Jour : 16 septembre 2014

Niki de Saint Phalle sous toutes ses facettes au Grand Palais

nana_nikiTout le monde connaît ses « nanas » aux formes opulentes et aux vêtements multicolores, mais une rétrospective au Grand Palais donne à voir un autre versant de Niki de Saint Phalle : féministe, torturé, engagé, sans concession.

« Peindre calmait le chaos qui agitait mon âme. C’était une façon de domestiquer ces dragons qui ont toujours surgi dans mon travail », a écrit l’artiste.

A travers les 200 oeuvres et archives (dont beaucoup inédites) réunies par Camille Morineau, commissaire de l’exposition, Niki de Saint Phalle apparaît comme une créatrice radicale et avant-gardiste, dénonçant violemment la société patriarcale, la religion ou le racisme.

En 1961, quatre ans avant les premières « nanas », elle entame ainsi la série des « tirs », des panneaux où sont fixés des objets symboliques et des sacs de couleur, le tout recouvert de plâtre blanc. Niki, aidée parfois d’amis ou d’assistants, tire ensuite dessus à la carabine, répandant ainsi les couleurs.

Particulièrement frappant, un grand panneau, intitulé « King Kong » (1963), associe entre autres une attaque aérienne contre des tours d’une grande ville – étrange présage du 11 septembre -, des masques de dirigeants politiques, dont le général de Gaulle, et un accouchement – thème récurrent de l’oeuvre de l’artiste qui a eu deux enfants.

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OMS: « Récolter un milliard de dollars » pour stopper Ebola

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Il faudra lever un milliard de dollars pour faire en sorte que la fièvre Ebola, épidémie sans précédent, qui sévit en Afrique de l’Ouest ne se propage pas à plus de quelques « dizaines de milliers » de personnes, a déclaré mardi l’Organisation mondiale de la Santé.

La maladie a fait 2.461 morts sur 4.985 personnes contaminées depuis que l’épidémie s’est déclarée en mars, selon le dernier bilan communiqué, ce mardi, par l’Organisation mondiale de la Santé.

« La crise sanitaire à laquelle nous sommes confrontés n’a pas d’équivalent dans l’époque moderne », explique Bruce Aylward, directeur général adjoint de l’OMS, lors d’une conférence de presse à Genève. En demandant à ce que la communauté internationale soit « bien plus rapide », dans son aide humanitaire, médicale et financière, l’OMS maintient son objectif « d’inverser la courbe » du nombre total de cas de maladie d’Ebola d’ici trois mois, « et certaines régions pourraient en être débarrassées avant », a ajouté Bruce Aylward. D’après lui, une bonne partie de la Guinée, d’où l’épidémie est partie en mars, pourrait en finir avec Ebola à très court terme.

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La jupe de la rue Gît-le-Coeur

la_jupe_jddLa jupe de la rue Gît-le-Coeur

Théâtre comme audience d’un petit roman

de Jean-Durosier DESRIVIERES

Prix Spécial du Jury Etc_caraïbe 2013

Synopsis:

Déambulant dans Paris, du côté de Saint-André des Arts, un écrivain tourmenté, apparemment démodé, dévoile son étrange histoire. Jusqu’à quel point le poème d’Allen Ginsberg qui l’accompagne apaisera-t-il ses pensées et ses humeurs, nourries des sanglantes actualités du monde et de l’insupportable réalité de la ville ? Par étourderie, il se trompe de rue, et brusquement l’image ou le mirage d’une jupe le fait basculer dans un autre espace-temps… Qu’adviendra-t-il de lui ?

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Théâtre de rue : incidents provoqués par des intégristes

kumulus-1« Les squames », la performance de la compagnie Kumulus, présentée dans le cadre du festival de théâtre de rue les Accroche-cœurs à Angers, a fait l’objet d’incidents à connotation raciste et religieuse vendredi soir contraignant la municipalité à annuler les deux autres représentations inscrites au programme.
Faisant écho aux phénomènes de foires et aux exhibitions ethnologiques qui se sont déroulés il y a moins d’un siècle en France, le spectacle « Les Squames », proposé par la compagnie Kumulus, met en scène d’étranges personnages, aux corps noircis, aux yeux rougis et au comportement de primates, enfermés dans des cages sous les yeux des passants.

Installé place de la République à Angers « ce spectacle qui était joué en soirée a plutôt été apprécié du public présent » explique Philippe Violanti, le directeur artistique des Accroche-Cœurs. « En fin de représentation, une douzaine d’individus est intervenue, brandissant un Coran aux artistes, affirmant qu’il s’agissait d’un spectacle raciste ».

Pour Philippe Violanti, qui comprend que ce spectacle puisse interpeller, c’est tout sauf un spectacle raciste. « Il est justement fait pour dénoncer le racisme », s’indigne-t-il, contraint d’appeler la police pour calmer les esprits.

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