Jour : 22 novembre 2014

«Sur le phénomène des jobs à la con»

— Par David Graeber —
jobs_a_la_con«On the Phenomenon of Bullshit Jobs»: «Sur le phénomène des jobs à la con». C’est le titre de l’article mis en ligne par David Graeber à l’été 2013.

Dans les années 30, John Maynard Keynes avait prédit que, à la fin du siècle, les technologies seront suffisamment avancées pour que des pays comme le Royaume Uni ou les Etats Unis envisagent des temps de travail de 15 heures par semaine. Il y a toutes les raisons de penser qu’il avait raison. Et pourtant cela n’est pas arrivé. Au lieu de cela, la technologie a été manipulée pour trouver des moyens de nous faire travailler plus. Pour y arriver, des emplois ont du être créés et qui sont par définition, inutiles. Des troupes entières de gens, en Europe et en Amérique du Nord particulièrement, passent leur vie professionnelle à effectuer des tâches qu’ils savent sans réelle utilité. Les nuisances morales et spirituelles qui accompagnent cette situation est profonde. C’est une cicatrice qui balafre notre âme collective. Et pourtant personne n’en parle.

Pourquoi donc, l’utopie promise par Keynes – et qui était encore attendue dans les années 60 – ne s’est jamais matérialisée?

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Un théâtre sous le glaive du diocèse

— Par Christophe Deroubaix —

theatre_en_dangerJean-Pascal Mouthier, fondateur du Théâtre de la Comédie, est menacé d’expulsion par son bailleur : le syndicat ecclésiastique des prêtres.

Marseille (Bouches-du-Rhône),
correspondant. S’il traverse cette épreuve, il pourra en tirer une pièce qu’il inscrira à la programmation de ce théâtre dont on veut le priver. On peut déjà lui suggérer un classique le Fada, l’Archevêque, la Passion et l’Avarice. Ou un plus marxiste : Noyé dans les eaux glacées de l’archevêché. Enfin, un assez christique : la Passion de Jean-Pascal. Résumons : Jean-Pascal Mouthier a rêvé toute sa vie d’avoir un théâtre. Il effleure à peine son Graal que l’on veut déjà l’en priver, pour des arriérés de loyers alors qu’il a rénové le lieu de fond en comble. Son propriétaire intraitable ? Le syndicat ecclésiastique des prêtres. À Marseille, le réel fait toujours la nique à la fiction.
« Il y avait juste quatre murs 
et plus d’une tonne d’amiante »

Au commencement était, comme souvent, « un rêve de gosse » : avoir son propre théâtre.

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