Jour : 1 février 2015

« Comment l’islam est perverti par des fidèles »

— Par Ali Malek, écrivain algérien —

faux_propheteLe Prophète de l’islam est le plus impopulaire parmi les fondateurs de religion. Si vous évoquez Confucius, Bouddha ou Jésus chez les non-chrétiens, on vous prête l’oreille. Dès que vous évoquez Mahomet devant un non-musulman, celui-ci est dubitatif, à juste titre. On voit trop d’images horrifiantes à la télé commises en son nom pour être tenté d’avoir envie de le connaître. Mes compatriotes algériens ont manifesté dans les rues d’Alger pour exprimer leur indignation devant les caricatures de Charlie Hebdo et crier que les frères Kouachi sont des martyrs. Or, y a-t-il un seul verset dans le Coran qui appelle à mettre à mort celui ou celle qui insulte le Prophète ? Aucun verset ne légitime le meurtre d’un blasphémateur, d’un hérétique ou d’un apostat. Aucun !

Les musulmans ne puisent pas leur religion dans le Coran qu’ils prétendent être la parole de Dieu transmise par l’archange Gabriel au prophète Mahomet. Vous tombez à la renverse quand vous vous penchez sur ce que les musulmans appellent la « charia »[loi islamique]et que certains d’entre eux, par ignorance, souhaitent voir appliquée, et qui est en inadéquation avec le Coran.

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Festival d’Angoulême: Riad Sattouf, Fauve d’or du meilleur album

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Le Fauve d’or du meilleur album du 42e Festival d’Angoulême a été décerné ce dimanche à Riad Sattouf pour « L’Arabe du futur ». L’album faisait partie des cœurs de l’Humanité : « Sans conteste l’un des albums phares de l’année 2014. »

Avec l’Arabe du futur, Riad Sattouf entame un triptyque autobiographique, récit d’une enfance passée entre la France, la Libye de Kadhafi et la Syrie d’Hafez Al Assad. Né d’un père syrien et d’une mère bretonne, le garçonnet grandit d’abord à Tripoli, en Libye, où son père est nommé professeur. Féru de politique et obsédé par le panarabisme, Abde-Razak Sattouf élève son fils dans le culte des grands dictateurs, symboles de modernité. Puis il déménage en Syrie, après un intermède breton tout aussi exotique, et rejoint le village familial, près de Homs. Malmené par ses cousins, le jeune Riad découvre la rudesse de la vie traditionnelle. Son père, lui, veut que son fils aille à l’école et devienne un Arabe moderne et éduqué, en bref, un Arabe du futur… À travers un récit candide, celui de l’enfant qu’il était, accompagné d’une voix off, Riad Sattouf parvient à restituer avec humour les failles et les dérives de ces régimes.

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Le voyage du bouchon

— Par Jean ROGER, président de l’association CARIBBEAN LAGOONS — (www.caribbeanlagoons.com)

plastic_en_merAlors que je m’active à ramasser les quelques déchets laissés par les visiteurs de la réserve naturelle de Petite-Terre, Guadeloupe, en cette fin de samedi 24 janvier 2015, travail faisant partie de ma mission d’écovolontaire de l’association Ti-Té, mon regard butte sur un bouchon de bouteille en plastique : d’un bleu ciel inhabituel pour les bouteilles de Guadeloupe, il revêt également une inscription peu créole, Sidi Ali. Ayant un peu voyagé ces dernières années, je n’ai aucun doute quant à l’origine marocaine de ce bouchon. D’ailleurs après vérification, il s’agit bien d’un bouchon portant la marque d’une eau minérale d’Oulmès, Maroc, que je viens de trouver dans la laisse de mer de la journée parmi les sargasses et autres posidonies, au niveau de la cocoteraie de Petite-Terre. Je le montre à mes collègues qui n’ont alors qu’une question : mais comment est-il arrivé ici ? Peu de chance qu’un touriste ait eu dans son sac une bouteille d’eau marocaine.
Il y a 3 ans, j’ai eu l’occasion d’aller avec mon équipe faire des recherches sur les submersions marines à Sainte Lucie.

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Pourquoi il est même indécent d’être Charlie

–– Par René Ladouceur —
charlie_passion-400Un ami, agacé, me réveille pour me demander mon point de vue sur, dit-il, « les attaques racistes dont fait l’objet la Guyane». L’auditeur qu’il vient d’entendre sur Radio-Guyane 1ère ne trouve pas de mots assez durs pour fustiger, et sur un ton des plus obscènes, les Guyanais coupables, à ses yeux, de n’avoir pas participé massivement, comme dans l’Hexagone, à la grande marche républicaine du 11 janvier dernier.

Je donne raison à mon ami.Moi non plus, je n’ai pas eu envie de me trouver l’autre dimanche Place de la République, à Paris, pour crier « même pas peur ! », l’autocollant « Je suis Charlie » rivé sur le front. Pourquoi donc ? Je n’ai naturellement pas été indifférent au meurtre de masse, commis de sang-froid, qui a endeuillé la France entière. J’ai même littéralement fondu en larmes en apprenant la mort de Cabu. Rien ne peut ni ne doit justifier un tel assassinat⋅ Dire cela aujourd’hui n’a rien d’original : des millions de personnes l’ont pensé et l’ont ressenti ainsi, à juste titre⋅ Il reste que, dès les premières minutes de cette épouvantable tragédie, une question m’est venue immédiatement à l’esprit : le profond dégoût éprouvé face au meurtre devait-il obligatoirement me conduire à m’identifier avec l’action des victimes ?

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