Jour : 13 février 2015

En République dominicaine, une campagne de haine contre les Haïtiens

— Par Jean-Michel Caroit —
pendaisonLe cadavre d’un jeune Haïtien a été retrouvé mercredi 11 février, pendu à un arbre du parc Ercilia Pepin à Santiago, la deuxième ville de la République dominicaine. La victime, un cireur de chaussures d’une vingtaine d’années, dont la police n’a pu obtenir que le surnom, « Tulile », a été roué de coups et poignardé avant d’être pendu, pieds et poings liés. Ce meurtre a été commis quelques heures après une manifestation anti-haïtienne dans le quartier de Los Ciruelitos, au nord de Santiago. Visage masqué, les manifestants ont brûlé un drapeau haïtien et exigé l’expulsion des migrants venus de la République voisine.

Dix jours plus tôt, quatre journalistes, parmi les plus connus de la télévision dominicaine, ont dénoncé les menaces de mort qu’ils ont reçues d’individus se présentant comme des « patriotes » qui les accusent d’être complices d’un supposé « plan de fusion de Haïti et de la République dominicaine fomenté par la communauté internationale ». Les quatre journalistes, Roberto Cavada, Amelia Deschamps, Juan Bolivar Diaz et Huchi Lora, ont été qualifiés de « traîtres à la patrie » par ces « nationalistes » pour avoir défendu le droit à la citoyenneté de dizaines de milliers de descendants de migrants haïtiens dépouillés de leur nationalité dominicaine par une sentence rétroactive et controversée du tribunal constitutionnel datant de septembre 2013.

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Tourisme : où en est-on du paradis ?

— Par Francis Carole —

toutouLe secteur touristique constitue l’un des hochets agités à longueur de propagande par le néo-PPM comme « preuve » que la Martinique avancerait. D’ailleurs, chacun se rappelle encore avec quel mépris l’équipe arrivée en 2010 à la tête de la Région avait traité le bilan de l’action de l’ancienne présidente du Comité Martiniquais du Tourisme, madame Madeleine de Grandmaison.

L’actuel président de région, en page 9 de son programme, promettait alors -à l’instar des « 5000 emplois en deux ans »- de « réussir dans le secteur touristique 9000 emplois en dix ans », d’atteindre « 400 000 à 500 000 touristes de croisière » ou encore de « mettre en place une stratégie de diversification des clientèles ».

Quant au projet de réforme du tourisme de Martinique, baptisé poliment Politique Unique du Tourisme et voté par le néo-PPM en 2011, il affichait la prétention d’attirer « 1 million de touristes par an d’ici 10 ans » et de faire «augmenter la dépense moyenne annuelle des touristes sur l’ensemble des segments. » À grands coups de « pipi-bef » publicitaires,  les Martiniquais se voyaient sommés de se muer en « bâtisseurs de paradis ».

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