Jour : 21 mai 2015

Le 22 mai 1848

le_22_meSous la Révolution française, les députés de la Convention abolissent l’esclavage une première fois pour calmer la révolte des esclaves dans les colonies des Antilles et empêcher l’Angleterre de s’en emparer. Mais Napoléon Bonaparte abroge cette mesure le 20 mai 1802, sitôt acquise la paix avec l’Angleterre.

Ce faisant, le Premier Consul répond à une demande du Sénat et cède à la pression de sa femme, Joséphine de Beauharnais, née Tascher de la Pagerie, originaire de la Martinique ( Point contesté).

En 1833, l’esclavage est définitivement aboli dans les colonies britanniques. La France attend l’avènement de la Deuxième République, quinze ans plus tard, pour suivre son exemple. Le décret d’abolition est publié grâce à la ténacité de Victor Schoelcher (44 ans), qui libère par décret 250.000 esclaves noirs ou métis aux Antilles, à la Réunion comme à Saint-Louis du Sénégal.

Lire Edouard de Lépine : Sur l’abolition de l’esclavage 

Le décret, qui prévoit l’abolition dans un délai de deux mois, arrive dans les colonies quatre à cinq semaines plus tard. Mais sur place, les gouvernants des colonies et les planteurs ont en général pris les devants.

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Rio le Château : exposition à l’Atrium du 15 au 30 mai 2015

Présentée par la Maison Martiniquaise de la Photographie (Président Henri VIGANA).

kolizyonKOLIZYON, exposition visible Galerie André ARSENEC de l’EPCC ATRIUM du 15 au 30 mai 2015.

« Fantasque, macabre, exotique, coloré, social, historique, irrationnel et passionné tel un pinceau trempé aux veines d’un romantisme caribéen, l’appareil photo est vécu ici comme un outil délesté de ses oripeaux technologiques pour se sublimer en matériel manuel fait de bois et de crin rare.

Kolizyon » est pour moi, un travail personnel sur la photographie contemporaine et son imprégnation culturelle dans l’espace géographique historique et social qui l’a vu naître :

L’espace géographique

Celui de la Martinique, île battue par les alizés aux paysages figés dans une photo aux accents surréalistes de Dali, et aux teintes romantiques de Delacroix. La Nature dans « Caribbean Rhapsody » est complice omniprésente de mon intention d’auteur.

L’espace historique

Comme à la quintessence de ce que fut le courant romantique du 19e siècle français, cet espace mêle à la fois l’espace personnel et l’espace historique. 2009, par exemple, c’est le Retour au pays natal, à ses mélancolies et ses douceurs.

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Vous, les « patriotes », qu’avez-vous fait?

— Par Catherine Conconne —

martinique_drap-2Ils sont là, à tourner au-dessus de l’actualité qui les laisse dans la désespérance de l’indifférence, à épier la moindre occasion de sortir leur sifflet rouillé pour critiquer, fustiger, incendier. Ces donneurs de leçons se découvrent brusquement des dons de lucidité retrouvée sur la perception d’un pays. Brusquement, voilà qu’ils auraient découvert que gérer un pays uniquement sur la base de la distribution d’aides sociales et de billets d’avion n’était pas une vision moderne du développement, ni une volonté politique affichée de contribuer au progrès dans le respect et pour la dignité de leurs compatriotes.

Mais les échéances électorales approchent et il faut bien se donner une existence, un semblant de contenu, se faire entendre, à défaut d’être écoutés. Pourquoi pas, on pourrait dire. Tout cela relève du jeu démocratique.

Mais tout de même, j’ai envie de dire, débattons, critiquons, fustigeons mais sachons garder raison et décence. Ma grand-mère dirait volontiers « tiré ti brin la si bô zyé ou… ».

La semaine dernière, on avait droit aux diatribes sur la liquidation de l’hôtel MAROUBA. Brusquement, les voilà devenus partisans invétérés de l’hôtellerie martiniquaise !

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Au lycée, un hommage à « Charlie Hebdo » vire au cauchemar

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Un élève scolarisé dans le Val-de-Marne et rédacteur en chef du journal de son lycée fait l’objet de menaces de mort répétées depuis le 22 janvier et la publication d’un numéro spécial Charlie Hebdo, a-t-on appris jeudi auprès de ses professeurs. Plusieurs enseignants ont décidé d’exercer leur droit de retrait jeudi et se sont rassemblés avec de nombreux élèves à midi devant l’entrée du lycée Marcelin-Berthelot de Saint-Maur-des-Fossés, pour manifester leur soutien à cet élève, inscrit en classe de première. En réaction aux attentats, Louis, 17 ans, avait fait paraître le 22 janvier un numéro spécial de La Mouette bâillonnée, le journal du lycée, un établissement réputé de 2 300 élèves.

