Jour : 31 octobre 2014

Le blues selon Bob Wilson

Les Nègres, de Jean Genet, mise en scène Robert Wilson,

— Par Michèle Bigot —

Bleu à l’âme, blues au ventre, l’américain Bob Wilson, ami de Ornette Coleman, travaillant avec le saxophoniste Dickie Landry, nous offre sa vision poétique de Les Nègres de Jean Genet.
Les Nègres, c’est l’histoire d’un procès : par une mise en abyme dramatique, les blancs intentent un procès à un noir, censé avoir assassiné une femme blanche : telle est l’action qui se déroule hors-scène, dans les coulisses. Sur scène des acteurs noirs masqués jouent le rôle des blancs (la cour) qui assistent à un meurtre rituel célébré par d’autres acteurs noirs. Au bout de cette cérémonie, en guise de clôture du drame, c’est la cour des blancs qui est jugée par les noirs. Effet spéculaire, répétition, renversement, ironie et démontage des codes de la dramaturgie sont en vigueur. Dès lors chaque mise en scène des Nègres est aux prises avec cette ambiguïté et cette ironie généralisée⋅ Certains mettent l’accent sur la dimension politique du message, d’autres insistent sur la théâtralité de la pièce, d’autres encore sur la dimension festive et bouffonne du drame : en tout cas, impossible d’en donner une version lisse, qui ne prenne pas parti !

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Cadavres exquis : dans les coulisses de la mort

thanatopracteurREPORTAGE – « Absorber l’horreur » de la mort pour rendre un corps serein et apaisé à la famille du défunt : c’est le quotidien de Léa, 38 ans, thanatopracteur en région parisienne. LeJDD.fr a passé une journée à ses côtés.

Dans la pièce carrelée de blanc, trois immenses frigos : sept places en chambre froide, dont deux pour les personnes corpulentes, et une case à température négative, qui contient des corps en « standby », soit parce qu’on n’en connait pas l’identité, soit parce qu’un contentieux – le plus souvent administratif – en bloque l’inhumation.

Elle débarque dans ce funérarium du Val d’Oise, pressée, nymphette au volant d’un énorme fourgon-corbillard noir qu’elle manoeuvre d’une main experte. Léa, 38 ans, est thanatopracteur. Cheveux très longs, très lisses, très noirs, les jambes fines plantées dans d’énormes bottes fourrées noires à petits noeuds. Les ongles manucurés, rose vif et doré, le sourcil dessiné, la bouche rose. On dirait une guerrière taille XS. Elle saute du véhicule, tirant deux énormes valises cuirassées qui contiennent tout son matériel – des kilomètres de coton, des bidons de fluides nettoyants, du maquillage pour toutes les couleurs de peau et une batterie de scalpels, pinces et ciseaux.

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Ciné-club de Pointe-à-Pitre

cine-club_p-a-p-2Ciné club de Pointe-à-Pitre revient avec la projection de documentaire, à partir du 3 novembre à la salle Georges Tarer

Après une année d’interruption, le ciné club revient à Pointe-à-Pitre grâce à un nouveau partenariat avec l’APCAG, Association pour le développement du cinéma d’art et d’essai en Guadeloupe. Désormais, la ville est affiliée à une fédération nationale de ciné-club. Elle se donne pour but d’offrir une programmation de qualité, avec des films anciens ou récents, mais aussi des objectifs de promotion de l’art cinématographique, d’ouverture aux cultures du monde et de formation du public par le débat. Dorénavant, l’animation du ciné club de Pointe-à-Pitre se fera en liaison avec le réseau des bibliothèques de la ville de Pointe-à-Pitre ; cela dans le but de valoriser les collections documentaires municipales car le public pourra s’y procurer les films programmés.

Les projections seront suivis d’un débat.

Cycle « Guerre et Mémoire » – Centenaire de la Première Guerre Mondiale

La Première Guerre mondiale porte en elle les germes de la seconde. Avec son déchaînement de violence, ses horreurs, elle est souvent perçue à la fois comme une aberration et comme la première guerre moderne.

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