le Centre Emma Ventura) et avec la Direction des Affaires Culturelles de la Martinique.

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Journée martiniquaise de lutte contre les violences dans le couple : le 13/06/2015

13 juin 2005—13 juin 2015 : il y a 10 ans, Sandra …

violence_contre_les femmes-1— Par l’UFM —

Contre les violences envers les femmes, chacun-e peut agir !

Il y a 10 ans, ce 13 juin 2005, la population martiniquaise apprenait avec horreur qu’une jeune femme était immolée, en plein centre-ville, à 7h du matin, pour avoir voulu se séparer de son compagnon violent.

Douleur insoutenable, pour sa famille. Condamnation quasi-unanime de toutes et de tous – manifestations, marche silencieuse … Mais aussi peur pour d‘autres femmes victimes de violences qui étaient menacées du même sort, à qui leur bourreau disait : « sé mem bagay la kay rivé-w, ou kay wè ».

Depuis, le 13 juin est devenu à l’initiative de l’Union des Femmes de Martinique, Journée martiniquaise de lutte contre les violences dans le couple, en mémoire de toutes ces femmes assassinées en Martinique, et pour toutes ces femmes qui ne peuvent vivre en toute liberté.

Des manifestations ont rassemblé des centaines de femmes et d’hommes, et nous avons dit « plus jamais ça »…

Mais la violence continue à tuer, à défigurer, à blesser le corps et le mental, à faire souffrir :

femmes tuées par leur compagnon ou ex-compagnon.

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Du théâtre de l’absurde à l’absurdité théâtrale…

« La Ronde de Sécurité », mise en scène (?) de José Exélis

— Par Roland Sabra —

Le public attendait d’autant plus de cette reprise de «La Ronde de Sécurité » qu’une grande partie de celui-ci n’avait pas vu la première version créée en 1993. Il y des reprises qui sont nécessaires. Elles sont, à l’instar de « Wopso » de Marius Gottin, des éléments du patrimoine, non pas national martiniquais, l’État-nation n’est en aucun cas l’horizon indépassable de l’avenir du pays, mais populaire, au sens noble du terme. Une autre raison concourrait à rendre l’attente plus vive. La thématique. Le théâtre de Guy Froissy est un théâtre incisif, décalé, qui à partir de situations insolites développe avec un talent certain une critique sociale lucide sur un ton qui emprunte à l’absurde. En l’occurrence, UN, c’est le nom que porte le personnage dans le texte de Froissy, l’autre se nommant DEUX. Monsieur DEUX donc, qui n’est qu’un parmi tant d’autres, sort un soir pour se changer les idées dans ce qui pourrait être une cité. Pour le théâtre de l’absurde le lieu importe peu.

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On est vraiment fâchés avec l’ortografe !

ortografe( Y compris sur ce site 😳 )
La maîtrise des règles de référence, et plus particulièrement celles de grammaire, a baissé au cours des cinq dernières années, selon le Baromètre Voltaire.

Les Français sont décidément fâchés avec l’orthographe. Et selon un baromètre paru jeudi dans Le Parisien, la tendance n’est pas à une amélioration. Cette étude se base sur les résultats à un test proposé dans le cadre du Projet Voltaire, premier service en ligne personnalisé de remise à niveau. Depuis 2008, 2 millions de personnes ont suivi ce programme. Ainsi, en 2010, 5000 personnes ont été interrogées sur 84 règles d’orthographe jugées de référence. Résultat: ils ont obtenu une moyenne de 10,13 sur 20. Cinq ans plus tard, la note au même examen est à présent de 9,08 sur 20. Cette tendance est certes à relativiser, le nombre de participants à ce test ayant dans le même temps bondi pour s’établir à près de 85.000 en 2015.

En première ligne: les règles grammaticales. C’est dans ce domaine que le niveau a le plus baissé. «Les Français retiennent plus facilement les règles lexicales que les règles grammaticales, et pour cause: il est plus aisé de mémoriser l’orthographe d’un mot, indépendamment du reste, que de prendre en compte les liens qu’entretient ce mot avec les autres en mobilisant des connaissances», expliquent les auteurs du baromètre.

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