“RSF demande qu’une enquête interne approfondie soit menée au lycée, avec le soutien du rectorat et du ministère de l’Education nationale, et que le procureur et la police prennent l’affaire plus au sérieux, déclare Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. Il est essentiel que des mesures de protection soient prévues pour le rédacteur en chef de La Mouette bâillonnée. Il est inadmissible qu’un jeune homme de 17 ans soit la cible de menaces de mort répétées depuis des mois sans que tous les moyens soient mis pour que les auteurs en soient identifiés.

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« Alarmes, etc » : un ton en dessous !

— Par Roland Sabra —

alarmes_etc-3En 2012 elle nous présentait « Batailles », en 2013 c’était « Théâtre sans animaux« , cette année elle nous a proposé «  Alarmes, etc. » « Elle »,  c’est Julie Mauduech et sa compagnie « Les comédiens ». Trois pièces issues du théâtre à sketches, ce théâtre souvent humoristique qui se moque de nos travers. « Alarmes » est une pièce de Michael Frayn composée de huit scénettes. Julie Mauduech en a retenu six et le spectacle commence avec celle qui donne son nom à l’ensemble et qui se veut une satire de notre asservissement à ces machines qui envahissent notre univers quotidien. Du presse-purée de Moulinex qui « libère la femme », dans les années cinquante du siècle dernier, à nos addictions actuelles à l’Internet et aux smartphones le chemin est le même, celui qui conduit des mirages de l’émancipation aux sombres élans de l’aliénation. « Chambres doubles » et « Faux départ » relèvent une critique amusée du tourisme de masse que l’on entasse chaque soir dans des hôtels en tout point identiques à ceux de la veille et à ceux du lendemain.

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Lycée de transit : petite chronique d’une grande ( et triste) farce

— Par Francis Carole —

erranceLe propre des manipulateurs, c’est de toujours tenter de masquer leurs insuffisances sous une avalanche de prétextes et de boniments. C’est à cet exercice lamentable que le président de région s’est, une nouvelle fois, livré sur RCI, ce lundi 18 mai.

Les reports successifs de l’ouverture du lycée de transit, depuis 2012, seraient ainsi, selon lui, dus à des « études longues », au CHU, à la volonté de transformer ce bâtiment en » l’un des meilleurs lycées, sur le plan mondial, en matière de normes parasismiques », aux sables du Sahara, au réchauffement climatique ou encore aux menaces d’attentats de Georges le crocodile, en résidence surveillée dans la mangrove du Lamentin…

Tout bien considéré, si des centaines d’élèves, de personnels administratifs et techniques et d’enseignants n’étaient quotidiennement exposés aux risques, dans un lycée dont la dangerosité est avérée, sans doute konpè lapen nous aurait-il fait rire de bon cœur.

Mais la chronique de ce qui tourne à la farce, aujourd’hui, révèle le niveau de machiavélisme d’un homme qui, dans la gestion pratique de la reconstruction du #lycée #Schoelcher, ne semble pas avoir donné la priorité à la sécurité des usagers de cet établissement scolaire.

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Anderson Dovilas : un poète aux métaphores infinies

— Par Dana Shishmanian —
anderson_dovilasNé à Port-au-Prince (Haïti), Anderson Dovilas a publié en France, au Canada, et aux Etats-Unis. Il est poète, auteur dramatique et comédien. Il a fait des études de linguistique à la Faculté de Linguistique Appliquée de l’Université d’Etat d’Haïti. Et des études de psychologies inachevées à la Faculté d’Ethnologie de l’Université d’Etat d’Haïti. Passionné du devenir des mots et militant politique ; Il possède la force et la tendresse de son âge. Le courage et la volonté sont ses armes, auxquelles s’ajoute le charme pimenté d’un goût de vivre qui lui attire toutes les sympathies (…) Il est sans doute l’un des plus grands poètes de sa génération avec des métaphores infinies a déclaré Denise Bernhardt poétesse Française.
Maniant un langage poétique fait de ruptures de plans, d’images disparates, de glissades ludiques, de trouvailles provocatrices, le poète jongle en fait au-dessus d’un abime bouillonnant de lave : c’est le sang de son peuple, qui s’élève soudainement au détour des vers, tel une lame de fond, rasante et bouleversante, projetée par un océan en feu. Son programme littéraire est étroitement lié à un projet de société.

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