Jour : 17 juillet 2014

Des films espagnols rappellent que pour les femmes, rien n’est jamais acquis !

condition_femme— Par Michèle Levieux —
La plus grande révolution du 20e siècle concerne la condition des femmes. Avec des hauts et des bas. Avec Con la Pata quebrada (retourne à tes fourneaux), Diego Galán démontre a quel point le cinéma en est un des meilleurs témoins, tout comme Yo decido, un film collectif et militant.
Con la Pata quebrada (retourne à tes fourneaux) est une analyse des péripéties de l’image de la femme dans le cinéma espagnol, du parlant à nos jours, précédé de Yo decido – El tren de la Libertad, un film collectif contre la réforme infâme en cours de la loi sur l’avortement.
Une soixantaine de femmes du cinéma espagnol, parmi lesquelles Chus Gutiérrez, Gracia Querejeta, Mabel Lozano, Ana Diez ou Georgina Cisquella, ont filmé dans Yo decido, l’arrivée à Madrid, le 1er février dernier, du train de la contestation parti des Asturies et des manifestations à Barcelone, Valladolid, Séville, Valence. Iciar Bollain a tourné à Edimbourg, Laura del Sol à Paris…
Avec Yo decido, un collectif de femmes joue l’actualité alors que Diego Galán, critique et historien de cinéma – il a aussi été directeur du Festival international du film de Saint-Sébastien -, avec Con la Pata quebrada joue l’Histoire.

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Ensemble pour le développement de l’université des Antilles!

univer_antillesNous, vice-présidents et membres de la gouvernance de l’université des Antilles et de la Guyane, souhaitons apporter les éléments et précisions suivants au débat sur la transformation de notre établissement en université des Antilles.
Nous sommes heureux de constater que le projet d’université des Antilles, avec autonomie renforcée des pôles, conçu et porté par la présidente de l’université et son équipe, publié dès mars 2014, est partagé par l’essentiel des forces vives de nos territoires. A cet égard, nous saluons la prise de position unanime des présidents des conseils régionaux et généraux de Guadeloupe et de Martinique affirmant « leur attachement à une université des Antilles à part entière, dans le cadre d’une large autonomie administrative, financière, pédagogique et de recherche des deux pôles universitaires. » (communiqué de presse du 7 juillet 2014). Nous réaffirmons que c’est dans le cadre de la procédure en cours (ordonnance), s’appuyant sur les articles 38 et 73 de la Constitution et transformant l’UAG en université des Antilles, que sont offertes les plus larges possibilités de déroger au droit commun afin de l’adapter aux caractéristiques et contraintes de notre situation universitaire.

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Marronnage et poétique contemporaines – Avignon 2014

marronnageMarronnage et poétique contemporaines
Sorbonne Nouvelle – Paris 3
L’université d’été des théâtres d’outremer en Avignon

20-22 juillet 2014

organisée par le laboratoire SeFeA avec le soutien de la Région Guadeloupe en partenariat avec Le Festival Off, La Chapelle du Verbe Incarné, et le Théâtre des Halles
les 20 et 22 juillet 2014
Responsabilité scientifique : Sylvie Chalaye, directrice du laboratoire SeFeA
Coordination : Pénélope Dechaufour et Axel Artheron
1er volet, le 20 juillet à la Chapelle du Verbe Incarné
Afrique, terre de retour ?
Conçue autour de Maryse Condé, la fabuleuse romancière qui a écrit Ségou et que la programmation du TOMA 2014 met à l’honneur, entre La vie sans fard et La faute à La vie, cette rencontre interrogera les liens complexes, paradoxaux, voire inconscients que les identités diasporiques entretiennent avec l’Afrique. Terre de retour ? Terre de fantasmes ? Territoire d’amputation mémorielle… Nous évoquerons les enjeux des multiples détours amenant les corps afrodescendants à tendre inéluctablement vers une Afrique appréhendée comme la terre promise du recouvrement de soi. De l’intime au collectif, nous verrons comment les créateurs d’aujourd’hui bousculent le motif du « retour » vers la terre des origines ancestrales.

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Avignon 2014 : « Mai, juin, juillet » de Denis Guénoun

Mai juin juilletPar Selim Lander – Le festival d’Avignon a été bien plus perturbé en 1968 par les « révolutionnaires » de mai qu’il ne l’est aujourd’hui par les intermittents. Aussi cela donnait-il un curieux sentiment d’irréalité que d’entendre, en préambule à Mai, juin, juillet, la voix enregistrée qui délivre désormais un message de solidarité avec le mouvement des intermittents, avant chaque représentation, dans la plupart des théâtres, IN ou OFF. De quelle solidarité s’agit-il en effet ? Celle des comédiens, intermittents pour certains, dont la participation à la pièce affaiblit incontestablement le mouvement ? Celle des spectateurs qui applaudissent complaisamment le message mais ne voudraient surtout pas être privés de leur spectacle⌉

Quoi qu’il en soit, la pièce écrite par Denis Guénoun et mise en scène par Christian Schiaretti, le directeur du TNP (Villeurbanne), est une réussite (1). Il n’était pourtant pas si aisé de faire d’un tel sujet un spectacle, même si « les événements de 68 » sont vus ici principalement à travers leurs répercussions dans le domaine théâtral.

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Confessions

confessions— Par Michèle Bigot —

Confessions
Texte de Kwanglim Kim
Mise en scène : Junho Choe
Festival d’Avignon off, Théâtre des Halles, juillet 2014

C’est une surprise et un éblouissement du festival off 2014. Une troupe qui nous vient de Corée, son metteur en scène, ses comédiens, comme l’auteur du texte de base. Difficile de parler d’une troupe et d’une pièce, au sens occidental du terme. C’est une proposition théâtrale très originale dans laquelle les comédiens (un homme, une femme), les musiciens, le scénographe ont toute latitude pour intervenir sur le texte à leur guise : retrancher, ajouter, changer. Chaque mise en scène est une véritable réécriture du texte, en fonction des variations interprétatives des uns et des autres. Tout se rejoue différemment en fonction du lieu de la représentation. Aujourd’hui en co-production avec le Théâtre des Halles, le spectacle fut joué naguère en Corée dans une école. Dans cette dernière représentation, le mur du fond prenait la place de ce qui est écran au théâtre des Halles. La scénographie s’adapte au lieu et à leur tour, les comédiens et le texte s’adaptent à la scénographie.

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Obliques

obliques— Par Michele Bigot —

Obliques
Texte et mise en scène : Christophe Moyer
Cie Sens Ascensionnels,
Festival d’Avignon off juillet 2014, l’Entrepôt

Sur le devant de la scène, une série d’objets non utilitaires et difficilement identifiables, montés en circuit destiné à faire circuler un flux. En fond de plateau, un présentoir qui sera le centre du spectacle, tout à la fois support de théâtre de marionnettes, plateau de jeu, espace à bascule propre à représenter le monde des obliques. Les obliques sont un peuple menacé d’effondrement par glissement général de leur sol ; ils habitent un monde en perte d’équilibre, qui penche. Sur le socle du présentoir, un tableau noir couvert de dessins d’enfants : des yeux, des poissons. Ce support figurera alternativement la terre inclinée des obliques, et « la merveille », le lac menacé d’assèchement et ses habitants , poissons et autres créatures aquatiques en voie de disparition. Sur la droite de la scène un tableau de classe qui servira de support à la narration. Les acteurs dessineront l’univers qu’ils évoquent au fur et à mesure du récit, dessinant ainsi les étapes de la dégradation du monde des obliques.

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