Jour : 28 octobre 2014

« Traces » : mémoires pour l’avenir

Une rétrospective de l’œuvre de Victor Anicet.

—Par Roland Sabra —

anicet-6Vous croiserez sa haute silhouette dans la quasi totalité des lieux de culture de l’île. Il est un des rares artistes à s’aventurer aux expositions des autres. Sa curiosité est sans limites. Il se nourrit de la rencontre. Tout gamin avec le Père Pinchon il grattait la terre rouge des Amérindiens à la recherche de fragments de cultes anciens enserrés dans les morceaux de poterie. C’est ce sillon qu’il creusera toujours, et encore. Étudiant aux Arts Appliqués à Paris, dont il sort meilleur élève de sa promotion, il poursuit ses recherches au Musée de l’homme. Un diplôme de physique chimie appliquée à la céramique en poche il persévère dans son besoin d’apprendre de l’autre. Il effectue des stages en France, en Angleterre, en Allemagne. Il peint, laissant le temps à l’incubation du désir de céramiste se déployer. C’est sa période noir et blanc autour de la Martinique et ses figures du nègre marron, du nègre rebelle⋅ Partir du plus proche pour aller vers le plus ancien et enrichir le présent des pépites du passé⋅Il n’y a nulle précipitation chez lui⋅ Il va depuis l’enfance d’un pas tranquille sur le chemin qu’il s’est choisi.

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« Un Diptyque » par Malte Schwind et des élèves du master théâtre de l’université d’Aix-Marseille

— Par Selim Lander —

Un dyptique-©-Michèle-Souheban2Malte Schwind, qui a commencé à travailler sur Un Diptyque alors qu’il était encore étudiant du master théâtre de l’AMU (Aix-Marseille Université, la nouvelle entité qui regroupe les trois universités d’antan), démontre déjà une maîtrise étonnante de l’outil théâtral alliée à une profonde originalité. Car si tout n’est pas neuf dans sa manière, sa pièce finit par produire sur les spectateurs un effet de sidération qui n’a, lui, rien de commun Pour comprendre ce qui est visé, rien de mieux que de lui laisser la parole :

« Nous voulons chasser le naturalisme et le naturel⋅⋅ Nous n’aurions pas peur du trop, d’une recherche de la plus grande expressivité de chaque élément théâtral, de l’exagéré, du grotesque, du sale et du bruyant, d’un trop plein, d’un excès, d’un excès de trop de textes, trop de musiques, trop d’images…

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Tango negro, les origines africaines du tango,

Consulter le planing du festival.

tango_negroLe film choisi pour lancer le festival du film documentaire est : Tango Négro. Les origines africaines du Tango, de Dom Pedro, 2013 / 93 mn / VF.
En Argentine, parler des origines africaines du tango est tabou. Natif de Buenos Aires et arrivé à Paris en pleine « révolution » estudiantine de mai 68, Juan Carlos Caceres est l’une des fortes personnalités latino-américaines de son temps.
Pianiste, tromboniste et peintre argentin, cet homme au regard aimanté milite pour un tango « traditionnel » et authentique assumant enfin ses origines africaines.
Cet auteur-compositeur-interprète est un véritable combattant des causes nobles. Ses recherches sur les origines du tango, entamées depuis son pays natal, l’ont convaincu que cette musique, aux accents et aux incontestables racines africaines, est pratiquement la première « world music » avant la lettre.

Consulter le planing du festival.

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