″ L’affaire des Quarante″ ou le retour du boomerang.

— Par Pierre Alex Marie-Anne —
La Gauche, tout au long de son cours n’a cessé de fustiger les licenciements annoncés dans les plans sociaux des entreprises ou émanant des partis de la Droite.
Aujourd’hui qu’elle est aux affaires, elle s’y trouve, à son corps défendant, confrontée .
Pour comprendre l’actuel psychodrame, il faut garder à l’esprit le fil directeur de la pensée du Président du Conseil Exécutif, en matière de gestion prévisionnelle des emplois , dévoilé au magazine des Régions:  « la CTM compte près de 4500 agents, il nous en faudrait seulement 600 ».
Faute de pouvoir tailler dans le vif de l’effectif, il cherche au moins à ne pas l’augmenter , par le biais d’une prolongation de contrats ,débouchant inéluctablement à terme sur une titularisation.
Mais pour ce faire, c’est à un véritable reniement qu’il faut se résoudre, aïe!.
Qui va l’accepter ? sûrement pas les syndicats dont la raison d’être est de défendre les travailleurs.
Encore moins, tous ceux que les méthodes et le comportement de‟ major de quartier ″- dixit qui vous savez – du chef de l’Exécutif n’arrêtent pas de blesser.
Malheureusement pour lui, dans sa paranoïa galopante qui lui fait voir des complots partout, y compris même au sein de l’institution judiciaire, il à pris le risque, en l’agressant délibérément, de réveiller le félin tranquillement assoupi sur son Perchoir.
Il n’a pas fini de le regretter et de sentir dans ses côtes la dague aiguisée, maniée avec dextérité, par le subtil″ Florentin‟.
Premier round d’observation : l’Assemblée approuve son Président par 23 contre 21 -, comme on le voit les fissures de la RN9 se sont propagées au terrain politique ; elles ne pourront que s’élargir, on ne se refait pas à l’âge du PCE ! ; de plus les relations avec‟ les bailleurs de chance″ ne sont au beau fixe qu’en apparence, la détérioration est à l’œuvre, on en est maintenant au stade de la dissuasion : « j’y suis par la volonté du Peuple et je n’en sortirai… », on croirait du DANTON .
Pendant ce temps, le chômage et la précarité ne cessent de croître et la jeunesse de s’exiler, faute de perspectives d’avenir et d’entente entre les dirigeants du pays.
Moralité, la direction de la collectivité maîtresse de la Martinique n’est pas à la portée du premier venu ; le port ostensible du chapeau Bakoua  ne garantit nullement qu’on y est apte.
il y faut beaucoup de savoir-faire autant que de sens du dialogue et de la concertation ; les coups de menton ou de doigt rageusement pointé ne font rien à l’affaire ; les citoyens ne sont pas des enfants qu’on gronde ou des écoliers qui doivent lever le doigt pour obtenir la permission d’aller au petit-coin.
Ils veulent et doivent pouvoir s’exprimer, proposer et agir en toute liberté, singulièrement lorsqu’ils sont sensés représenter la population !.
il faut donc que ceux qui prétendent guider leurs compatriotes fassent preuve d’une grande humilité et surtout qu’ils aient une claire vision de l’avenir, qu’ils sachent adopter une stratégie de Développement dynamique, privilégiant les investissements productifs sur une approche purement comptable, trop réductrice.
La condition sine qua non de l’adhésion des citoyens est le respect scrupuleux des personnes, l’écoute attentive de leurs préoccupations, et le souci constant d’ expliquer et d’ informer de la façon la plus large et la plus objective possible ; la Paix civile est à ce prix.
Pierre Alex MARIE-ANNE